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Allo! DME! Dix millions d'électeurs! Renaud Bouchard -2017-2022

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4 juin 2021

Guerre civile en France ou de l’urgence de réarmer au plus vite l’Etat régalien.

« Et la démocratie athénienne oublia le kratos »…

Nicole Loraux, « La Tragédie d’Athènes. La politique entre l’ombre et l’utopie », Seuil, « La librairie du XXIe siècle », 2005[i]

« Le destin n'intervient pas aveuglément dans notre vie. Disons plutôt qu'il y pénètre par la porte que nous lui avons ouverte nous-mêmes, en l'invitant poliment à entrer. Car nul être humain ne possède assez de puissance et d'intelligence pour écarter, avec des mots et des actes, le malheur qui résulte de sa nature, de son caractère, suivant des lois impitoyables. »

Sándor Márai, Les Braises (1942), Paris, Buchet-Chastel-Corrêa, coll. « L'Éventail », 1958

 

« Il y a des circonstances où se taire est mentir… »

Miguel de Unamuno, Discours de Salamanque, 12 octobre 1936

 

index

 

 

« Les porteurs de mauvaises nouvelles ».


Ce tableau exposé au salon de 1872 par le peintre Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ (1883-1947) (désormais au Musée d'Orsay, à Paris) illustre un passage du « Roman de la Momie » de Théophile Gautier : « Un second messager roula à côté du premier. Un troisième eut le même sort. Et Pharaon, planant par l’œil de la pensée sur cette ville démesurée, dont il était le maître absolu, réfléchissait tristement aux bornes du pouvoir humain... ». Nul doute que certains décideurs bousculés et dérangés dans leurs certitudes aimeraient probablement voir exécutés les messagers qui leur annoncent des nouvelles contrariantes !

 

 

Il s’agit d’une guerre qui aura lieu simplement parce que l’on ne veut pas empêcher qu’elle ait lieu.

Il s’agit d’une guerre complexe, nouvelle dans son essence comme dans sa conduite et dont tous les éléments constitutifs sont sous nos yeux, à l’image d’une arme démontée dont personne ne veut comprendre qu’une fois les pièces assemblées elle est prête à servir.

Le texte qui suit parle de guerre civile, non pas dans un ailleurs et un futur lointains, mais en France. Non pas bientôt mais déjà maintenant, avec une montée en puissance de ces signaux faibles qui se multiplient et croissent en intensité. Ce texte sera dérangeant pour certains et donc long à lire. Son contenu sera jugé comme difficilement acceptable par d'autres, surtout à un moment où l’opinion et les media sont à la recherche de certitudes rapides.

Mais peu importe que ces certitudes ne soient pas celles que le public accepte d'entendre. Peu importe qu’il en préfère d’autres dont il ne veut pas plus comprendre et admettre qu’elles passent par la prise en compte inévitable de réalités d'autant plus désagréables qu'elles lui font peur, de sorte qu’il n’y porte alors aucun crédit en les rangeant alors par confort psychologique dans la catégorie " complotiste, fausses nouvelles etc.", soit encore qu’il les écarte et les repousse comme une hypothèse sans fondement parce que profondément désagréable et inquiétante.

Le résultat sera le même car si l’ampleur du danger comme sa réalité tangible interdisent pareil déni, le message et l'alerte qu'il contient n'en existent pas moins.

Ceux qui comprennent ce qui est à l’œuvre savent depuis longtemps déjà que le moment est venu d’affronter la réalité, de s’en saisir d’une main ferme et d’y faire face avant qu’elle ne nous saute à la gorge. Quant aux autres, ils finiront par comprendre, sans doute trop tard, hélas !

Il y a l’oubli cultivé des historiens et stratèges et la cécité face à l’événement qui vient. Entre les deux, il y a le réalisme de la prise en compte d’une situation et la mise en œuvre des moyens pour y répondre et activer les palliatifs de ce que René Girard déterminait comme violence mimétique.

Car il ne s’agit bien ici que de violence, non pas dans une « guerre de tous contre tous », mais dans celle de toute une population qui finira par comprendre que la question qui lui est posée sera de se battre et de vaincre pour continuer à vivre ou de capituler et d’être finalement éliminée par un triple ennemi : extérieur, intérieur (le même qui a reçu l'autorisation d'envahir tranquillement le territoire national convoité), aidé des complices, collaborateurs, capitulards, ignares ou naïfs prêts à tout pour se concilier les faveurs du crocodile en espérant être mangé le dernier.

Sous la Cité et le pays, de moins en moins tranquilles et agités de soubresauts et d'actes sanglants, les ressorts non maîtrisés de la violence sont en train de déchirer le voile du pseudo consensus idéologique et politique qui se refuse à voir que la guerre est bien là.

« Et la démocratie athénienne oublia le kratos »…comme l’écrivait la regrettée historienne Nicole Loraux précitée, spécialiste de la guerre civile dans l’Antiquité grecque, en évoquant Κράτος / Krátos) qui est une divinité personnifiant la Puissance, le Pouvoir, la Vigueur ou la Solidité comme son nom l'indique. (Fils du Titan Pallas et de Styx, il est le frère de Nikê (la Victoire), Bia (la Force) et Zélos (l'Ardeur), avec qui il fait partie des proches de Zeus).

Dans ces différents cas d’analyse empirique qui portent sur des objets physiques, des événements, des agents ou des actions, nous comptons toujours sur la puissance et la portée d’outils logiques communs pour ne pas douter que les agents soumis à l’analyse comprendront les faits que nous considérons à peu près de la même façon que nous, quelles que soient leurs singularités culturelles ou contextuelles. Et bien que les contenus de pensée ne soient pas vraiment des « variables indépendantes », nous nous en servons néanmoins comme moyen de spécifier les actions par rapport aux autres faits matériels pertinents et de repérer ainsi leur place dans des enchaînements causaux[ii].

A ceci près que face à des événements inquiétants le processus s’enraye au point qu’il devient même interdit d’en parler, ce qui devient alors catastrophique car nier la réalité, s’enfermer dans le déni est mortel tant il est vrai que casser le thermomètre n’a jamais fait baisser la fièvre.

Voyez le barrage invisible de l’idée même de génocide sanitaire à l’œuvre avec les vaccinations conduites à marche forcée malgré des dangers avérés et constatés.

Voyez ce qu’il en est avec la fragilisation d’une société qui a atteint un tel point de pression que l’on parle de guerre civile dont personne ne veut comprendre qu'elle a déjà commencé.

Les lecteurs sauront retrouver dans les références annexes toutes les analyses subtiles entre stasis et polemos, approches hobbesiennes, lectures données par des penseurs et historiens[iii] remarquables tels que Carl Schmitt, Giorgio Agamben ou encore Nicole Loraux.

Ce que l’on propose ici est une lettre dont personne n’entendra parler si elle n’est pas publiée et diffusée car sans doute encore plus précise et dérangeante que celles des généraux, soigneusement fossoyée par un pouvoir qui ne maîtrise d’autant plus rien qu’il est à l’origine de la pérennisation et de l’aggravation des problèmes qu’il crée.

Mais nous avons affaire à des «  actes de guerre civile  », de la part de ceux qui la suscitent en laissant surgir et s’aggraver les dérives violentes tandis que de l’autre-côté les déstabilisateurs agissent en toute impunité.

Parler d’actes de guerre civile, et pas seulement d’attentats terroristes (ou de toutes revendications violentes), a une vertu éminente, comme l’explique très finement l’essayiste David Djaïz auquel nous nous référons infra (cf. notes et références) et qui explique que cela oblige à déplacer la focale, et à s’interroger sur ce que ces actes disent de nous, du corps civique français, au moins autant que sur ce qu’ils disent des « terroristes  » … La société est comme un corps en ce sens qu’elle n’est pas impérissable, car traversée d’affects qui peuvent être bons ou mauvais. Il faut essayer de comprendre quelle est cette maladie de la société qui conduit des « concitoyens », de moins en moins minoritaires, à prendre les armes contre leurs semblables et désormais les forces de l’ordre, ajouterais-je. C’est là qu’intervient l’archéologie philosophique. Une plongée dans l’origine du concept de guerre civile, autant que dans certaines de ses configurations historiques, nous aide à répondre à cette question. Dans la Grèce de Thucydide, ce mal propre de la société s’appelle stasis, et nous le savons depuis cette époque, il hante toute société à la manière d’un spectre. La stasis, qui signifie en Grec aussi bien la guerre civile que la sédition, la rébellion, la division… est en réalité une puissance de fragmentation consubstantielle au corps politique, à la polis. Stasis et Polis, guerre civile et société politique entretiennent en réalité une relation étrange, une parenté aussi intime qu’obscure, et c’est ce que nous enseigne la lecture attentive des Anciens, Thucydide au premier chef, qui fait le récit des guerres civiles qui déchirèrent les Cités grecques dans le sillage de la guerre du Péloponnèse.

2400 ans plus tard et après d'autres guerres intérieures, de l'Espagne au Liban et à la Syrie, c'est aussi ce que nous enseigne M. de Unamuno dans sa poignante lettre du 1er décembre 1936 sur la guerre civile espagnole adressée à son amiQuintín de Torre, ou encore dans son fameux Discours de Salamanque reconstitué, du 12 octobre 1936. https://clio-texte.clionautes.org/unamuno-lettre-guerre-civile-espagnole-l1936.html et http://passouline.blog.lemonde.fr/2007/01/08/le-discours-de-salamanque-reconstitue/

 

La constatation est simple : il n’est pas possible d’annihiler les affects de guerre civile et les tentations sécessionnistes qui sont à l’œuvre dans la société. L’unité de la société est le résultat du compromis et de l’assemblage toujours précaire de la multiplicité. A cet égard, la politique n’est pas la réduction au silence des affects de guerre civile, mais bien plutôt leur canalisation et leur aménagement dans des limites acceptables. Autrement dit, un indice de maturité politique tient dans la capacité à convertir les affects de guerre civile en une énergie sociale (mais aussi politique et économique) positive. Le conflit social en est une illustration dans les sociétés démocratiques où si l’on s’affronte autour du partage de la richesse, des conditions de travail, des droits sociaux, le conflit prend désormais une toute autre dimension avec l’introduction de la race, de l’ethnie, de la religion avec des populations allogènes, allochtones, qui importent, exaltent, règlent et confrontent leurs propres problèmes dans leurs pays dit d’accueil.

Comme l’écrit encore David Djaïz, « lorsque vous avez des individus qui mitraillent à la kalachnikov leurs concitoyens simplement parce qu’ils les considèrent comme des mécréants et des croisés dont le seul tort est de participer d’une société «  corrompue » et «  satanique  », vous avez allègrement franchi le seuil d’acceptabilité de la conflictualité civile. Il n’y a pas de terrain de négociation ou de compromis possible avec ces individus et ces actes de guerre civile peuvent mener à la décivilisation et à la dislocation du pacte politique à une vitesse inouïe. C’est pour cela que le djihadisme « maison » nous fait si mal depuis 2012 : non seulement parce qu’il vole des vies innocentes, et nous confronte au spectacle d’une barbarie archaïque dont nous sommes déshabitués, mais aussi parce qu’il nous dit quelque chose de nous-mêmes  : une partie, même infime, de la société a fait sécession d’avec les fondamentaux du pacte politique, qui sont d’ordre méta-politique, et qui sont la possibilité de partager un horizon en commun. »

Mais l’erreur est là : fondamentale, en ce sens que vient un moment où une fois franchi le seuil acceptable, la submersion démographique et migratoire est telle qu’il n’existe plus d’horizon en commun à partager en ce sens que ceux qui sont dans un premier temps invités avant que d’être condamnés qu’ils le veuillent ou non à partager cet horizon avec des gens qui leur ont été imposés par des dirigeants félons et faillis, traîtres à la France, vont désormais devoir composer, se soumettre, disparaître, laisser la place à l’envahisseur.

A moins de résister et de réagir en une opération de reconquête et de reconstruction de ce qui a été pris, aliéné, abandonné et détruit.

Il ne s'agit que d'un retour à l'homéostasie,  cette capacité d'un système quelconque à conserver l'équilibre de son milieu intérieur (son équilibre de fonctionnement) en dépit des contraintes externes, ou mieux encore à l'allostasie qui permet aux points d'équilibre de fluctuer harmonieusement selon les demandes de l'environnement.

On s'en convaincra en lisant le scandaleux « Pacte de Marrakech » ou encore en écoutant le discours[iv] halluciné prononcé le 29 mai 2021 par M. Macron en Afrique du Sud, à Pretoria, qui rejoint les inepties relatives au département de la Seine Saint-Denis comparée à une Californie à laquelle il ne "manque que la mer" (!), comme si la France avait vocation à devenir une "nation arc-en-ciel" sur le modèle économique, politique et social désastreux que sont devenus l'Afrique du Sud et l'ex-Rhodésie (Zimbabwe).

Voici comment naît le conflit : en une rupture de l'harmonie sociale, politique, économique.

Il faut donc enrayer ce mouvement mortifère en prenant les devants sans attendre.

Comment désamorcer donc le spectre de la guerre civile ?

En renforçant l’Etat régalien, cet «  extincteur de guerre civile  » qui, selon la formule de Carl Schmitt, a été rudement mis à l’épreuve ces dernières années. Un Etat régalien qui a remarquablement tenu grâce à des milliers de gens (forces de police, services de renseignement, citoyens patriotes qui font chaque jour un travail patient et discret qui empêche l’embrasement).

"Est souverain celui qui peut décider de la situation d'exception" tant il est vrai que c'est toujours celui qui évite la guerre civile ou peut lui faire prendre fin effectivement qui est le souverain.

Mais l’État régalien ne peut plus faire face tout seul à ce péril. Il est temps de l'aider à réactiver les vertus publiques au cœur de la société et de donner à ceux qui veulent le protéger et le défendre les moyens comme la licence de le faire.

 

Trois décisions s'imposent, urgentes, cardinales, régaliennes :

-Débarrasser la France des traîtres qui conduisent le pays au désastre.

-Réarmer la France pour lui permettre de se défendre.

-Informer les armées françaises, les forces de l'ordre et toutes leurs chaînes de commandement - des officiers aux hommes de rang-, qu'elles ne sont pas isolées et peuvent compter sur des éléments patriotes et citoyens dans la mission qui est la leur d'accompagner et protéger ceux qui ont décidé de reconstruire le pays en le restaurant avec ses habitants dans ses pleines capacités et prérogatives.

 Voici donc la Lettre.

 

"La guerre civile est inévitable"

 

 selon un officier français

 

 

T.me/GalliaDailyMay 09, 2021

Il y a quelques jours, un groupe d'une quarantaine de généraux et plus de 20 000 soldats et officiers français ont signé une lettre ouverte qui a fait grand bruit en France.

Dans ce texte alarmiste, ils appellent le gouvernement à réagir face aux périls qui menacent la France, notamment le risque de guerre civile. Cette lettre a fait couler beaucoup d'encre, certains y voient une tentative de coup d'Etat, d'autres une chance de rétablir l'ordre...

Mais la plupart des observateurs sont conscients que, d'une certaine manière, la France est à un tournant de son histoire, tout comme l'Europe. Et cette lettre s'inscrit consciemment ou inconsciemment dans cette dynamique.

C'est pourquoi Gallia Daily a rencontré un officier français pour discuter de ces questions.

Le Commandant François* a commencé sa carrière militaire comme 1 ère Classe dans un régiment parachutiste. Au total, il a effectué 6 OPEX. Après plusieurs années en tant que GCP (Groupement des Commandos Parachutistes) , il a ensuite rejoint l'EMIA (Ecole Militaire Interarmes) en Bretagne pour devenir officier. Il commande aujourd'hui une compagnie d'infanterie d'environ 150 soldats.

Nous l'avons rencontré 3 fois et avons enregistré près de 7 heures de discussion. Nous avons pu lui poser nos questions et aussi les vôtres. Il a accepté de répondre honnêtement et sans filtre. Cet article est une transcription corrigée de ces échanges enregistrés.

  1. I) Sur la lettre des généraux
  2. II) Sur le "Grand Remplacement
  3. III) Sur la guerre civile en France

Avertissement légal : Ces commentaires n'expriment pas le point de vue de Gallia Daily ou de l'armée française.

  1. This interview is available in english. T.me/GalliaDaily

I) SUR LA LETTRE DES GÉNÉRAUX

Gallia Daily : Mon Commandant, merci de nous recevoir. Pour commencer, pouvez-vous nous dire pourquoi vous pensez que les généraux ont ressenti le besoin d'écrire cette lettre, et pourquoi maintenant en particulier ?

