Le Fils du Sheikh et la force des grandes nations. Pacte faustien et écuries d’Augias.
Il faut ouvrir une crise constitutionnelle et amener le chef de l’Etat et son équipe gouvernementale à renoncer à leurs fonctions au nom des principes qui gouvernent la République.
« Il faut
rompre le pacte faustien avec le marché », déclarait Jean-Baptiste de
Foucauld (*) (Président de Démocratie et spiritualité) dans un entretien donné au Nouvel Economiste le 4 juin 2009. ici.
Il faut aussi rompre le
pacte faustien que le chef
de l’Etat entretient avec cette fraction de courtisans qui trahit non seulement
la fonction parlementaire et le mandat qui y est attaché, mais encore la
confiance d’une nation légitimement écoeurée, sinon fâchée de voir de quelle
manière une représentation politique dont certains zélateurs agissent comme des
gouvernants de rencontre tente de verrouiller sa mainmise sur l’outil d’administration
et de gestion de l’un de premiers pôles d’affaires européens.
« Ce
qui sidère, comme l’écrit très justement Eric Fottorino dans son Editorial du
journal le Monde daté du mercredi 14 octobre 2009, c’est moins l’appétit du
fils que le laisser-faire du père », ce chef de l’Etat qui ne peut pas sérieusement
ignorer que dans une nation démocratique tout n’est pas permis et qu’il est des
choses qu’on ne fait pas, et cela tout simplement parce qu’une loi invisible l’interdit.
« Il
y a une accumulation de nuages sur le front de la majorité » a déclaré M.
François Baroin, exprimant ce sentiment de malaise que certains députés de l’UMP
éprouvent en constatant avec inquiétude que l’opinion publique - et donc leurs
électeurs - pourraient bien réviser les termes d’un contrat de confiance
fragilisé par de sérieux coups de canif.
Si
pour certains, à l’instar de Mme Marie-Anne Montchamp, députée (UMP) du Val-de-Marne,
l’état de la majorité présidentielle présente des microfissures, de celles qui,
invisibles à l’œil nu, font que la porcelaine éclate lorsqu’elle rencontre de l’eau
trop chaude ou trop froide, je considère pour ma part que s’il y a des criques
dans le métal, c’est tout simplement parce que l’alliage originel n’est pas
bon. La pièce fatigue. Elle va casser. Il faut la changer et la jeter.
Il
est temps de nettoyer les écuries d’Augias.
« Comme
cinquième travail, il lui demanda d'enlever en une seule journée le fumier des
troupeaux d'Augias. Celui-ci était roi d'Elide, à ce que disent certains, fils
du Soleil, selon d'autres, de Poséidon, selon d'autres encore de Phorbas et il
possédait de nombreux troupeaux. Héraclès se rendit chez lui, en ne lui révélant
pas l'ordre d'Eurysthée ; il lui dit qu'il enlèverait le fumier en un seul
jour, s'il lui donnait le dixième de ses troupeaux. »
Sources :
Πέμπτον ἐπέταξεν αὐτῷ ἆθλον τῶν Αὐγείου βοσκημάτων ἐν ἡμέρᾳ μιᾷ μόνον ἐκφορῆσαι τὴν ὄνθον. Ἦν δὲ ὁ Αὐγείας βασιλεὺς ῎Ηλιδος, ὡς μέν τινες εἶπον, παῖς ῾Ηλίου, ὡς δέ τινες, Ποσειδῶνος, ὡς δὲ ἔνιοι, Φόρβαντος, πολλὰς δὲ εἶχε βοσκημάτων ποίμνας. Τούτῳ προσελθὼν ῾Ηρακλῆς, οὐ δηλώσας τὴν Εὐρυσθέως ἐπιταγήν, ἔφασκε μιᾷ ἡμέρᾳ τὴν ὄνθον ἐκφορήσειν, εἰ δώσει τὴν δεκάτην αὐτῷ τῶν βοσκημάτων.
Voir aussi :
(*)
Inspecteur général des Finances.
Président du groupe
de travail "Définition d'indicateurs en matière d'emploi, de chômage, de
sous-emploi et de précarité de l'emploi."