Je crois qu'à certains égards, l'armée a porté le poids du silence pendant trop longtemps. Nous sommes liés par un devoir de réserve, de neutralité. Nous ne sommes pas autorisés à exprimer notre opinion sur la situation, mais cela ne signifie pas que nous n'avons pas d'opinion.

Je dirais même qu'au contraire, un militaire français (et encore plus un officier) a une vision infiniment plus claire et plus réaliste de la situation du pays que beaucoup de civils. Les militaires voient très bien la pente sur laquelle notre pays s'engage. Et la lettre le résume très bien : nous nous dirigeons tout droit vers un éclatement violent du pays. Tout militaire honnête peut le voir, mais aucun militaire n'est autorisé à le dire.

Quand on est le gardien d'un pays et que l'on est chargé de protéger sa tranquillité et son avenir, c'est une véritable torture de ne pas avoir le droit de tirer la sonnette d'alarme. En nous demandant de nous taire, la République nous demande de nous taire comme un père qui verrait ses enfants avaler un poison mortel... Cela faisait quelques années (quelques décennies) que les militaires se taisaient, mais maintenant je pense que c'était trop, "il fallait que ça sorte".

Pourquoi maintenant précisément ? Est-ce à cause d'un changement profond de la société qui nécessiterait de s'exprimer ? Bonne question. Je ne le pense pas. Je crois que c'est précisément parce que tout devrait changer mais que rien ne change qu'il était nécessaire de s'exprimer. Nous sommes au bord de l'abîme et rien ne change.

GD : Le contenu de cette lettre vous semble-t-il trop alarmiste ? Extrémiste ? Exagéré ? Que pensez-vous de la substance de leurs propos ?

En un mot ? Prophétique. Cette lettre est froide et prophétique. Et c'est pourquoi elle est dérangeante. C'est mon analyse personnelle, mais je crois que la partie de la lettre où nos Anciens parlent de la guerre qui vient et des "milliers de victimes" qui vont s'accumuler, est la plus frappante. Et la plus inquiétante.

Car d'une certaine manière, cette lettre nous invite à faire un saut dans le futur, à former cette vision[v] : imaginez la rue de votre village ou de votre ville, avec des voitures brûlées et renversées, une odeur de cadavres, un voisin accroché au lampadaire ou mort sur le trottoir, le visage écrasé. Imaginez la place de votre ville transformée en champ de tentes de l'ONU pour accueillir les réfugiés de guerre. Imaginez la chapelle de votre hameau transformée en cache d'armes, en tour pour un TP [sniper] ou en hôpital de fortune... Imaginez le parc où jouent vos enfants transformé en cantonnement pour une section de combat en transit... Imaginez les larmes dans votre famille, chez vos amis, lorsque chacun devra choisir son camp...

Cette lettre n'est pas seulement une lettre. C'est une image mentale de notre futur proche, une image de notre patrie détruite par la guerre. Et personne ne veut avoir cette vision. Alors certaines personnes jurent de détruire ceux qui, en écrivant cette lettre, ont apporté cette vision dans leur vie.

Cette lettre est-elle extrême ? Je ne le pense pas. Au contraire, je pense qu'elle est très tiède. Avec tout le respect que je dois à nos aînés, il me semble que l'âge les a rendus doux et sages, peut-être trop. La situation est, je crois, infiniment plus grave que ne le laissent entendre nos aînés.

GD : On sait que cette lettre a été écrite et signée pour moitié par des militaires retraités, et pour moitié par des officiers de deuxième section et des réservistes. On peut donc se demander si le contenu de cette lettre représente une vision isolée de quelques vieux soldats, ou si cette vision est partagée au sein de l'armée active ?

Dans l'armée, il y a ceux qui n'ont aucune opinion sur rien, et qui n'ont pas non plus d'opinion sur cette lettre. Et il y a ceux qui ont une opinion sur tout. Parmi ces derniers, je dirais que la grande majorité de l'Institution est d'accord avec la déclaration contenue dans cette lettre. Des soldats, aux sous-officiers, aux officiers, je pense que tout le monde est d'accord.

Il y a forcément des débats sur le fond, certains sont plus radicaux, d'autres moins, d'autres trouvent qu'il était maladroit d'écrire une lettre publique. Mais dans l'ensemble, tous les militaires partagent le constat d'une France qui s'effondre.

Il n'y a pas de sondage, vous devrez donc me croire sur parole. Mais pour vous donner un exemple : nous avons beaucoup discuté de cette lettre avec certains de mes anciens camarades de promo à l'EMIA, et la totalité de mes camarades sont d'accord avec cette lettre. Pas 51%, ou 60%. 100 %. 100%... Même chose à Cyr [ESM de Saint Cyr]. Il en est de même pour la dernière promotion de Saint Maix [école de sous-officiers].

Ce que j'essaie de vous faire comprendre, c'est que presque tous les jeunes cadres de notre armée, les futurs sergents, lieutenants, colonels et généraux, sont conscients que la France est certes en train de s'effondrer. Mais surtout, ils sont conscients qu'elle va vers la guerre. C'est un sujet dont nous parlons très librement entre nous, dont nous parlons très souvent.

Quelques jours avant cet entretien, j'étais dans mon régiment et je suis allé à la popotede ma compagnie. La télévision était allumée et ils parlaient de la lettre. Un jeune caporal de ma compagnie rigolait et disait à son sergent : " Putain, nos familles pensent qu'on va se battre contre Daesh dans le désert, mais en fait on va finir dans un VBCI [blindé] dans les Yvelines, la bataille de nos vies va être la bataille de France... ". C'est anecdotique, mais je pense que cela représente bien le sentiment d'une grande partie des soldats français : la bataille de notre vie, ce sera la bataille de la France....

Vous trouverez forcément des gens, soldats et officiers, qui ne sont pas d'accord avec cette lettre. Dans une armée de 300 000 hommes, c'est statistiquement évident. Mais je répète mon propos : pour l'immense majorité des soldats de nos armées, la question du déclin de la France ne se pose même pas. Le déclin de notre pays est une évidence pour la quasi-totalité d'entre nous.

GD : Les généraux qui ont signé cette lettre sont-ils influents et écoutés ? Ont-ils une emprise ou une influence sur les soldats français ?

Non, absolument pas. La plupart des militaires sont déjà incapables de nommer leur chef de corps ou leur chef BOI... Les militaires ne connaissent pas la plupart des généraux et des officiers qui ont signé cette lettre. C'est logique et c'est très bien comme ça.

Comme je l'ai dit, l'objet de cette lettre n'est certainement pas un appel à l'action dirigé contre les soldats. À l'exception de quelques députés malhonnêtes, je pense que personne ne le croit. Cette lettre est un appel à l'action dirigé vers les politiciens. C'est aussi un appel à la prise de conscience adressé au peuple français.

A partir de là, le statut de ces généraux n'a pas d'importance. Peu importe qu'ils soient respectables, respectés, influents, médiatiques.... De toute façon leur vocation n'est pas d'agir, et je crois qu'elle ne l'a jamais été.

Leur rôle était d'écrire, et ils l'ont fait. Ils étaient les messagers d'un message important et urgent. Aujourd'hui, tout le monde s'en prend au messager. Ils cherchent à les punir, à les faire renvoyer, ils cherchent leurs antécédents... Ou au contraire, certains se mettent à espérer que ces généraux vont agir, qu'ils vont faire quelque chose, ils attendent béatement que l'armée agisse...

Les deux positions sont idiotes. Elles se focalisent sur le messager, dans un cas avec haine et dans l'autre avec espoir. Mais dans les deux cas, ces positions occultent l'essentiel : ce qui compte ici, c'est le message qui nous est adressé. Le reste n'a pas d'importance.

Comme je l'ai dit, personne dans l'armée ne croit une seconde que ces généraux vont faire quelque chose. Personne. Et je ne pense pas que les généraux eux-mêmes aient jamais prévu de faire quoi que ce soit.

Je le dis donc à la fois aux "républicains antimilitaristes inquiets" et aux "césaristes providentialistes enthousiastes" : n'attendez rien de ces généraux, et n'attendez rien de l'armée en général. Il ne se passera rien de ce côté-là. Cette lettre était une alerte, rien de plus, il n'y a pas de complot de militaires patriotes qui, dans l'ombre, préparent un coup d'état pour sauver la France.

J'ai vu dans la liste de questions que vous m'avez envoyée de la part de vos lecteurs américains que beaucoup font référence au mouvement Qanon. Je ne suis pas un expert en politique intérieure américaine, mais d'après ce que je comprends, le mouvement Qanon est un mouvement d'Américains complotistes qui croient que, face à une élite internationale malveillante, il y aurait à la tête de nos pays une élite cachée et positive qui agirait dans l'ombre au nom du peuple, pour ainsi dire.

Que cette théorie soit vraie ou fausse, je considère que toutes les théories qui encouragent la passivité sont néfastes. Si demain une rumeur essaie de vous faire croire qu'il y a des gens de votre côté et qu'ils vont libérer le pays pour vous et changer les choses alors que vous êtes assis sur votre canapé, alors c'est un mensonge.Je le dis pour les Français et pour la plupart des autres peuples : il n'y a pas de groupe dans l'ombre qui travaille pour défendre vos intérêts ; il n'y a pas de conspiration de généraux, de milliardaires ou de politiciens pour changer les choses au nom du peuple. Il n'y a rien de tel.

Si demain des généraux vous disent : "Restez chez vous, nous avons le contrôle, nous nous occupons de tout, le pays sera bientôt libre", ils vous mentent. Faites exactement le contraire de ce qu'ils vous disent, agissez, ne soyez pas passifs. La liberté est nécessairement active, la passivité est un esclavage. L'homme passif est toujours soumis à la volonté des hommes qui agissent.

GD : Donc selon vous, les généraux ou l'armée n'ont aucun rôle à jouer ?

Ce n'est pas exactement ce que je dis. A mon avis, l'armée, les figures charismatiques, se contentent toujours d'accompagner et de structurer les grandes dynamiques anthropologiques.

Il est très probable qu'un jour, pour une raison ou une autre, la population française se mettra à bouger sur des bases plus ou moins claires. Et il est très probable qu'à ce moment-là, une fois la fenêtre d'opportunité ouverte, l'armée en profitera et pèsera de tout son poids d'un côté ou de l'autre.

Mais je doute sincèrement que l'armée puisse avoir un quelconque rôle de leader. Pas plus il y a 100 ans qu'aujourd'hui. L'armée aura un rôle à jouer, peut-être même un rôle décisif. Mais vous ne devez rien attendre de l'armée, vous ne devez rien attendre de ces généraux pour le moment.

Je sais que c'est dur d'attendre, on aimerait penser que quelque part des vieillards sages et paternels veilleraient sur nous. Mais pour l'instant, ces soldats qui ont signé la lettre ont joué leur rôle : ils ont parlé au nom des soldats d'active, ils ont alerté les Français. Leur rôle s'arrête là. La balle est maintenant dans le camp des Français. L'acteur principal du prochain acte ne sera pas l'armée, ce sera le peuple français. Ce sera vous. L'armée la plus puissante de France, c'est vous, une coalition de 67 millions de civils.

 

 

 

Élèves-Officiers français de l'EMIA à Paris

 

II) SUR LE "GRAND REMPLACEMENT

GD : Dans leur lettre, les généraux évoquent à demi-mot le problème de l'immigration, de l'anarchie, et de l'antiracisme agressif d'une partie de la gauche. Que pensez-vous de cette analyse ?

Leur analyse est à la fois très juste et très fausse, car elle est partielle. Elle est correcte dans le sens où les problèmes cités [islam, immigration, antiracisme] représentent une menace. Mais elle est fausse dans le sens où les généraux n'ont pas identifié ce qui est menacé en fin de compte.

Ce qui est menacé, ce ne sont pas " les valeurs de la République ", ni nos lois, ni notre système parlementaire, ni notre " vivre-ensemble ". Ce qui est menacé, c'est la France. C'est le droit des Français à disposer d'un territoire pour y vivre. Ou pour reformuler en des termes certes polémiques mais plus précis : ce qui est menacé à moyen et long terme, ce sont les Français de souche.

Les menaces dont parlent les généraux sont l'expression très concrète d'une évolution absolument inédite dans l'histoire de notre pays : une nation forte et dominatrice, invaincue et invincible, se lasse de sa surpuissance et décide de s'inventer des problèmes pour s'occuper. Ainsi, elle se retrouve rapidement affaiblie et culpabilisée au point de se suicider démographiquement. La France n'est pas attaquée, elle ne meurt pas tuée par un ennemi plus fort. Elle se suicide.

Mais le caractère suicidaire de notre situation actuelle n'enlève pas la responsabilité des élites ou des populations nouvellement arrivées. Celui qui frappe un homme dans le dos mérite la corde. Celui qui frappe un homme déjà à terre mérite la corde. Les élites et les lobbies sont coupables de trahir et de frapper la France dans le dos ; les populations colonisatrices sont coupables de frapper un pays déjà à terre.

C'est ce débat qui devrait être au centre de la scène publique, et c'est ce débat tabou qui n'est pas évoqué par les généraux : celui de la tension raciale qui commence et qui va atteindre un pic paroxystique.

La question qui se pose au XXIe siècle est celle de savoir si les Français de souche auront encore un pays à la fin du siècle. C'est tout. Tous les autres débats sont des circonlocutions pour parler de ce sujet sans en donner l'impression.

GD : Au Gallia Daily, nous avons essayé de créer une définition simple de la théorie du "Grand Remplacement" revendiquée par l'extrême droite.

 

"Grand remplacement : l'idée que, depuis la fondation de la France, les habitants de la fin d'un siècle ont toujours été les descendants des habitants du début de ce siècle ; un équilibre démographique qui va se modifier au cours du XXIe siècle, les habitants de l'année 2099 n'étant pas, pour beaucoup, les descendants de ceux qui vivaient en France en 2000, 1900, 1800..."

Que pensez-vous de cette théorie selon cette définition ?

Cette définition a le mérite d'être simple et exhaustive. Mais elle est absolument inutile, pardonnez-moi. Ce que vous décrivez est une évidence évidemment évidente. Pas besoin d'une définition de 100 mots pour s'en rendre compte... Qualifier simplement cette observation de "théorie" est un non-sens. Ce n'est pas une théorie, le remplacement démographique est une observation empirique de base.

On peut s'en réjouir, le déplorer, vouloir l'accélérer, le ralentir, l'aménager, le stopper, l'inverser.... Cela n'a finalement aucune importance. Ce fait existe, toutes les statistiques le montrent : Je n'ai plus en tête les chiffres de la drépanocytose [note : 40% de naissances non européennes en 2016], mais ils sont, me semble-t-il, une preuve indéniable que la structure ethnique de notre pays est en train de changer. Les bébés qui peuplent nos maternités ne sont pas les arrière-petits-enfants des Français du XVIe siècle. Celui qui ose dire le contraire est un négationniste.

Mais en réalité, tout le monde est conscient que le remplacement démographique est une réalité. Ceux qui nient l'existence de ce phénomène en sont également conscients ; s'ils le nient, c'est uniquement dans le but de le prolonger. Celui qui dit "le grand remplacement n'existe pas" dit en fait "je sais qu'il existe, je veux qu'il se prolonge, donc pour cela il faut que je nie qu'il existe pour ne pas choquer et réveiller la population".

Vous imaginez bien que si demain les députés de LFI disaient "Nous sommes les candidats du Grand Remplacement, le fait que les Français de souche disparaissent est une chance pour notre pays !", ça ferait mauvais genre. C'est pourtant exactement leur ligne politique. Un député LFI sait très bien que les Français de souche existent, et qu'ils sont en train de disparaître.

Le déni de la réalité est donc toujours un moyen pour eux de protéger le statu quo, c'est-à-dire de prolonger l'extinction de notre peuple.

GD : Donc pour vous le "Grand Remplacement" est une réalité ?

C'est une évidence, quel que soit le nom qu'on lui donne. Le fait est qu'un couple français qui donne naissance à un enfant en 2021 doit être conscient que cet enfant grandira dans un pays où il sera minoritaire, où les tensions raciales seront exacerbées. Je ne dis pas "l'enfant sera minoritaire demain", je dis "nos enfants sont déjà condamnés à être minoritaires chez eux, déjà aujourd'hui". Je le sais d'autant mieux que j'ai 4 enfants.

Un militaire a la chance de pouvoir rentrer chez lui le soir et d'enlever ses Haix et son Felin [uniforme]. Nous pouvons enlever notre uniforme et vivre une vie normale après tout. Nos enfants n'auront pas cette chance, ils porteront leur uniforme toute leur vie : leur peau blanche est leur uniforme dans cette guerre atroce qui leur est déjà faite, une guerre qui va s'intensifier. J'espère que les parents qui lisent ceci en sont conscients : le monde que vous connaissez n'existe plus pour vos enfants. Il n'existe plus. Leur monde, c'est le Brésil mélangé au Liban, ce n'est pas les Trente Glorieuses ou les dessins animés de Gully.

Alors oui, non seulement le phénomène du changement démographique est une réalité. Mais c'est même le principal clivage politique du pays. Au final, consciemment ou non, tout le monde se structure autour de ce sujet ou de ses satellites. La gauche trouve que 400 000 immigrés par an, ce n'est pas assez, que [40 %] des naissances africaines, ce n'est pas assez. La droite trouve que c'est un peu trop, mais que si Mokhtar s'appelait François, se convertissait à l'athéisme LGBT et obtenait sa carte d'identité française, tout irait mieux pour notre pays.

Pour l'instant, ces débats sont puérils et hypocrites. Mais la discussion deviendra plus tendue et plus radicale lorsque les Français comprendront qu'il ne s'agit pas seulement d'un débat théorique, lorsqu'ils comprendront que c'est leur vie, en tant qu'individus et en tant que peuple, qui est en jeu.

GD : Pensez-vous que les Français comprennent la gravité de la situation de leur pays ? Pouvez-vous donner votre vision de la France dans 5 ans ? 10 ans ? 20 ans ? Pensez-vous que les choses vont empirer, ou êtes-vous optimiste ?

Les Français comprennent-ils la gravité de la situation ? Absolument pas. Je le pense vraiment. J'ai beaucoup de respect pour les civils et je sais que certains d'entre eux comprennent très bien ce qui se passe, car ils en souffrent tous les jours. Mais sincèrement, la plupart des Français ne comprennent pas du tout ce qui se joue.

Les Français vivent tranquillement leur vie, ils ne comprennent pas qu'au quotidien, leurs élites négocient leur avenir. Le bloc de gauche tente d'obtenir l'effacement total des Blancs pour satisfaire leur besoin maladif de pardon et leur sentiment d'injustice blessée. Et le bloc de droite essaie de négocier les termes de la capitulation, sur la base de "oui, les Blancs sont une minorité juste parmi d'autres qui doit être protégée dans une certaine mesure, s'il vous plaît, merci, au revoir".

Pour les deux blocs, comme je l'ai dit, les preuves sont déjà là : La France a disparu, les Français de souche sont des vestiges. La seule différence est que d'un côté, on veut raser définitivement les vestiges, et de l'autre, on veut mettre les vestiges dans un musée.

Les différentes forces de l'élite de notre pays ont signé le Pacte Molotov-Ribbentrop 2.0. Si vous vous souvenez, ce pacte était un accord secret entre les Russes et les Allemands pour diviser la Pologne. Malgré le pacte, les Polonais ont continué à mener une vie normale, sans se douter que leur destin était déjà scellé.

C'est exactement la situation actuelle des Français : ils ont encore l'illusion de vivre dans un pays à peu près normal, d'avoir une vie normale. Parce que l'inertie du système précédent et de l'époque précédente permet de maintenir les formes. Pour encore quelques temps. Mais en réalité, le sort des Français de souche est déjà liquidé. Que vous soyez de gauche ou de droite, si vous me lisez, sachez que dans tous les cas le scénario du film est déjà écrit, et vous n'êtes pas au casting.

Et pour filer la métaphore historique, croyez-moi, même si je compatis à la souffrance des Polonais et à leur histoire blessée, j'envie infiniment leur sort par rapport à ce qui attend les Français : les troupes allemandes avaient beaucoup plus de respect pour les Polonais qu'elles occupaient, que les élites françaises n'en ont pour leur pays, celui qu'elles trahissent.

Pour l'instant, la situation en France se maintient de manière assez artificielle. Tout semble très solide. Le système républicain est encore en train de mettre les formes. Mais c'est une République Potemkine, avec des institutions en plâtre, comme un vieux décor de western. C'est un château de cartes. Il suffira d'un rien (et ce rien se produira), pour achever définitivement le basculement vers une France post-française. Une France où les Français de souche seront une majorité-minoritaire, puis une majorité à abattre, puis une minorité à combattre, puis une minorité à abattre, puis une minorité abattue. Puis une minorité disparue.

Je ne parle pas d'un scénario de science-fiction. Je parle de la France de 2050, le pays dans lequel vos enfants vivront lorsqu'ils auront 25 ans. En 2050, c'est l'année où votre fils ou votre fille aura son premier enfant. Cet enfant naîtra dans une France où plus de 65% des autres enfants seront d'origine africaine. C'est une dynamique inéluctable, car la démographie est inéluctable et les instincts tribaux ou raciaux que la démographie réveille sont violents.

Suis-je donc optimiste ? Sur le long terme, oui. A court et moyen terme, non. Les militaires disent "la sueur épargne le sang". C'est-à-dire qu'il faut affronter toutes les situations à l'avance, à l'entraînement, pour pouvoir avancer ensuite sans pertes dans l'avenir.

"La sueur épargne le sang", les Français refusent depuis plusieurs années d'affronter réellement et définitivement le problème, ils auront donc le sang.

GD : Donc, à votre avis, les généraux ont raison de souligner que la situation actuelle va empirer jusqu'à, peut-être, conduire à une guerre ?

La "guerre" dont nous parlons peut prendre des millions de formes différentes. Elle peut durer 4 jours, 4 semaines, 4 décennies ou 4 siècles... Mais elle aura lieu, c'est certain. Et c'est logique. Nous pouvons être émus par cela, mais nous n'avons pas le droit de feindre la surprise.

Comme je l'ai souligné précédemment, la situation de la France peut être résumée facilement : il y a un peuple premier (les Français de souche) qui, sous l'impulsion d'une élite de traîtres, se trouve placée dans un rapport de force démographique avec des populations étrangères pour obtenir le contrôle du territoire et l'initiative politique dans les institutions du pays.

La nature a horreur du vide, mais elle a aussi horreur du trop-plein. Deux rois ne peuvent pas s'asseoir sur un seul trône. Au début, ce rapport de force entre Français et étrangers est resté purement démographique (c'est-à-dire mathématique, passif). Mais au fil du temps, il est devenu culturel, chaque population tentant d'affirmer sa (sous-)culture et/ou sa religion.

Aujourd'hui, cet équilibre des forces se déplace vers l'arène politique, c'est la phase cruciale, l'avant-dernière phase. Lorsque la politique ne parviendra pas à résoudre le problème, nous entrerons dans la phase militaire.

Je dis "Quand la politique échouera à résoudre le problème" au futur, car croyez-moi, la politique échouera. Regardez la Yougoslavie, le Liban, l'Afrique du Sud, la Palestine... La phase politique échouera nécessairement à pacifier la situation, car à la fin de la phase politique, quel que soit l'accord conclu, il y aura inévitablement un camp qui se sentira lésé : soit les minorités-majoritaires, déçues de ne pas avoir obtenu plus de pouvoir, soit la majorité-minoritaire, furieuse d'avoir été dépossédée.

 

Si un camp gagne, l'autre perd, et vice versa. La guerre s'imposera donc naturellement comme la seule possibilité pour le perdant d'obtenir ce qu'il veut. Car la guerre n'est que le prolongement de la politique par d'autres moyens, Clausewitz l'a dit mieux que moi.

GD : Dans la lettre, les généraux appellent à l'action pour éviter cette guerre. Combien de temps pensez-vous que nous ayons avant qu'il ne soit trop tard pour réagir ? Quelle est la fenêtre d'opportunité pour agir ?

La fenêtre temporelle était 1990-2000. Elle est déjà passée. Il est maintenant trop tard. Certains parlent de "remigration", d'autres rêvent d'"inverser les flux migratoires"... La vérité que personne n'ose affirmer est que nous ne pouvons plus traiter le problème de manière pacifique ou politique.

/En réalité, et c'est moi qui parle, il me semble que cette option puisse encore exister avec l’arrivée au pouvoir d’une équipe déterminée à « mettre le marché en main » à toute une population qui n’a plus sa place en France et à qui l’on expliquera qu’il vaut mieux qu’elle plie bagage tranquillement, pacifiquement, en étant au besoin aidée, tout en étant soigneusement et fermement avisée qu’en cas de dérapage ou de résistance de sa part elle s’exposera alors à une processus contraignant.

Il n’y aura donc qu’un camp perdant : celui dont la place n’est plus en France et qui devra comprendre que seule une erreur gravissime dans les prémisses d’une expérience d'accueil, d'intégration et d'assimilation ratés devront conduire à un constat d’échec et à l’obligation d’en tirer les conséquences./

La masse étrangère sur notre sol est trop profondément implantée ; les idées folles de culpabilité sont trop profondément enracinées dans le cerveau de notre peuple abusé. Il est trop tard. Beaucoup trop tard. J'avais 5 ans qu'il était déjà trop tard pour agir en amont. Notre situation actuelle n'est que la suite logique de ces choix (ou non choix). Aujourd'hui, il est trop tard pour faire les choix que nous aurions dû faire il y a 30 ans.

La question n'est donc plus "comment agir pour éviter l'éclatement du pays, la division, la partition, la guerre civile ?" La seule question qui se pose est : "Quand cette rupture arrivera-t-elle et comment en triompherons-nous ?".

Je dois préciser que c'est là mon plus grand désaccord avec les généraux : ils pensent qu'il faut éviter la guerre civile. Ce n'est pas mon cas, pas plus que celui de la grande majorité de mes camarades militaires.

S'il y avait un moyen d'éviter la guerre ET de résoudre le problème pacifiquement sans concessions, je le soutiendrais bien sûr. Mais j'ai expliqué pourquoi, à mes yeux, la solution ne peut plus avoir de solution pacifique [trop nombreux, depuis trop longtemps, avec l'aide de trop de 'traîtres'].

A partir de là, vouloir à tout prix éviter la guerre civile, même s'il n'y a pas de solution pacifique, c'est de facto une capitulation a priori, cela impliquera des concessions insupportables. C'est-à-dire qu'on va demander au peuple français de se soumettre aux exigences de l'autre camp pour essayer de satisfaire nos antagonistes et éviter la guerre...

Les généraux qui ont écrit cette lettre sont utopistes et pensent que les débats au Palais Bourbon [Assemblée Nationale] peuvent nous sortir de l'impasse comme par magie. Ce n'est pas vrai. Et je sais qu'ils le savent, ou qu'ils le comprendront bientôt.

Donc, non seulement nous ne devrions pas essayer d'éviter la guerre civile. Mais ironiquement, il est plutôt vertueux qu'elle se produise. Si elle ne se produisait pas, cela signifierait que les Français ont définitivement abandonné tout idéal et qu'ils ont accepté de capituler pour préserver la paix, quitte à profiter de cette paix en tant qu'esclaves.

Mais il est fou celui qui est prêt à sacrifier sa liberté comme une offrande dans l'espoir d'une paix douce et tranquille. La seule chose qu'il obtiendra est le mépris des yeux qui le regardent, le coup de la main qui le nourrit et le crachat de la bouche qui l'a enjôlé.

La liberté ne se négocie pas, notre génocide ne mérite pas d'être "arrangé" ou "adapté". Les Français ont un droit inaliénable et exclusif sur la terre de leurs ancêtres et tant qu'ils porteront cette certitude comme une flamme dans leur cœur, ils seront invincibles.

III) SUR LA GUERRE CIVILE EN FRANCE

GD : Vous êtes donc convaincu qu'il y aura un conflit violent en France. Certains parlent de "guerre civile", d'autres de "guerre raciale". Quelle est votre position ?

Je pense que le terme "guerre civile" est très problématique. Il couvre certes une partie du problème, puisque les Français de souche seront nécessairement opposés à d'autres Français de souche, par exemple la gauche à la droite. Mais ce terme brouille les pistes, car ce conflit, lorsqu'il aura lieu, ne verra pas seulement des Français de souche s'opposer entre eux. Comme je l'ai longuement expliqué, ils combattront aussi et surtout des forces étrangères à notre pays, qu'elles aient ou non la nationalité française. Je pense bien sûr en premier lieu aux communautés originaires d'Afrique et établies sur notre territoire. A ce titre, il est inapproprié de parler de " guerre civile " lorsqu'un peuple se soulève et combat l'envahisseur.

L'expression "guerre raciale" est inappropriée pour les mêmes raisons. D'abord, parce qu'elle se concentre sur l'aspect racial (ou ethnique) du conflit. Ce terme implique que les Blancs seront tous unis contre les Noirs qui seront eux-mêmes tous unis contre les Blancs. Ce terme ignore les dimensions tribales, religieuses et culturelles. Du côté des forces étrangères, les Maliens et les Congolais ne s'entendront probablement pas bien... Pas plus que les Marocains et les Algériens... Et inversement, ce terme implique que tous les "Blancs" seront unis dans la lutte, ce qui est une autre imbécillité : Les populations turques, kabyles ou juives sont parfois considérées comme "blanches", mais ces personnes restent des étrangers en France et en Europe... De même, au sein des Français de souche, on verra des luttes internes, des luttes entre factions, entre Français de souche de gauche et de droite, d'extrême droite et de droite, entre Français religieux et laïcs, etc.

Aucun de ces deux termes ne me convient. La guerre que nous connaîtrons sera à mi-chemin entre ces deux choses. Mais ceci dit, si je pousse la réflexion encore plus loin, je pense que nous ne devrions pas du tout parler de "guerre". J'utilise ce mot par facilité. Mais en soi, nous ne serons pas confrontés à une guerre au sens où nous l'entendons. Nous ne trouverons pas 100 000 soldats avec des tanks et des hélicoptères de chaque côté. Nous serons dans quelque chose d'extrêmement asymétrique, para-étatique, informationnel. Cela ne veut pas dire que le combat physique est exclu. Mais les nouvelles guerres, de 4ème ou 5ème génération comme on dit, laissent beaucoup moins d'importance au contrôle physique du territoire, c'est-à-dire à la guerre au sens traditionnel.

Aujourd'hui, le contrôle physique semble être une condition sine qua non pour sécuriser votre position, mais ce n'est pas ce qui permet de gagner la guerre. La guerre se gagnera ailleurs que sur la ligne de front, même si la supériorité militaire est une nécessité. Pour le dire plus clairement : il me semble évident que les Français de souche contrôleront de facto la grande majorité du territoire, avec une facilité déconcertante. Mais cela ne signifie pas que la guerre sera gagnée... Dans ce genre de guerre, contrôler son territoire est nécessaire, mais la victoire s'obtient d'une autre manière : en mobilisant sa population et l'opinion internationale afin de trouver la légitimité pour enlever définitivement le caillou dans sa chaussure, purger ses institutions et normaliser son nouveau régime en tissant des liens avec l'étranger.

Le grand défi sera celui-ci, et ce n'est pas un défi militaire. Le défi militaire sera gagné en quelques jours. Si l'armée avait les mains libres, le pays entier serait "libéré" en dix jours. Si l'armée avait les mains libres, le pays entier et ses institutions seraient purgés en un mois. Littéralement. Il faut une compagnie d'infanterie pour tenir une 'cité sensible' ; il faut 15 marins pour manœuvrer un porte-conteneurs ; il faut seulement 3 juges pour juger un millier de traîtres. Ce grand nettoyage historique serait très facile à mettre en place, même si l'on est attaché aux formes de la légalité. La difficulté est ailleurs.

La question qui va se poser est en effet la suivante : jusqu'où la population française est-elle prête à aller pour garantir sa survie et l'avenir de ses enfants ? C'est là que le pays sera divisé, entre ceux qui sont prêts à tout, et ceux qui veulent fixer des limites plus ou moins strictes. C'est ce débat qui fera durer le conflit.

GD : Concrètement, si ce conflit devait se dérouler sur le sol français, peut-on essayer d'imaginer ce que cela donnerait, précisément ?

C'est un exercice difficile mais auquel nous nous livrons régulièrement avec certains de mes camarades et subordonnés. Depuis les attentats de 2016, nous avons forgé un petit groupe de prospective amical et informel sur ce sujet. Notre objectif est d'essayer d'utiliser notre bagage militaire et d'adapter nos outils d'analyse à la situation française pour voir quels scénarios seraient réalistes. Je sais que d'autres officiers dans d'autres régiments font la même chose et dès que possible, nous partageons des RETEX [débriefing], nous essayons d'échanger nos conclusions et nos réflexions.

Très honnêtement, il est difficile d'imaginer à quoi ressemblerait ce conflit. Il y a une infinité de possibilités. Il s'agit d'un ensemble de paramètres assez ahurissants à maîtriser, et dans tous les cas il s'agit d'hypothèses.

Mais après plus de 5 ans de réflexion sur ce sujet, nous sommes arrivés au scénario qui nous semble le plus réaliste, du moins de notre point de vue. Nous l'avons expérimenté sous la forme d'un wargame accéléré [simulation théorique] sur une douzaine d'heures, avec une équipe bleue, une équipe rouge et des observateurs. La partie "militaire" de ce scénario (la guerre elle-même) ne présente aucun intérêt puisqu'il s'agit d'une pure spéculation. Mais en revanche, la partie antérieure, le "déclenchement", me semble importante à partager. Je vais essayer de résumer simplement nos pensées. Alors, comment tout cela commence-t-il ?

PHASE 1  : DÉCLENCHEMENT - Émeutes à l'échelle nationale

Dans notre scénario, la France est en pleine période électorale, le débat fait rage et à l'image des récentes élections américaines, les tensions raciales sont à leur comble, le sentiment anti-police également. Un contrôle de police dégénère, les images sont diffusées sur les réseaux sociaux comme SnapChat, plusieurs villes font face à des émeutes, les politiciens de gauche encouragent indirectement les tensions à travers leurs relais médiatiques, en organisant des manifestations, en appelant les lycéens et les étudiants à bloquer leurs écoles.

La situation dégénère en une émeute nationale, les centres-villes sont le théâtre d'émeutes et d'exactions, les infrastructures (bus, métro, tramway, périphériques) sont régulièrement bloquées, réduisant les flux économiques.

Des groupes de civils s'organisent pour se défendre contre les émeutiers.

Note : Vous reconnaîtrez ici un scénario très similaire à ce que les USA ont vécu en 2020-2021.... Pourtant, c'est un scénario qui a été écrit et joué en novembre 2018.... Les lecteurs français pourront aussi reconnaître ici des éléments assez similaires avec ce qui a été imaginé par de nombreux auteurs de fiction.

PHASE 2  : TRANSITION - instabilité politique

Finalement, dans notre scénario, après plusieurs semaines et de nombreux morts, face à la pression internationale, le calme revient. Mais la situation n'est plus jamais la même. La violence a laissé des traces dans le pays, comme un traumatisme à l'échelle de la société, la ligne rouge est définitivement tracée sur le terrain entre les deux camps. Les groupes d'autodéfense formés par les citoyens pendant les troubles continuent d'exister de manière informelle et de se renforcer et de s'organiser, car chacun a le sentiment que ces événements pourraient se reproduire...

À la suite de ces émeutes, la situation politique est extrêmement compliquée, avec au moins trois camps distincts :

  1. le "Bloc de gauche" : représentant les minorités raciales, ceux qui veulent que les émeutes ne soient qu'un début pour abattre l'ancien système et aller encore plus loin ; ils utilisent cet argument pour demander des réformes avec un discours qui consiste à dire "vous avez vu ce dont nous sommes capables, si vous ne nous donnez pas ce que nous voulons, ça recommencera".
  2. le "Bloc du Centre", représentant le statu quo, dont la ligne politique consiste essentiellement à dire "plus jamais ça", à promouvoir encore plus la doctrine de la diversité du "vivre-ensemble", à parler du renouvellement du "contrat social", à calmer le jeu... L'objectif avoué étant d'éviter un nouveau conflit. C'est le camp de la soumission.
  3. le "Bloc de droite" : qui regroupe les Français les plus radicaux, qui appellent à ne pas céder aux émeutiers ou à la gauche, qui tente de récupérer et structurer les groupes d'autodéfense pour peser sur la situation.

Dans le scénario que nous avons étudié, c'est dans cette phase que se jouera l'essentiel de notre avenir. C'est là que les patriotes auront le rôle le plus crucial à jouer, d'abord pour gagner le plus d'influence au sein du bloc de droite lui-même, pour s'assurer que le récit principal est guerrier, militariste et sans concessions. Ensuite, pour s'assurer que dans le jeu politique plus large, le bloc de droite est le plus fort, le plus entreprenant, le mieux préparé.

PHASE 3 : GUERRE OU PAS ? - Trois voies possibles

A ce moment, dans cette phase de transition politique, tout est suspendu, la balle peut tomber des deux côtés. A ce moment du scénario, les avis au sein de notre groupe de travail ont divergé en 3 groupes :

  1. PAS DE GUERRE  : Ceux qui pensent que le bloc de droite perd son influence au profit du bloc du centre et que la situation se normalise, sans conflit majeur. La France devient un pays communautaire de fait, où les Français de souche se soumettent et acceptent d'être une communauté parmi d'autres.
  2. SÉPARATION DE FACTO  : Ceux qui pensent que le bloc de droite finira par avoir suffisamment de poids pour décider unilatéralement de son propre sort et se séparer des deux autres, au sens politique du terme. C'est-à-dire créer une organisation étatique parallèle de facto, avec ses fonds de solidarité, sa police basée sur des groupes d'autodéfense, ses institutions.... La France existerait toujours en tant qu'état unitaire, mais de facto une partie de la population serait à la fois française ET membre de cette création sui generis.
  3. GUERRE TOTALE  : Ceux qui pensent que la situation est insoluble entre les trois camps et qu'elle finira par dégénérer en guerre ouverte, au sens propre du terme, impliquant des combats militaires. L'armée est alors divisée en 3 parties : (a) une partie déserte avec son matériel vers le bloc de gauche ou vers des bandes armées des banlieues. (b) Une partie reste fidèle au bloc du centre, qui représente l'État légal et bénéficie du soutien international. (c) Une partie importante rejoint le bloc de droite et se joint aux groupes d'autodéfense civils. L'issue de cette guerre est impossible à anticiper. Mais l'aspect clé réside dans le choix que fera le bloc du centre : soit il finira par rejoindre le bloc de gauche, soit il finira par rejoindre le bloc de droite. Puisque le Bloc du Centre est celui des légalistes, le ralliement du Bloc du Centre à l'un des deux autres blocs légitimera et "légalisera" la lutte de ce bloc.

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Je répète qu'il s'agit d'un scénario parmi d'autres, mille choses différentes peuvent se produire, les résultats sont également incertains. Mais dans tous les scénarios que nous avons étudiés ces 5 dernières années, nous avons toujours retrouvé ces différentes phases et ce modèle particulier : des émeutes ultra-violentes, une phase de transition, une phase finale. C'est la phase de transition qui est la plus cruciale dans ce schéma, car c'est pendant cette phase que tout va se jouer.

GD : Vous semblez donc avoir réfléchi au problème. Vous affirmez également que d'autres militaires mènent une réflexion similaire. Une rumeur circule à l'extrême droite selon laquelle le gouvernement ou l'état-major prépare une "opération RONCES", un plan visant à prendre le contrôle des zones interdites en cas de guerre ou d'émeutes. Savez-vous si un tel plan existe ?

Elle existe. C'est une certitude. Je ne dis pas que le CEMA [l'état-major] a une boîte avec un dossier écrit "opération Ronces". Mais il est évident que l'Etat-major a réfléchi à ces questions, que l'Elysée a réfléchi à ces questions. Nos dirigeants sont peut-être hypocrites mais ils ne sont pas ignorants. Le réseau de renseignement français est très efficace. Les Préfets, les ministres et les présidents successifs sont au courant d'absolument tout ce qui se passe. Ils savent très bien que la situation de guerre dont nous parlons est réaliste. Et ils l'ont nécessairement préparée, quel que soit le nom de ce plan ou la forme qu'il prendra.

Vous pouvez imaginer que si une trentaine d'officiers et de sous-officiers peuvent réfléchir à ces questions, comme mes camarades et moi l'avons fait, alors le commandement le fait aussi. Je pense qu'ils n'y pensent pas seulement de manière informelle, mais qu'ils y réfléchissent de manière formelle et hebdomadaire. C'est également l'avis de la plupart des officiers à qui je parle de ces choses. Il n'y a aucun doute dans leur esprit que nos dirigeants sont beaucoup moins naïfs et candides qu'on pourrait le croire.

GD : Si le conflit dont vous parlez éclate, l'armée sera-t-elle la seule à se battre ? Imaginez-vous que des civils puissent se joindre au combat ? Des bandes errantes, des volontaires civils, des survivalistes isolés ?

Je pense que dans l'imaginaire des gens, une guerre implique nécessairement des centaines de milliers de soldats. A mon avis, nous serons très loin de cela dans le cas français. Le nombre total de combattants réels (soldats professionnels) sera probablement bien inférieur à 100 000. Mais il faut y ajouter les civils armés.

  1. D'une part, les bandes criminelles ou politiques, désorganisées, qui représenteront probablement le plus grand nombre de civils armés.
  2. Et de l'autre côté, des civils armés isolés. Ou des civils organisés dans les groupes d'autodéfense dont je parlais. Ces groupes seront probablement soutenus directement par l'armée, ou organisés par d'anciens policiers et soldats, peut-être sur le modèle des SAS en Algérie française, c'est-à-dire, par exemple, un soldat professionnel encadrant 7 à 10 "auxiliaires" civils sur un territoire donné. Les civils auront alors la possibilité d'aider l'armée régulière, au moins à tenir le territoire.

Le survivalisme est aussi un sujet compliqué, il y a autant de survivalismes que de survivalistes.... C'est un milieu quia ses codes, mais où les gens sont assez libres de leurs opinions. Il est difficile d'imaginer quel pourrait être leur rôle en tant que communauté. Mais je ne pense pas qu'il soit exagéré de dire que la plupart des survivalistes ont une forte tendance patriotique et qu'il est probable qu'un petit nombre d'entre eux puisse rejoindre ou créer les groupes dits d'autodéfense. Comme les chasseurs d'ailleurs.

Concernant les volontaires européens ou expatriés, je suis personnellement très favorable à la mise en place d'unités étrangères encadrées par des Français en cas de conflit. C'est un défi logistique, juridique et humain. Mais d'après ce que j'ai vu en étudiant d'autres conflits, l'effort en vaudrait la peine.

GD : En considérant que vous avez raison et qu'une guerre civile est effectivement à prévoir en France, dans quelle fenêtre de temps voyez-vous un tel conflit ? A votre avis, la récente crise autour de COVID-19 peut-elle aggraver la situation ou contribuer à provoquer la guerre ?

La fourchette de temps me semble très difficile à évaluer, je préfère ne pas m'y risquer. Mais disons que ce sera nécessairement de notre vivant. La tension ne me semble pas assez importante pour imaginer un conflit avant 2030. Et si rien ne s'est passé en 2050, il sera probablement trop tard et la situation sera définitivement perdue. Cela nous laisse donc 10 ans pour nous préparer à cette fenêtre de 20 ans.

Concernant la situation sanitaire, il s'agit évidemment d'un événement très significatif qui contribuera certainement à mettre de l'huile sur le feu. Il n'est pas impossible qu'un mouvement national-populiste similaire à celui des Gilets Jaunes apparaisse dès la fin de l'année 2021 ou au cours de l'année 2022. Cela me semble tout à fait réaliste et nos amis de la Police Nationalepourront confirmer que ces scénarios sont pris au sérieux en ce moment.

Néanmoins, je doute qu'un tel mouvement puisse conduire à un changement de la situation. Mais, ces événements restent historiquement importants car ils contribuent au divorce entre les Français et leur élite politique.

GD : Un mot pour conclure ?

Un conseil : ne perdez pas espoir.

Rien n'est encore perdu, tout ne fait que commencer. Soyez actifs, soyez lucides, soyez droits, soyez intransigeants, soyez fiers d'être français, soyez certains de votre légitimité sur cette terre. C'est votre devoir.

Gardez la tête froide, ne tombez pas dans les pièges électoraux ou dans les fausses polémiques des plateaux télé, dans la fausse opposition. Ne succombez pas aux tentations faciles, ne vous laissez pas convaincre que ce sera facile, qu'il suffit d'attendre, que d'autres feront le travail à votre place...

Le peuple français est confronté à un défi héroïque, celui de défier le sens de l'Histoire et de réimposer la souveraineté du peuple au centre de toutes choses. Le défi de rappeler ce qu'est le peuple : une lignée millénaire à protéger comme un trésor, et non une masse d'individus fongibles et corvéables.

C'est un défi absolument colossal, celui de répondre à la question posée depuis 1945, et à laquelle nous avons refusé de répondre jusqu'à présent : "Un peuple a-t-il le droit d'avoir une nation qui soit à son service exclusif  ?".

Les tristes événements de la Seconde Guerre mondiale ont voulu offrir une réponse négative à cette question. Aujourd'hui, tout nous pousse à lui offrir une réponse positive. Quoi qu'il en soit, c'est une question à laquelle il faut répondre. Et la réponse sera définitive, totalement définitive.

Et l'Histoire a décidé que ce serait le peuple français qui serait le premier à répondre à cette question... Parce que nous serons les premiers européens à être confrontés à ce questionnement existentiel, celui de choisir d'être ou de ne pas être en tant que peuple.

Je pense que toute nation tremblerait de peur devant un tel défi. Toute nation tremblerait avant même d'entrer dans l'arène. D'autres nations trembleraient de peur : la peur d'être seul contre tous, d'être mal jugé, mal aimé, mal considéré... Mais la France est différente, nous n'avons pas peur de la solitude, nous n'avons pas peur de nous battre à un contre dix. Toute notre histoire nous a préparés à remplir cette tâche, à accomplir ce rôle, à être ceux par qui les changements de paradigme arrivent.

Alors ne désespérez pas. Comme le disait ce caporal de mon unité : "le combat de notre vie est la bataille de France". Ces mots sont durs et font froid dans le dos, je le sais. Vous avez le droit d'être triste, vous avez le droit d'être en colère, vous avez même le droit d'avoir peur. C'est normal, le temps vous a choisi pour une tâche difficile, vous auriez sans doute aimé une vie plus tranquille... Mais soyez heureux, car vous êtes la génération dans laquelle un cycle va se terminer et un autre va commencer. Ces choses n'arrivent qu'une fois dans l'Histoire. Et non seulement cela se produira de votre vivant, mais vous aurez un rôle à jouer.

Préparez-vous, éduquez-vous, entraînez-vous, endurcissez-vous, apprenez des compétences, mariez vous, éduquez bien vos enfants, prenez soin de vos amis, agissez pour devenir un exemple pour les plus faibles et agissez en suivant l'exemple des plus forts.

Votre sang bouillonne de pouvoir, de génie, de gloire et d'honneur. Et il n'y a pas de plus grand honneur pour un homme ou une femme que de défendre son sang en défendant son territoire. Soyez forts, soyez fiers, soyez français. »

Alors,pilule rouge ou pilule bleue ? https://youtu.be/Cywo2B_CX2I?t=5

D'Enoch Powell à Christopher Caldwell en passant par Jean Raspail et Renaud Camus, les détails du paysage se font de plus en plus précis en même temps que se vérifient leurs propos.

« Il y a des circonstances où se taire est mentir… », déclarait M. de Unamuno.

Renaud Bouchard

03 juin 2021

Sources et références :

 

 

[i] Nicole Loraux, La tragédie d'Athènes ; la politique entre l'ombre et l'utopie, Seuil La Librairie Du XXIe Siècle 2, Sciences humaines & sociales, Septembre 2005

https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782020217941-la-tragedie-d-athenes-la-politique-entre-l-ombre-et-l-utopie-nicole-loraux/ et https://www.lemonde.fr/livres/article/2005/09/08/penser-la-democratie-athenienne_686836_3260.html

 

[ii] Patrick Pharo, « Le sens objectif des faits sociaux », Revue européenne des sciences sociales [En ligne], XXXVIII-119 | 2000, mis en ligne le 15 décembre 2009, consulté le 02 juin 2021. URL : http://journals.openedition.org/ress/679 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ress.679, § 28

[iii] David Djaïz, La guerre civile n’aura pas lieu, Ed. du Cerf, Collection Idées 208 pages - févr. 2017

https://www.nonfiction.fr/article-8780-entretien-la-guerre-civile-naura-pas-lieu-avec-david-djaiz.htm

Nicolas Dubos, Le mal extrême. La guerre civile vue par les philosophes des origines à nos jours, CNRS, 2010
Yoann COLIN, Comment penser la guerre civile ? 06 septembre 2010, Fictions, https://www.nonfiction.fr/article-3727-comment_penser_la_guerre_civile_.htm
Giorgio Agamben, La guerre civile : Pour une théorie politique de la Stasis (Homo Sacer, II, 4), Seuil, 2015

Pierre-Henri ORTIZ, Politiques de la guerre civile, Fictions, 17 septembre 2015, https://www.nonfiction.fr/article-7770-politiques_de_la_guerre_civile.htm

"La guerre civile est inévitable" selon un officier français, T.me/GalliaDailyMay 09, 2021 https://telegra.ph/La-guerre-civile-est-in%C3%A9vitable-selon-un-officier-fran%C3%A7ais-05-09

Crédit : Cette interview est libre de droits et gratuite pour toute traduction, merci de seulement mentionner la source : "Gallia Daily - Voix de la France".

[iv] « On va enfin leur dire que l’on va pouvoir bâtir en commun. On va arrêter de leur dire : C’est un problème et vous devez vous intégrer. On va enfin leur dire : Vous êtes une chance pour la France et vous allez nous aider à développer cette histoire commune  », a affirmé le chef de l’Etat.

https://www.lopinion.fr/edition/politique/vous-etes-chance-france-plaidoyer-tres-politique-macron-a-jeunesse-245627 et aussi :

https://www.vie-publique.fr/discours/280131-emmanuel-macron-29052021-france-afrique-du-sud

cf. encore :

https://www.lejdd.fr/Politique/exclusif-immigration-terrorisme-colonisation-les-confidences-de-macron-en-afrique-4048401

[v] Patrick Chauvel, Exposition Peur sur la ville à l’Hôtel de la Monnaie, mars 2011 https://www.lintermede.com/exposition-peurs-sur-la-ville-monnaie-de-paris-photographie.php

 

 

 

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31 octobre 2020

Confinés ou décapités ? En tout cas bientôt ruinés par l’islamo-fascisme et le poison de l’intolérance : la purge, ça urge !

Capture d’écran 2020-10-29 140011

« Je veux qu’à n’importe quelle heure du jour et de la nuit les islamistes se sentent en danger en France. Nous allons donc livrer un combat à mort. »

« La peur doit changer de camp »

 Emmanuel Macron, 18 octobre 2020 

 

 

Effectivement. On voit ce qu’il en est quinze jours après la monstrueuse décapitation de feu Samuel Paty.

Entre les prises à partie, menaces directes et attaques d’Erdogan, les manifestations dans le monde entier de populations hostiles et la menace intérieure liée à la démographie musulmane, l’islamisme est effectivement entré en guerre ouverte contre la France, passant d’un conflit de basse intensité à une forme beaucoup plus affirmée.

29 oct. 2020, Avignon : un homme abattu après une tentative d'attaque Quelques heures après l'attentat terroriste de Nice, un individu a tenté d'attaquer des passants avec une arme de poing avant d'être abattu. Aucun blessé n'est à déplorer. La piste terroriste n'est, pour l'heure, pas évoquée.

 https://francais.rt.com/actualite

29 oct. 2020, Djeddah, Arabie Saoudite : un vigile d'une société de sécurité en poste au Consulat général de France à Djeddah a été blessé par une attaque au couteau ; ses jours ne sont pas en danger. Le terroriste a été arrêté par la police locale.

https://francais.rt.com/actualite

29 oct. 2020, Nice : l'heure à des « décisions fortes » ? Une attaque au couteau près de la Basilique Notre-Dame de Nice a fait au moins trois morts, dont une femme qui a été à moitié décapitée. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête, alors que les condamnations quant à ce nouvel attentat se multiplient.

 https://francais.rt.com/france/80136-que-on-sait-attentat-dans-basilique-notre-dame-nice

 Action efficace ? Parlons-en !

« […] pour qu’une conscience guérie de l’absolu entre enfin dans la véracité du relatif » (Ricœur[i] 716) et engage dans le monde une action efficace, il faut renoncer à la séduction de son propre reflet, se distraire de soi-même, au sens étymologique du terme, et choisir le chemin de la liberté.

Et surtout décider de défendre son pays, la France, ajouterais-je.

A la question qui pourrait lui être posée dans une consultation référendaire peut-être pas aussi hypothétique que l’on pense : « Préférez-vous être confinés ou décapités ? », il y a gros à parier qu’une très forte majorité qui sent le renfermé, l’horizon mental rétréci, la pusillanimité, la couardise, le souci à tous les étages et dans toutes les circonstances de la vie de ne surtout pas se faire remarquer, de ne laisser aucune trace compromettante d’engagement personnel, de « vivre tranquille » dans son petit chez-soi (« Tremblez pas devant la mochardise qui crève les yeux ! Les Français sont des veaux…des veaux d’abattoir » comme l’écrivait L-F. Céline [ii] ), petite bagnole, petites pantoufles, petites vacances, petite trouille, petite niche, petit masque bien propret, tous ces gens soucieux de tracer leur sillage en veillant à ne surtout pas faire de vagues (chacun complètera l’énoncé de ces tares fondamentales) serait prête à choisir le confinement, en craignant l’autre option, naturellement, quitte à pactiser encore avec l’ennemi.

Chacun sait comme l’a déclaré W. Churchill[iii] qu’un conciliateur c'est quelqu'un qui nourrit un crocodile en espérant qu'il sera le dernier à être mangé.

I- La gauche et l'arc politique réduits au silence

La décapitation soigneusement cachée sinon minimisée dans son horreur et qui est désormais bien présente, devenue un modus operandi halluciné[iv] aussi efficace que sanglant, susceptible de frapper n’importe qui, n’importe où et n’importe quand, est aujourd’hui crainte (avec raison) - et au premier chef (sans jeu de mot)-, par toute un classe d’islamo-collabos convertis aux inepties du multiculturalisme et du « vivre ensemble » et qui -, confondant les couleurs, ont refusé de voir que la peste verte a succédé à la peste brune, au point d’ignorer en effet que l’Histoire contemporaine a déjà montré une collusion de pensée et d’action évidente entre ces deux totalitarismes[v], en Europe nazie mais aussi en France sous l’Occupation dans une alliance entre la pègre de SS franco-musulmans et la police de Vichy[vi], et aujourd’hui avec des assassinats à répétition toujours commis par les mêmes auteurs.

Les compromissions de la gauche, de la droite, de tous les partis politiques, de toutes ces foules bêlantes pétries d’humanisme, de charity business, tous ces politiques, toutes ces ONG négrières, trafiquants d’esclaves, sentinelles qui ont sciemment trahi et accueilli l’envahisseur - tous les idiots utiles[vii] de l’islamisme et de l’islamo-fascisme -, sont désormais confrontés à la monstrueuse réalité de l’enfant criminel qu’ils ont soigneusement choyé, nourri et fait grandir en satisfaisant tous ses désirs, en capitulant devant toutes ses exigences et ses excès jusqu’à ce qu’il se retourne contre eux et leur renvoie le miroir de leur faiblesse, de leur lâcheté et, pour résumer, leur responsabilité en tant qu’auteurs et complices de leur crime d’intelligence avec l’ennemi.

 

II- Le monde musulman a en effet déclaré une guerre ouverte à la France

 

Il s’agit bien d’une guerre civile comme le dit N. Dupont-Aignan, mais, ajouterais-je, aux spécificités bien définies d’une guerre religieuse et ethnique menée contre la France par un double ennemi intérieur relayé par un ennemi extérieur et celle d’un ennemi extérieur relayé par un ennemi intérieur : la Cinquième Colonne de tous les musulmans et zélateurs de l’islam sur le territoire français et européen.

« Une guerre civile, précisent Mark Gersovitz et Norma Kriger[viii], se définit par un conflit prolongé de grande échelle, politiquement organisé, physiquement violent, qui se produit au sein d’un pays, principalement entre deux larges groupes de citoyens qui se disputent le monopole de la force physique. Les guerres civiles entraînent une violence interne soutenue et à grande échelle, qui les distingue des épisodes de violence politique intenses mais limités qui contestent le monopole de la force, comme les coups d’État, les rébellions ou les assassinats politiques. Des acteurs externes peuvent être amenés à participer à une guerre civile, mais la violence se produit dans les limites du pays, et implique majoritairement des acteurs internes ».

Deux observations :

III- Un conflit entre deux groupes de citoyens ?

Encore faudrait-il s’entendre très exactement sur la réalité et l’effectivité de la citoyenneté de toute une population dont tout montre qu’elle ne se sent pas française, sinon au regard d’une simple situation administrative (papiers - pour ceux qui en ont -, passeports, bi-nationalité, regroupement familial, immigration désordonnée et démentielle, perception à tout-va d'une généreuse panoplie d'avantages financiers et sociaux), affirmant sa propre identité ethnique, sociale et religieuse en ne reconnaissant pas les lois de la République.

IV- Participation d’acteurs externes ?

La Turquie et son satrape, bien sûr, mais aussi les réesl appel au meurtre de la part de la communauté turque contre les arméniens https://www.lepoint.fr/societe/rhone-quelque-250-partisans-turcs-menent-une-expedition-punitive-contre-des-armeniens-29-10-2020-2398621_23.php, sans compter celui de l'ancien Premier ministre de Malaisie[ix] : "Les musulmans ont le droit d'être en colère et de tuer des millions de Français". Propos inacceptables de la part d'un sale bonhomme au visage tordu de haine.

Quant à la Tunisie, à propos du criminel de nationalité tunisienne, « réfugié » comme tant d’autres dont se débarrassent tous ces pays ravagés par ce cocktail explosif de pauvreté et de radicalité religieuse, arrivé en France après avoir été expulsé d’Italie après être passé par l’île de Lampedusa, dûment muni d’un certificat de la Croix Rouge, on notera qu’elle a tout naturellement par la voix de son Ministère des Affaires étrangères, « condamné fermement l'incident terroriste à Nice, exprimé sa solidarité avec le gouvernement et le peuple français », souligné son « refus de toute forme de terrorisme et d'extrémisme », n’omettant pas toutefois de bien mettre en garde contre « l'exploitation idéologique et politique des religions » et rejetant « tout lien [entre religion] et terrorisme ». Mais comment donc !

On ne parlera pas de toute l'hostilité de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient, jusqu'en Asie où, dans le lointain Bangladesh et dans un saine ambiance de franche camaraderie, un malheureux, accusé d'avoir blasphémé et déshonoré le Coran, a été lynché et brûlé vif par une foule en délire. Ah ! les braves gens, remplis de paix, d'amour du prochain et de tolérance...

https://www.opindia.com/2020/10/bangladesh-mob-beats-muslim-man-burn-body-blasphemy-mosque/

https://www.challenges.fr/monde/boycott-de-produits-francais-au-koweit-a-cause-des-caricatures_734325

 

V- Cécité, lâcheté et confusion

Dans son discours sur les « séparatismes » finalement prononcé le 2 octobre dernier, M. E. Macron a cru bon de réitérer son attachement total à la laïcité républicaine et sa détermination à combattre l’islam radical, comme si les soutiens l’accompagnant pouvaient être de quelque utilité en continuant de « tourner autour du pot » et d’affirmer une contre-vérité :« Nous n’accepterons jamais la violence qui se cache derrière la religion car la religion est pacifique », (Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne), évitant soigneusement de dire les choses et de prendre la seule décision qui s’impose.

 

VI- Une situation parfaitement claire

Il est en effet urgent de neutraliser physiquement la « cinquième colonne » - traduisez : tous ceux qui, acteurs visibles et invisibles, sympathisants, complices -, nuisent par leurs actes aux intérêts comme à la sécurité de la France.

Foin des protestations et pseudo-sympathies du CFCM[x] et de toutes ces instances pseudo représentatives qui jouent un double jeu permanent ou qui tentent de nous persuader de l’impossible, tels ces fameux rapports destinés à créer et réaliser de manière effective "un projet global avec la religion comme cadre de vie et projet pour l’individu et la société, motif pris de ce que l’islamisme qui est une idéologie contemporaine puissante serait mal connu"[xi].

Il n’en est rien. L'islamisme est parfaitement connu, ce qui explique le climat extrêmement tendu qui règne en France depuis le discours du Président Macron sur le "séparatisme" et "l’Islam qui est en crise". Un climat davantage assombri avec l’attaque terroriste du 16 octobre dont a été victime l’enseignant Samuel Paty, sur fond de polémiques autour de la publication des caricatures du Prophète, et les assassinats de Nice du 29 octobre, sans préjuger de ceux qui surviendront encore immanquablement, suscitant de puissantes réactions de rejet[xii].

Or c’est précisément, pour reprendre les propos d’Hakim el Karoui, auteur d’un des documents précités, et précisément parce que « l'islamisme porte une interprétation du monde, une vision de l’organisation de la société et un rôle donné à la religion dans l’exercice du pouvoir », vision qui est radicalement incompatible avec ce qui fait l’essence et l’identité de la France comme de l’Europe - avec lesquelles il ne peut vivre sans être tenté de les subjuguer et de les anéantir -, qu’il ne saurait avoir de place ni en Europe et encore moins en France, et ce quels que puissent être de prétendus efforts qui ne sont que des tromperies fondamentales.

Il n’est qu’à voir pour se convaincre du propos la démonstration qu’apporte lui-même le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) dans l’analyse et la conclusion très pertinentes que donne J-P. Caravano du double discours de M. Mohammed Moussaoui, lequel explique que la censure doit s’exercer auprès des dessinateurs et autres blasphémateurs car, sinon, les caricatures pourraient être exploitées par les terroristes. Traduction : il ne faut pas froisser les ennemis de la République.

Pareille foutaise est inacceptable :

"Il faut savoir renoncer à certains droits pour que la fraternité puisse s'exprimer dans notre pays"
Mohammed Moussaoui, président du conseil français du culte musulman, sur le droit à la carricature#ApollineMatin pic.twitter.com/LyMdMAHGpk

— RMC (@RMCinfo) October 27, 2020

Belle "expression de fraternité" en effet que celle qui qui ne pourra s’exprimer qu’après renonciation de la France à certains droits et sans doute nouvel effort de compréhension des raisons profondes et intimes qui poussent les zélateurs musulmans et les islamistes à commettre sans désemparer des crimes atroces en poignardant, égorgeant, décapitant professeur, piétons ou encore fidèles de la Basilique de Nice !

Ce mode opératoire rappelle précisément la mise en garde du ministère de l'Intérieur aux préfets en date du 25 octobre dans un télégramme informant qu’un : « communiqué de l'agence Thabat proche de l'organisation terroriste al-Qaïda a été diffusé ce jour. Il appelle de façon explicite à commettre des actions visant notre pays dans le cadre du "djihad individuel". [...] Plusieurs modes opératoires sont suggérés comme les attaques à l'aide d'une arme blanche ou l'utilisation d'une voiture-bélier contre la foule, de façon solitaire ou en constituant des groupes. Les cibles désignées sont particulièrement nombreuses puisque le communiqué évoque notamment les imams affichant leur soutien au discours du président de la République sur l'islam de France ainsi que les églises et les symboles de la chrétienté. »

VII- Le constat est très simple :

« L’expérience et le discernement nous indiquent que l’islam politique – qui est en soit un radicalisme – ne sera jamais rassasié de nos compromissions. Demain, nous ferons face à de nouvelles exigences, jérémiades et intimidations. L’intégrisme n’a absolument pas fléchi devant la mansuétude politique et ses accommodements lâches : il en est au contraire sorti renforcé, et nous menace aujourd’hui plus que jamais. »[xiii]

 

L’exécutif fait donc un fois de plus l’âne pour avoir du foin et refuse de comprendre l’urgence de prendre la seule décision qui vaille face à un système criminel impitoyable et sans état d'âme qui méprise l'altérité et l'anéantit à son seul avantage, tirant profit de la naïveté et de la lâcheté de dirigeants adeptes de toutes les formes de capitulation : l’interdiction absolue et définitive en France, pour commencer, de tout ce qui ressemble de près ou de loin à l’islam et à ses intérêts politiques, économiques, financiers, religieux, sociaux (label halal, finance dite islamique, participations économiques et investissements), avec la mise en place d’un processus ordonné d’expulsion des éléments allogènes, allochtones, des pratiquants et zélateurs dudit islam qui a amplement démontré qu’il n’avait pas sa place, non pas tant dans la République que dans la France, mais, par-delà toute pseudo laïcité – puisqu’il s’agit bien de religion et plus particulièrement et uniquement de l’islam face au christianisme, du combat du croissant face à la croix–, sur une terre et un territoire chrétiens.

Quelle cécité ou mésintelligence de la réalité des faits, réalité pourtant aveuglante et sanglante, lorsque l’on lit encore sous la plume d’une excellente journaliste un éditorial déclarant posément que :« Le plus grand danger en effet serait de voir la France, où vit une importante communauté musulmane, se diviser sur la question de l’identité et de la religion, ouvrant un boulevard aux extrêmes, ce que cherchent précisément les islamistes. Il serait irresponsable, dans un monde instable voire inflammable, de laisser se diffuser le poison de l’intolérance, du rejet et de la haine. Tout dirigeant politique qui s’y risquerait porterait une lourde responsabilité dans la suite des événements[xiv]. »

Je pose ici cinq questions cardinales :

1-Quand nous a-t-on demandé si nous voulions accueillir et cohabiter avec une communauté musulmane ?

2-Qui n’a de cesse d’affirmer de manière plutôt violente son identité et sa religion dans le monde entier, en Europe et en France ?

3-Qui a recourt aux extrêmes que sont les assassinats à répétition dans le monde entier, en Europe et en France ?

4-Qui n’a de cesse de diffuser le poison de l’intolérance, du rejet et de la haine, et au nom de quelle religion dans le monde entier, en Europe et en France ?

5-Qui est responsable , dans la ligne des crimes et attentats islamistes commis par des musulmans, des 263 morts assassinés, surinés, poignardés, égorgés, décapités en France depuis janvier 2015[xv] ?

Alors oui, face à un combat et à une guerre portés sur notre territoire, contre la France et ses citoyens, question qui, de toute manière, trouvera sa solution pour tout simplement parer et enrayer un basculement démographique, je n’aurai pour ma part aucune hésitation comme le ferait un dirigeant politique digne de ce nom à prendre d’une main forte la lourde responsabilité de décisions de survie dans la suite des événements qui sont en train de conduire la France et ses citoyens à une ruine déjà visible.

Rien n’interdit en effet à la communauté musulmane qui déteste la France au point de l’insulter, de la conspuer, de la mépriser, de rejeter tout ce qui l’insupporte (sauf les avantages matériels, sociaux, économiques, éducatifs, sanitaires d’un pays somme toute formidable et généreux, ce que tous ces musulmans et états islamiques qui boycottent les produits français -sauf la CAF et les aides sociales- ont bien compris) de vivre comme elle l’entend - ailleurs qu’en France , ce pays de "mécréants" -, et de rejoindre immédiatement l’un des 54 pays et états membres de cette organisation confessionnelle, cette famille et ce monde qui sont les leurs et que représente l’Organisation de la coopération islamique ( OCI - منظمة التعاون الإسلامي - Munaẓẓamat at-Taʿāwun al-islāmī).

Au plaisir que certains dirigeants et politiques traîtres à leurs pays (en Europe et en France) auront eu d'accueillir tous ces indésirables, commettant une erreur fatale pour la France et pour l'Europe, nous allons rajouter celui de les raccompagner - tranquillement dans un premier temps-, en leur intimant en tout cas l'ordre de déguerpir.

« Il n’y a pas cinquante manières de combat, il n’y en a qu’une, c’est d’être vainqueur. Ni la révolution, ni la guerre ne consistent à se plaire à soi-même ! », écrit Malraux, dans L’Espoir [xvi](399).

 

 

Notes et Sources :

 


[i] Ricœur, Paul. « Réflexions sur “Le diable et le bon dieu” ». Esprit. N° 184, Novembre 1951 : 711-719.

 

[ii] Vandromme, Pol, Céline & Cie, Editions L’Age d’Homme, 1996, Lausanne, (La France Vacharde, p.325)

 

[iii] Sir Winston Churchill - 'Each one hopes that if he feeds the crocodile enough it will eat him last' https://www.youtube.com/watch?v=0G-M7basDZ8 et https://quoteinvestigator.com/2016/04/18/crocodile/, sur les termes exacts de la citation précitée.

 

[iv] La décapitation en Islam. Fatwa No : 328852, Islamweb, 22 mai 2016, https://www.islamweb.net/fr/fatwa/328852/La-d%C3%A9capitation-en-Islam

 

[v] Motadel, David, Les musulmans et la machine de guerre nazie. Trad. de l’anglais par Charlotte Nordmann et Marie Hermann. Préface de Christian Ingrao. La Découverte https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/08/27/islam-troisieme-reich-motadel/

 

[vi] Rolli, Patrice, La Phalange nord-africaine (ou Brigade nord-africaine, ou Légion nord-africaine) en Dordogne : Histoire d'une alliance entre la Pègre et la Gestapo (15 mars-19 août 1944), Éditions l'Histoire en Partage, 2013.

Cf. aussi Patrice Rolli, Une Brigade Nord-Africaine pour le Reich, Pègre et Gestapo contre la Résistance en France, Éditions l'Histoire en Partage, 2017. Comment une unité composée de Nord-Africains encadrés par les pires truands issus de la pègre parisienne a-t-elle pu terroriser la France de janvier à août 1944 ?

https://espritdepays.com/dordogne/histoire/brigade-nord-africaine-reich

 

[vii] Nathalie MP. Meyer, Erdogan, « charmant » modèle de nos idiots utiles de l’islamisme, Contrepoints, 29 octobre 2020, https://www.contrepoints.org/2020/10/29/383133-erdogan-charmant-modele-de-nos-idiots-utiles-de-lislamisme

 

[viii] Mark Gersovitz et Norma Kriger, What Is a Civil War ? : A Critical Review of Its Definition and (Econometric) Consequences, The World Bank, avril 2013

http://documents1.worldbank.org/curated/en/387041468194641798/pdf/wps6397.pdf

 

[ix]Mahatir Mohamad, messages Twitter effacés : https://t.co/JSsLJf0feq pic.twitter.com/JBgMWz3rnC et https://twitter.com/CfcmOfficiel/status/1321747887454359554?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1321747887454359554%7Ctwgr%5Eshare_3&ref_url=https%3A%2F%2Ffrancais.rt.com%2Ffrance%2F80121-attentat-attaque-terroriste-couteau-eglise-notre-dame-nice-derniers-informations ou encore :https://twitter.com/i/status/1321768429200666624

[x] Le Conseil français du culte musulman (CFCM) est une association française régie par la loi de 1901, placé sous l'égide du ministère de l'Intérieur, et qui a vocation à représenter les musulmans de France auprès des instances étatiques pour les questions relatives à la pratique religieuse. Toutefois, dans les faits, selon Dalil Boubakeur, président de l'association de 2013 à 2015, cette instance « ne représente pas les musulmans mais le culte musulman ». Le CFCM intervient dans les relations avec le pouvoir politique français, dans la construction des mosquées, dans le marché des aliments halal, dans la formation de certains imams, dans le développement de représentations musulmanes dans les prisons et dans l'Armée française, dans la nomination d'aumôniers dans les hôpitaux, et dans la construction de carrés réservés aux musulmans dans les cimetières. Il essaye de coordonner les dates des fêtes religieuses, notamment celles du ramadan. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_fran%C3%A7ais_du_culte_musulman

[xi] Hakim El Karoui, La fabrique de l’islamisme, Rapport - Septembre 2018, Institut Montaigne, https://www.institutmontaigne.org/publications/la-fabrique-de-lislamisme

 

[xii] Alaattin Doğru,Tuncay Çakmak , France : Les fidèles de la mosquée de Vernon menacés de mort, Anadolu Agency, AA, 28.10.2020 , https://www.aa.com.tr/fr/afrique/france-les-fid%C3%A8les-de-la-mosqu%C3%A9e-de-vernon-menac%C3%A9s-de-mort/2021681

 

[xiii] Jean-Pascal Caravano, « Musulmans français, encore un (gros) effort vers l’assimilation ! », Causeur, 29 octobre 2020, https://www.causeur.fr/musulmans-francais-mohammed-moussaoui-cfcm-186052

 

[xiv] Alexandra Schwarzbrod, Le poison de l’intolérance, Editorial, Libération, 29 octobre 2020,

https://www.liberation.fr/planete/2020/10/29/le-poison-de-l-intolerance_1803911?xtor=EREC-25-%5BNL_quot_matin__2020-10-30%5D-&actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkNUcvuQDVN7a57ET3fWtrS_foPUvBvoX59QacRmnxQq1&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=505342

 

[xv] Cathy Lafon avec AFP et archives de Sud-Ouest, 2015–2020 : cinq ans d’attentats islamistes meurtriers en France. Publié le 19/10/2020 et mis à jour le 29/10/2020, https://www.sudouest.fr/2020/10/19/2015-2020-cinq-ans-d-attentats-islamistes-meurtriers-en-france-7979764-5022.php

 

[xvi] Malraux, André. L’Espoir. 1973. Paris : Gallimard, coll. Folio, 1972.

 

 

P.-
 
25 avril 2019

Mystérieux éclats lumineux...Torche thermique, Fantômas ou Quasimodo sur les toits de Notre-Dame de Paris ?

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« Allongeant son ombre immense
Sur le monde et sur Paris,
Quel est ce spectre aux yeux gris
Qui surgit dans le silence ?
Fantômas, serait-ce toi
Qui te dresses sur les toits ? »

Robert Desnos, Complainte de Fantômas, Fortunes, (1933-1942)

« Ça se remarque bien comment que ça brûle un village, même à vingt kilomètres. C’était gai. Un petit hameau de rien du tout qu’on n’apercevait même pas pendant la journée, au fond d’une moche petite campagne, eh bien, on n’a pas idée la nuit, quand il brûle, de l’effet qu’il peut faire ! On dirait Notre-Dame ! Ça dure bien toute une nuit à brûler un village, même un petit, à la fin on dirait une fleur énorme, puis, rien qu’un bouton, puis plus rien. Ça fume et alors c’est le matin. »

Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël & Steele (1932).

 

A la recherche des explications qui pourraient offrir une piste sérieuse pour déterminer les causes de l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, tout surgit, du plus incongru au plus inattendu.

 

La position adoptée par les autorités officielles à propos des hypothèses formulées quant aux causes ou à la cause de l'incendie de la Cathédrale N-D de Paris devient chaque jour plus intenable, ou à tout le moins discutable, devant les interrogations issues de l'observation d'éléments qui devraient désormais privilégier le facteur humain avec sa double dimension, volontaire ou non, plus que l'hypothèse exclusive de toute autre de l'accident imputable aux explications-valises à base de "court-circuit", de "points chauds", de "source de chaleur oubliée" etc.

Comme l'écrit Yves Mamou : " Nul ne connait l’origine de l’incendie. Mais la faute judiciaire a été de borner l’enquête à la seule recherche d’une ou des causes accidentelles ; tandis que la faute politique a été de renoncer a priori à l’acte de malveillance (criminelle ou terroriste). Un renoncement pour le moins étrange quand chacun sait que Notre-Dame est depuis toujours une cible pour terroristes islamistes et qu’une tentative d’attentat a déjà été déjouée.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/bonbonnes-de-gaz-pres-de-notre-dame-cinq-femmes-djihadistes-renvoyees-aux-assises-10-09-2018-7883418.php

Ce renoncement à l’ennemi – le vandale ou le terroriste – est d’autant plus suspect que les violences contre les lieux de culte catholiques augmentent d’année en année. L’incendie de Saint Sulpice, le saccage de Notre-Dame de Lavaur, la destruction d’un vitrail dans la basilique de Saint-Denis n’étaient pas des accidents."

https://www.causeur.fr/macron-hollande-notre-dame-charlie-2-160893?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=5835792870-Newsletter_4_fevrier_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-5835792870-57275213

S'il est toujours possible d'imaginer l'intervention du "facteur pas-de-chance", celui-ci se révèle in fine un peu court en matière d'explication recevable et fondée dans la mesure où il semblerait que l'on dispose désormais d'éléments qui méritent d'être sérieusement étudiés, ce que l'on souhaite ardemment, sans jeu de mots.

Le lecteur pressé pourra se diriger directement à la rubrique III du présent billet et constater qu'il n'est pas exclu que la ligne imposée à l'enquête initiale puisse être remise en cause de manière inattendue, hypothèse qui sous-tend les lignes qui suivent afin, précisément, d'ouvrir le débat sur un événement cardinal qui marquera, qu'on le veuille ou non, l'histoire de France : Notre-Dame n'a pas brûlé : Notre-Dame a probablement été incendiée.

 

I- Argus voit tout

 

Le fait est que le panoptique offert par Internet, véritable Argus, autorise aussi quelques questions qui méritent examen et dont on aimerait avoir la confirmation officielle qu'elles sont aujourd'hui sérieusement prises en compte comme éléments plausibles désormais parties intégrantes de l'enquête tant judiciaire que technique.

Pourquoi pas ? Que s'est-il réellement passé ?

Les toits de Notre-Dame sont devenus un vrai boulevard...et ce n'est certainement pas Quasimodo qui s'y promène.

https://www.bfmtv.com/societe/notre-dame-des-intrusions-regulieres-ont-eu-lieu-sur-le-chantier-1675811.html

https://www.youtube.com/watch?v=VOW3ShO_DJQ&fbclid=IwAR023nu8yVvYVTZg9aOPT6eptIhJUtfQdbJIHW_heCmxN0BLx2xs7F_p500

Que penser de ceci ?

https://twitter.com/mrchrisjohn/status/1118044556266737670

Mais surtout, que penser de cette étrange vidéo qui mérite un examen plus qu'attentif ?

https://www.youtube.com/watch?v=IZ8rN0o_lUw

Quelle est cette silhouette et que faisait-elle sur les toits de la cathédrale ?

Que penser encore de celle-ci ?

https://www.youtube.com/watch?v=kSAlPvIOf94&feature=youtu.be

Que voit-on aux index 1:50 et 1:58 sur le toit ?

Comment cette vidéo, ces vidéos, ont-elles été prises, et par qui, et dans quelles circonstances.

Un appareil (webcam ou caméra à très longue focale) a enregistré ces images à 17h05.

S'il s'agit d'une webcam, où est-elle placée ? Par qui ? A-t-elle enregistré d'autres images et si tel est le cas, lesquelles et quand ?

S'il s'agit d'un appareil à très longue focale, ces images ont-elles pu être prises de la terrasse de la Tour Montparnasse, par exemple ?

Deux éclairs, deux éclats lumineux apparaissent sur un étalonnage fixé à 8 et 21 secondes.

Eclairs de caméra ou de téléphone portable ?Explication insuffisante.

Reflets du soleil couchant ? Sur quelle surface en mouvement ?Explication sans intérêt.

Ouvrier qui se serait attardé sur l'échafaudage ?Là encore, explication inopérante, quoique s'agissant d'une forme humaine l'hypothèse prend corps.

ttps ://www.youtube.com/watch ?v=K046fjanNmY

Enregistré à 17h05 le soir du 15 avril 2019. Un individu bouge étrangement sur l'échafaudage. On voit deux éclairs de lumière. Vers 18 h 50, heure locale, le toit de la cathédrale est en flammes. Flash n ° 1 : 00:08 Flash n ° 2 : 00:21 Flash #1 : 00:08 Flash #2 : 00:21 Sources :

https://www.viewsurf.com/univers/vill...

https://www.youtube.com/watch?v=IZ8rN0o_lUw

https://youtu.be/kSAlPvIOf94

 

II- Accident électrique ?Hypothèse convenue mais probablement inopérante

 

En tant qu'architecte en chef des Monuments historiques, M.Benjamin Mouton, qui a été en charge de la cathédrale Notre-Dame de 2000 à 2013, pour laquelle il a piloté le lourd chantier de la détection incendie, mérite d'être entendu.

En 40 ans d'expérience, dit-il, je n'ai jamais connu un incendie de la sorte", affirme celui qui estime que la protection incendie mise en place dans la cathédrale était à son plus haut niveau.

"Lorsque je me suis occupé de la détection incendie, qui a été un dispositif très onéreux, il fallait très peu de minutes pour qu'un agent aille faire la levée de doute, nous avons fait remplacer de nombreuses portes en bois par des portes coupe-feu, nous avons limité tous les appareils électriques, qui étaient interdits dans les combles", affirme-t-il auprès de Batiactu.


"Il faut une vraie charge calorifique au départ pour lancer un tel sinistre. Le chêne est un bois particulièrement résistant."

 

Un expert du secteur de la construction confie également son incompréhension auprès de Batiactu (site d'information des professionnels du BTP) : "L'incendie n'a pas pu partir d'un court circuit, d'un simple incident ponctuel. Il faut une vraie charge calorifique au départ pour lancer un tel sinistre. Le chêne est un bois particulièrement résistant."

https://www.batiactu.com/edito/notre-dame-apres-incendie-rien-n-est-fini-selon-ex-56147.php

« Par ailleurs, la question de la responsabilité des travaux, qui fragilisent les structures et ouvrent la porte aux risques d’incendies, ici aussi, tourne court – puisqu’ils n’avaient pas encore débuté. Ils étaient en cours de préparation, les échafaudages étaient montés. »
https://russiepolitics.blogspot.com/2019/04/notre-dame-des-interrogations-quant-la.html?fbclid=IwAR0p69H3dshe8AcpfJeA8LisNbIqzoHCmpMlbWuNyk1Ak5tCTbJO04g75rs

Comment se fait-il que cette vidéo ne soit plus accessible ?
https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/incendie-de-notre-dame-de-paris/notre-dame-de-paris-balade-interdite-images-epoustouflantes_3404745.html

La "thèse de l'accident involontaire" peut toujours être privilégiée... mais elle ne saurait pour autant écarter d'emblée celle de "l'accident volontaire", bien gênante pour certains car elle ouvrirait alors d'autres perspectives et des questions simples du genre : Qui ?Comment ?Pourquoi ?Toutes sortes d'interrogations - on l'a bien compris -, auxquelles une opinion publique attentive pourrait bien se proposer de fournir des réponses au regard d'un contexte général plutôt tendu.

On ajoutera que la physique pourrait bien rappeler l'existence de lois difficilement compatibles avec la pensée officielle du "circulez, il n'y a rien à penser !"

http://comite-valmy.org/spip.php?article11138

Le mystère sur les causes de l'incendie resterait-il donc entier ?

La réponse ne peut qu'être négative car il devient chaque jour plus urgent d'identifier Fantômas, lequel pourrait bien avoir utilisé un dispositif d'une efficacité certaine et particulièrement...imparable.

 

III- Tech Torch ?Une sérieuse hypothèse de travail

 

Pourquoi ne pas plutôt chercher en effet la source de cet incendie dans l'utilisation d'un dispositif particulièrement facile à transporter, à mettre en oeuvre, à l'efficacité redoutable et aux effets de nature à accréditer l'hypothèse d'un usage en vue d'un résultat rapide, irrésistible et irréversible ?

Une torche thermique portative, par exemple, équipée d'un système de mise à feu d'une simplicité surprenante ?

http://www.protective-solutions.com/products-page/breaching-tool/tec-torch-basic-kit/

https://empi-inc.com/tec-torch/

Ainsi pourrait-on tenir une piste pour expliquer la survenance d'éclats lumineux avec cette torche qui fonctionne précisément avec une cartouche de...Thermite.

http://www.societechimiquedefrance.fr/thermites.html

Voyez très exactement les capacités de l'outil dont on imagine mal que des "experts - incendie" n'en connaissent pas l'existence, surtout si on leur rappelle que la chaleur dégagée (5000° Fahrenheit, comme le précise la notice d'utilisation) correspond à 2700° Celsius, soit une "charge calorifique" certainement suffisante au départ pour lancer un tel sinistre, réussir à enflammer la charpente et mettre le feu à un endroit très précis situé au-dessus de la noue de transept.

https://youtu.be/PhTiv5JGtD0

On comprend aisément qu'une fois lancé l'incendie ne s'arrêtera plus dans son oeuvre destructrice, affaiblissant jusqu'à son écroulement final une flèche dont la masse considérable se répartit à elle seule entre 180 à 200 tonnes de bois et 50 tonnes de plomb.dont la chute a crevé et effondré en partie la voûte.

https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/patrimoine/diaporama-notre-dame-apres-l-incendie_133031/effondrement-de-la-voute_12

http://hermetism.free.fr/Viollet-le-duc_architecte.htm

 

Piste intéressante, n'est-ce pas ? surtout si l'on se pose la question de savoir si, par hasard, un pyromane ou un artificier, professionnel ou non mais agissant en mode "commando", ayant manifestement l'intelligence des lieux, la connaissance de la résistance au feu des matériaux et donc des modalités de l'opération à effectuer et des moyens à utiliser, agile, sportif, entraîné à se mouvoir rapidement et aisément, agissant souplement, avec détermination et sang-froid, pourrait avoir été enregistré et donc aperçu sur le chevet de la Cathédrale en train de déclencher deux éclats particulièrement lumineux susceptibles de correspondre à des mises à feu.

D'où la question complémentaire de savoir qui pourrait bien avoir la possibilité de détenir et utiliser cet article vendu en France, réservé à des...professionnels, certes, et pourtant facilement disponible pour un prix modique :

https://www.deltadefense.fr/tec_torch.html

https://empi-inc.com/

http://www.recoilweb.com/real-life-lightsaber-empi-tec-torch-64749.html

De la cause de l'incendie au moyen utilisé, voilà donc une piste qu'il est impossible d'écarter, dût-elle mettre l'Etat, l'exécutif devant la seule conclusion pourtant évidente dont personne ne veut entendre parler et a fortiori admettre la possibilité comme la réalité : celle d'un acte, d'un incendie volontaire et donc d'un attentat qui ne saurait être que...criminel, à tout le moins, terroriste ou non, peu importe qu'il soit ou non revendiqué, ce qui lui confère une force et une symbolique accrues.

Dans des circonstances totalement différentes, avec l'arrestation et la condamnation d'un sapeur-pompier transportant des engins incendiaires lors d'une manifestation ("Acte XXIII des G-J"), il est désormais établi que les limites et les seuils sont largement dépassés. Le syndicat Unité SGP Police a en effet annoncé sur Facebook l'interpellation de six Black blocs samedi 20 avril 2019, et publié des photos d'un sac siglé "sapeurs-pompiers Persan", une ville du Val d'Oise, ainsi que de l'arsenal découvert en leur possession.

https://www.facebook.com/unitesgp.sgapparis/posts/2162248393829804

Aucune relation de cause à effet, certes, avec l'incendie de N-D, mais en matière d'incendie nous avons désormais confirmation que tout est autant concevable que possible, partout mais peut-être pas par n'importe qui...car quoi de mieux qu'un "professionnel" doté d'un matériel adéquat pour agir dans son domaine, qu'il soit artificier ou pompier ?

https://www.lci.fr/police/gilets-jaunes-suspecte-d-etre-un-black-bloc-lors-de-l-acte-23-un-pompier-condamne-a-dix-mois-de-prison-avec-sursis-2119149.html

https://www.europe1.fr/societe/gilets-jaunes-dix-mois-avec-sursis-pour-le-pompier-soupconne-detre-un-black-bloc-3894727

 

Notes et sources

Robert Desnos :

http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/complainte-de-fantomas

Article remarquable : J'invite les lecteurs, à lire ce remarquable et passionnant article qui suit, riche de détails et d’enseignements qui vous donneront matière à réflexion tant le texte et les photographies qui l’illustrent viennent à propos :

http://hermetism.free.fr/Viollet-le-duc_architecte.htm

Vidéo aux éclats lumineux :

https://www.youtube.com/watch?v=K046fjanNmY

Enregistré à 17h05 le soir du 15 avril 2019. Un individu bouge étrangement sur l'échafaudage. On voit deux éclairs de lumière. Vers 18 h 50, heure locale, le toit de la cathédrale est en flammes. Flash n ° 1 : 00:08 Flash n ° 2 : 00:21 Flash #1 : 00:08 Flash #2 : 00:21 Sources :

https://www.viewsurf.com/univers/vill...

https://www.youtube.com/watch?v=IZ8rN0o_lUw

https://youtu.be/kSAlPvIOf94

Déclaration :

https://www.batiactu.com/edito/notre-dame-apres-incendie-rien-n-est-fini-selon-ex-56147.php

« Par ailleurs, la question de la responsabilité des travaux, qui fragilisent les structures et ouvrent la porte aux risques d’incendies, ici aussi, tourne court – puisqu’ils n’avaient pas encore débuté. Ils étaient en cours de préparation, les échafaudages étaient montés. »
https://russiepolitics.blogspot.com/2019/04/notre-dame-des-interrogations-quant-la.html?fbclid=IwAR0p69H3dshe8AcpfJeA8LisNbIqzoHCmpMlbWuNyk1Ak5tCTbJO04g75rs

Témoignage  : Benjamin Mouton, ancien architecte en chef de Notre-Dame de Paris :
Vidéo : Ex-architecte en chef de Notre-Dame de Paris : « ça me stupéfie beaucoup… »
https://www.youtube.com/watch?v=BZa-3CHjLPg

Le feu a donc pris très vite et s’est également propagé avec une célérité extraordinaire dans les toitures de Notre-Dame.

 
29 septembre 2018

Appel au génocide anti-blanc : le clip raciste du rappeur Nick Conrad

 

Fleurs vénéneuses qui éclosent tranquillement et qui permettent à un criminel de prospérer en répandant impunément dans la société toute entière le poison lent, les métastases d’un racisme anti-blanc tout aussi odieux et toxique que n’importe quel autre type de racisme.

Avec toutefois cet étrange bémol d’une société qui a la trouille de voir ce qu’elle a bien vu et bien compris mais qui ne peut plus sérieusement l’ignorer et le cacher, sinon en continuant dans le déni et en tentant vainement de parer le coup avec les déclarations d’associations obligées de réaliser que l’un des leurs a irrémédiablement franchi la ligne rouge avec l'anti-racisme à la sauce racaille.

 

Initialement proposé à la modération sur le site Agoravox, cet article - solidement charpenté et rigoureusement référencé comme à mon habitude -, a fait l'objet d'un commentaire anonyme effectué par un modérateur qui porte un jugement sur le fond sur la base d'une mention faite par mes soins à Malcolm X qui ne lui plaisait pas. Voici donc, in extenso, pour que chacun en prenne connaissance, le texte de ce commentaire ainsi que la réponse qu'il appelle. La moindre des choses eût été d'en débattre à visage découvert plutôt que de servir une soupe insipide simplement parce que l'on toucherait à une icône qui a très mal terminé et dont l'image et l'engagement ont été largement pervertis (démonstration effectuée par les agissements de M. Nick Conrad lui-même) aussi bien aux Etats-Unis qu'ailleurs, précisément au nom d'une "lutte raciale" à sens unique, traduisez : l'oppression "blanche" univoque.

C'est la signification des "métastases" dont je m'autorise d'autant plus à parler que je connais bien la question. On observera que la mention de Malcolm X - faite par M. Nick Conrad lui-même qui s'y réfère donc comme icône - repose sur deux citations plus qu'explicites - des appels au crime - insérées dans son clip à un endroit de montage (effectué par un professionnel) judicieusement choisi .

L'argument opposé qui mêle un discours internationaliste tiers-mondiste et anti-impérialiste usé jusqu'à la corde est donc irrecevable dans la mesure où je n'occulte rien et où, précisément, les lecteurs dont je connais l'intelligence, la culture et la sagacité (vérifiées depuis plus de dix ans sur Agoravox comme sur ce site Allo-DME) ont toute possibilité de lire, réfléchir, commenter, vérifier et manifester chacun et librement toutes leurs opinions.

Que le sujet ici abordé déplaise fortement n'enlève rien à sa réalité et la publication de l'article qui suit et qui concerne un appel au génocide (car c'est bien de cela qu'il s'agit) lancé par un psychopathe malade de sa négritude au point d'exsuder une haine inacceptable ( voyez la vidéo et lisez les propos criminels ici rapportés) a précisément pour objet d'ouvrir le débat sans censure préalable.

Voici donc le texte de ce modérateur qui conserve précieusement son anonymat. Comme courage, on a vu mieux ! Identifiez-vous honnêtement, Cher Ami, ne restez pas caché derrière votre ordinateur, lui ai-je donc dit, montez sur le ring et venez donc débattre de manière loyale, à visage découvert, avec d'autres lecteurs que vous ne sauriez méconnaître. 

" Désolé, mais, même en les enlevant du titre, tout en les laissant dans le corps de l'article, les métastases de Malcom X , ça ne passe pas . En laissant au lecteur la latitude de procéder à cet amalgame sans prendre le temps de vérifier ce qu'ont été la vie, le combat et la mort de Malcom X, vous occultez en réalité l'option ouverte à chacun et en particulier aux opprimés noirs, blancs, maghrébins, asiatiques ou blancs (caucasiens) de lutter ensemble avec leurs compagnons de misère blancs ou noirs ou autres contre leurs exploiteurs et la classe politique qui les sert. Ne restent alors que les frustrations, la colère et la haine cultivées et entretenues chez leurs victimes par les puissances impérialistes pour fomenter à leur guise des conflits inter-ethniques et des guerres (toutes les formes de guerres) afin d'étouffer les revendications des exploités et des opprimés, de neutraliser les uns et les autres, et leurs révoltes, tout en s'ouvrant de nouvelles avenues royales pour la multiplication de leurs profits. Ce faisant, vous maintenez grandes ouvertes les portes menant aux dérives que vous dénoncez."

Indigence d'une pensée formatée par une confusion complète des genres et des sentiments...

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Voici donc mon article et son développement au fond

Il se trouve, que cela plaise ou non, que la situation que les actualités ont rapportée (du bout des lèvres, comme à leur habitude pour des sujets aussi sensibles que le racisme en France et les difficultés liées à une intégration ratée, à l'échec du "vivre ensemble" et aux problèmes relatifs à l'immigrationb, à l'islam et au terrorisme) se présente à la lumière crue d'une réalité sanglante : il faut donner un coup d'arrêt à toutes ces inepties qui trahissent une perte du sens commun et de la raison, une déconnection à peu près totale du réel dans ce qu’il recouvre autant de la marche du monde que de l’observation concrète du quotidien et d'une actualité que rien ne pourra dissimuler.

Voici ce qu'écrit le chroniqueur du quotidien Le Figaro, Mathieu Bock-Coté, en ce 28 septembre 2018 :

"La formuledu du  rappeur Nick Conrad dans son clip intitulé « Pendez les blancs », PLB, où il en appelle à « pendre les Blancs », d'une violence extrême, s'inscrit dans la longue liste des provocations antifrançaises. Mais pour M. Bock-Coté, cela ne suffit pas à ébranler la certitude de ceux qui ont décidé une fois pour toutes que le racisme était à sens unique. Rien de surprenant à ce que ce fait ait provoqué sans surprise une vive polémique qui s'inscrit dans la longue liste des provocations antifrançaises caractérisant l'histoire d'un certain rap. On se souvient, écrit-il, de "Monsieur R" qui, en 2005, disait « baiser la France », voulait la traiter comme « une salope » en plus de « pisser sur Napoléon et le général de Gaulle », de Rohff dans Dirty Hours qui disait : « J'baise l'État depuis tout petit, j'ai pas encore craché » ou de Médine, plus récemment, qui s'enthousiasmait à l'idée de crucifier les « laïcards comme à Golgotha ». On pourrait en évoquer bien d'autres.

Mais on passe ici du racisme pur et simple à l'appel au meurtre, ce qui pourrait suffire pour clore un procès qui n'est pas celui d'un genre musical mais d'une aversion pour la France qui vire à la haine raciale".

L'abjection est totale et traduit ce qu'un autre chroniqueur, le professeur des Universités Claude Rochet, appelle très justement la "Plénelisation des esprits", en référence au fondateur du site Mediapart, avec, écrit-il, l'inversion complète d'un système de valeurs qui contribue à instaurer l'idée qu'il existerait en France un "racisme d'Etat".

https://claude-rochet.fr/la-plenelisation-des-esprits/

Voici ce qu'il en est, très exactement, et j'invite les Lecteurs à rejoindre cette Tribune que constitue Agoravox pour débattre d'un sujet que nul ne peut plus ignorer.

 

I – Des faits incontestables

 

Il ne s’agit pas d’un ciné-roman mais bien d’un film criminel réalisé par un individu sérieusement perturbé qui prône un appel au génocide. Un poison social à l’échelle de la nation, la violence urbaine, l'ensauvagement absolu et précurseur, le détonateur d'une guerre ethnique et raciale qui annonce clairement le programme à ceux qui n'auraient pas encore compris ce qu'il se passe dans un monde dont ils n'ont pas la moindre idée. Que n'aurait-on pas dit s'il se fût agi d'un "blanc" auteur d'un film montrant une "chasse à l'homme noir", version modernisée un siècle plus tard très exactement d'un nouveau lynchage de Jesse Washington ?

Comme le relate l'hebdomadaire Valeurs actuelles, repris en cela par de nombreux sites d'informations, " le clip s’intitule « PLB » pour… « Pendez les Blancs  ». Il s’ouvre sur une scène montrant le rappeur Nick Conrad en train d’allumer un cigare alors qu’un homme blanc pend au bout d’une corde. La vidéo, diffusée le 17 septembre sur YouTube, a été finalement supprimée ce mercredi. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « provocation publique à la commission d’un crime ou d’un délit ».

Voiture américaine, gros flingue et bagouses… Tous les clichés, attitudes et langages du rap y passent. Sans oublier les appels à la haine. Au milieu d’une rue, en pleine nuit, supposément à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, un homme blanc, « perdu dans une zone qui n’est pas la sienne », est enlevé, jeté dans le coffre d’une voiture, puis emmené dans un parking et séquestré. La routine de celui qui se trouve au " mauvais endroit et au mauvais moment", en quelque sorte.

En sous-vêtement et bâillonné, la proie "whitie" est mise à genoux et menacée. On voit notamment un des deux ravisseurs, hommes noirs, incarné par le rappeur, lui mettre le canon de son arme dans la bouche et dire : « Tu t’es trompé de zone », « Suce-le », « les Blancs adorent sucer des bites, hein ? »

« Est-ce qu’il court vite le Blanc ? »

Ills lui donnent ensuite deux secondes pour sauver sa vie, atteindre la sortie et prouver ainsi qu’il y a « de la magie (wizardy) dans l’ADN blanc ». « Est ce qu’il court vite le Blanc ? », demandent-ils en riant, avant de citer les champions noirs Michael Jordan, Usain Bolt ou Kylian Mbappé.

Leur victime s’exécute, mais des coups de feu retentissent. « Cours pour sauver ta vie, cours pour sauver ta couleur de peau », l’avaient pourtant prévenu ses ravisseurs, qui finissent, à la sortie du parking, par tirer une balle dans le dos de l’homme blanc, qui rampe au sol pour encore tenter de s’échapper, le lâche.

C’est alors que la chanson raciste débute. Extraits : « Je rentre dans des crèches, je tue des bébés blancs, attrapez-les vite et pendez leurs parents, écartelez-les pour passer le temps, divertir les enfants noirs de tous âges petits et grands, fouettez-les forts faites le franchement. »

Et ce refrain entre deux paroles sans détour : « Pendez-les tous, pendez les Blancs. » Les images montrent alors le chanteur armé déambuler librement dans les rues. Puis, le rappeur explose la mâchoire de sa victime sur le trottoir, référence probable au film American History X."

Le clip, qui comporte des allusions aux origines africaines (camerounaises) du rappeur, se conclut par de nouvelles paroles haineuses et des images de l’homme blanc pendu à un arbre. Visionné plus de 4 000 fois sur YouTube et distribué par Apple, Amazon et Spotify notamment, il n'a été supprimé que ce mercredi par la plateforme d'hébergement « car elle ne respectait pas le règlement de YouTube concernant les contenus incitant à la haine ».

La morale "politically correct" est sauve mais la société toute entière est en danger. Il y a un malade mental, un suprémaciste noir dans la ville.

 

II- Nick Conrad ou les métastases de Malcolm X

 

L’événement dont s’agit aura au moins eu pour mérite de prouver l’existence d’une fascination pour la criminalité absolue des cités et banlieues hallucinées où règne l’esthétique d’une violence urbaine noire issue des villes des Etats-Unis, violence que l’on trouve désormais à Lagos, Yaoundé, Douala, Manenberg Cape Town, Johannesbourg, et désormais en France, avec un racisme anti-blanc clairement affirmé que ne saurait dissimuler le pourtant très élogieux portrait de M. Nick Conrad dressé par la très chic revue Mr Afropolitan.

https://mrafropolitan.com/le-journal/the-portrait/mr-nick-conrad/8177/

Le fait est que jusqu’au mardi 26 septembre 2018 quasiment personne n’avait effectivement entendu parler de ce rappeur soucieux de revendiquer et affirmer esthétisme et élégance, " un jeune homme avec des convictions et une vision forte pour la réconciliation des NOIRS du monde, et particulièrement de France", comme l'écrit l'auteur (enthousiaste) de l'entretien précité dont le lecteur pourra vérifier l'exacte citation ainsi que l'usage des lettres en capitale d'imprimerie.

Et voilà que des images et des paroles destinées à choquer y auront réussi au-delà sans doute de toute espérance dès lors qu’il n’aura fallu que quelques heures pour que la caisse de résonance et de diffusion des réseaux sociaux tourne à plein régime, conduisant à la saisine de la justice et poussant l’intéressé  interrogé par RTL à déclarer avec un culot d'acier que « ce n’est pas un appel à la haine » mais « une fiction » qui « inverse les rôles » pour que « blancs comme noirs puissent se rendre compte de la situation ».

"Un raciste un vrai pour de vrai ne peut pas se vanter de prendre le micro et dire des choses abominables, ajoute-t-il. C'est dit pour que les gens se réveillent réellement (...) C'est un message d'amour en profondeur, plus qu'un message de haine".

Reçu cinq sur cinq !

Le public aura donc enfin compris, rassuré sur la "profondeur du message", à deux doigts qu'il était de se tromper sur le signifiant et le signifié de cette pochade de violence et de vulgarité consommées, à l'image des deux suprémacistes blancs et nazis explicitant eux aussi à l'aide d'une pédagogie sanglante leur point de vue en écrabouillant le visage de leur victime noire dans le film American History X.

On se convaincra de la qualité et de la pertinence de la justification du clip incriminé en prenant connaissance des nombreuses réactions suscitées par des paroles aussi innocentes, sans doute à prendre là encore au deuxième degré avec un certain recul, et qui rangent définitivement au magasin des accessoires les cris d’indignation vertueuse récemment poussés à l’encontre des propos d’E. Zemmour ou le silence coupable entourant la tenue du concert du rappeur Jihad initialement prévu au Bataclan, annulé et désormais programmé au Zénith.

Pur hasard ou erreur de plume, sans doute, que ces citations attribuées à l’activiste américain Malcom X et que l’on trouve au milieu du clip (« Le prix pour faire que les autres respectent vos droits humains est la mort », « Le prix de la liberté est la mort  ») et ces nouveaux appels à « cramer », « torturer » et mettre « une balle dans la tête » des Blancs.

Courage et confiance, Mr Conrad, car avec un bon avocat la relaxe est acquise...sans compter l'assistance et le soutien "multiculti" et zélateur du vivre ensemble qu'un autre clown tragique (blanc, celui-là), est allé promouvoir devant 191 membres de l'Assemblée générale des Nations Unies en dénigrant son propre pays.

https://www.valeursactuelles.com/politique/video-dj-fils-dimmigre-noir-et-pede-la-fete-de-la-musique-surrealiste-de-lelysee-96584

A moins que la prise de position réellement indignée de M. G. Collomb, ministre de l'Intérieur, soit très prochainement suivie d'effet, combien de temps faudra-t-il attendre pour que la Justice réagisse à son tour, ne serait-ce que par une arrestation et une mise en détention préventive de cet élément toxique, la matérialité des faits dont il est l'auteur étant indiscutable ?

On voit bien, on ne le sait que trop, que des errements prospèrent de manière non plus insidieuse mais désormais clairement affichée, véritables appels au nettoyage ethnique et au meurtre nourris à l’inépuisable carburant ethnique, racial et religieux qu’une société de pleutres dirigée par des pleutres se refuse à considérer et à traiter comme les métastases racistes et raciales qu’il convient d’éliminer sans état d’âme.

Il est impératif de visionner et de diffuser « l’œuvre » mortifère et criminelle d’un semeur de violence, véritable malade mental, pour comprendre que sa mise hors-jeu par une condamnation pénale exemplaire suivie de sa relégation doit servir de coup d’arrêt à un désastre sociétal évident, péril avéré dont la nation toute entière doit désormais prendre conscience et contre lequel elle doit se prémunir pour éviter la survenance brutale d’une guerre ethnique et confessionnelle.

https://rutube.ru/video/6dd378b02be81a32989d5c00d8e6f524/

 

Il est extraordinaire de constater que brusquement le « buzz » a été tel que tout a naturellement été mis en place pour retirer du circuit la vidéo devenue objet de scandale, mise en scène odieuse qu’il ne fallait donc « surtout pas voir au risque de lui donner la publicité qu’elle ne mérite pas », - ce qui est à mon avis une grave erreur dans la mesure où le déni ne supprime pas la réalité, de même que casser le thermomètre n'a jamais fait baisser la fièvre.

Il n’est qu’à voir comment cette manifestation odieuse n’en a pas moins suscité des réactions effarouchées mais aussi une indignation mitigée pour "tourner autour du pot" et éviter de dire et reconnaître que l’on avait enfin sous les yeux la preuve aveuglante d’un appel au meurtre et à la haine raciale commis par un individu qui se réclame de sa négritude, mais certainement pas avec le sens et les lettres de noblesse qu’Aimé Césaire réservait à l’essence de ce concept dont il fut l’inventeur, attribué à tort à Léopold Sédar Senghor.

 

III- Une très sérieuse mise au point

 

J’évoque ici quelque chose de très sérieux qui justifie de solides précisions destinées à éviter tout dérapage comme toute interprétation maladroite et malheureuse d’une situation dont ont su parler des auteurs et penseurs de haut parage. Des gens tels que Nick Conrad que la Justice sera fort inspirée, cette fois-ci, de soumettre à une très solide expertise psychiatrique avant que de le condamner très sévèrement, sont des individus dangereux que leur mal-être aura conduit à des excès et à une violence dont on ne peut que se féliciter de la voir confinée - pour le moment - dans une vidéo fiction.

Ces gens se revendiquent d’un combat, d’un engagement, auxquels ils n’ont rien compris au point qu'il me semble désormais urgent, après avoir eu le "plaisir" de les accueillir en France, d'y rajouter celui de les raccompagner ailleurs pour leur offrir la possibilité de continuer d'y répandre la folie de leur haine raciale.

Le terme négritude désigne l'ensemble des caractéristiques et valeurs culturelles des peuples de race noire, revendiquées comme leur étant propres, ainsi que l'appartenance à cette race. Il a été créé vers 1936 par le poète et homme politique français Aimé Césaire (1913-2008) pour se placer du côté du ressenti des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'Histoire.

"La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture", comme l’écrit Aimé Césaire - 1913-2008, dans Liberté 3.

"C'est une attitude et une méthode, encore une fois, un esprit, qui, significativement, fait moins la synthèse que la symbiose de la modernité et de la négrité. Je dis « négrité » et non négritude puisqu'il s'agit de l'esprit nègre plutôt que du vécu nègre", écrit encore Léopold Sédar Senghor - 1906-2001 – dans ses Ethiopiques n°11, 1977

Né à la fin des années 1930, la Négritude est un courant littéraire et politique qui rassemble des écrivains noirs francophones pour revendiquer l'identité noire et sa culture. Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, mais aussi Léon-Gontran Damas, Guy Tirolien, Birago Diop et René Depestre en font partie. Des intellectuels français l'accompagnent, comme Jean-Paul Sartre (1905-1980) pour qui la négritude est "la négation de la négation de l'homme noir". Pour Léopold Sédar Senghor, la négritude est "l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire", tandis que pour Aimé Césaire, elle constitue "en premier lieu le rejet. Le rejet de l'assimilation culturelle ; le rejet d'une certaine image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation. Le culturel prime sur le politique." Le concept de négritude, à vocation universelle, dénonce le colonialisme et la domination occidentale.

Quant à Franz Fanon, cette autre figure tutélaire souvent citée à l’appui des revendications de tout ordre pour justifier toutes les revendications et rancœurs possibles, rien de tel que la lecture de ses propos pour saisir l’essence de sa pensée : « “Je n’ai pas le droit, moi homme de couleur, de rechercher en quoi ma race est supérieure ou inférieure à une autre race. Je n’ai pas le droit, moi homme de couleur, de souhaiter la cristallisation chez le Blanc d’une culpabilité envers le passé de ma race. Il n’y a pas de mission nègre, il n’y a pas de fardeau blanc. Le nègre n’est pas, pas plus que le Blanc. Tous deux ont à s’écarter des voix inhumaines qui furent celles de leurs ancêtres respectifs afin que naisse une véritable communication http:// www. presse-francophone. org ”. »

On voit ce qu’il en est actuellement en France avec ce M. Nick Conrad et tous ses séides d'associations ou de groupements tels que SOS Racisme, Conseil Représentatif d'Associations Noires (qui condament ses propos du bout des lèvres), Indigènes de la République,"Camp d'été décolonial" (!) etc. ou en Afrique du Sud avec les appels au meurtre des fermiers blanc afrikaners, ce nettoyage ethnique désormais opérationnel qui n'est que la continuation de ce qui fut en Rhodésie avant qu'elle ne devienne le Zimbabwe. Mais là encore, qui oserait parler de racisme ?

https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2017/12/05/en-afrique-du-sud-des-fermiers-blancs-denoncent-un-genocide_5224669_4497186.html

http://www.atlantico.fr/decryptage/manifestepourl-accueildesmigrants-5-erreurs-raisonnement-intellectuels-signataires-immigration-flux-francois-daujac-3516613.html/page/0/1

Ma conclusion est très simple, en forme de question très précise qui exige une réponse elle aussi très précise : face à cet épouvantable appel au génocide, allons-nous encore longtemps et impunément accepter l'ensauvagement de la France ?

 

Sources et réactions :

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/09/28/31003-20180928ARTFIG00281-mathieu-bock-cote-racisme-anti-blancs-le-deni.php

https://claude-rochet.fr/la-plenelisation-des-esprits/

https://www.valeursactuelles.com/societe/pendez-les-blancs-quand-un-rappeur-raciste-met-mort-un-blanc-dans-un-clip-insoutenable-99262

https://rutube.ru/video/6dd378b02be81a32989d5c00d8e6f524/

http://www.fdesouche.com/1078681-un-rappeur-parisien-appel-au-meurtre-des-blancs-titre-distribue-sur-toutes-les-plateformes-deezer-itunes-amazon-fnac

https://ripostelaique.com/poubelle-recrute-le-pendeur-de-blancs-au-bataclan-il-est-meilleur-que-medine.html

https://fr.novopress.info/212072/pendez-les-blancs-quand-le-rappeur-raciste-nick-conrad-met-a-mort-un-blanc-dans-un-clip-insoutenable/

http://www.prechi-precha.fr/

https://www.brain-magazine.fr/article/reportages/27875-Pendez-les-noir-et-court-lynchages-pastoraux-et-cartes-postales-du-Sud-galant-des-Etats-Unis

Senghor : « Je suis d’autant plus libre de défendre le terme qu’il a été inventé, non par moi comme on le dit souvent à tort, mais par Aimé Césaire » qui l’a défini ainsi : ”La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture”. », cité par

Roynette Claude, « À propos de négritude : Senghor et Fanon », VST - Vie sociale et traitements, 2005/3 (no 87), p. 70-72. DOI : 10.3917/vst.087.0070. URL : https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-et-traitements-2005-3-page-70.htm

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Negritude.htm

http://africultures.com/la-negritude-de-senghor-un-temoignage-4286/

https://www.valeursactuelles.com/societe/pour-en-finir-en-france-avec-le-tabou-du-racisme-anti-blanc-94256

A propos du génocide :

En France, le génocide (art. 211-1 du nouveau Code pénal) est caractérisé par l'accomplissement d'un ou de plusieurs actes que le texte énumère : atteinte volontaire à la vie, atteinte grave à l'intégrité physique ou psychique, soumission à des conditions d'existence de nature à entraîner la destruction totale ou partielle du groupe, mesures visant à entraver les naissances, transfert forcé d'enfants. Cette énumération est reprise de celle figurant à l'article 2 de la Convention de 1948.

Une seconde caractéristique propre au génocide réside dans les objectifs du plan concerté que de tels actes exécutent. Ce plan doit tendre à la destruction totale ou partielle d'un groupe humain. Il ne s'agit donc pas d'un plan de persécution, mais d'un plan d'extermination dirigé contre les membres du groupe.

La nature du groupe-victime constitue une troisième caractéristique de l'incrimination. Il peut s'agir d'un groupe « national, ethnique, racial ou religieux » ou d'un groupe « déterminé à partir de tout autre critère arbitraire ». L'article 211-1 du nouveau Code pénal français adopte une formulation plus restrictive que celle retenue par l'article 2 de la Convention de 1948 et ne se contente pas d'énumérer limitativement les groupes susceptibles d'être victimes d'un génocide. En effet à la différence de la convention de l'ONU de 1948, le code pénal français pose comme pré-requis l'existence d'un plan concerté.

Le législateur français a défini le génocide sur l'existence d'un plan concerté d'extermination établissant le caractère prémédité du crime et en écartant toute référence à l'idéologie ayant inspiré les auteurs du génocide

P.-S.

 

Portfolio
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13 juillet 2018

En avant pour les Bantoustans et le Califat !

 

En avant pour les Bantoustans et le Califat!

E.Macron, acteur du dépeçage de la souveraineté nationale et de la partition de la France.

Le Président, le Conseil constitutionnel, l’islam et les religions : ou comment l’on passe insidieusement de la République unitaire et indivisible aux républiques de la « partition ».

 

 

« Messieurs, il y a un traître parmi nous... »

 

Vicomte d’Arlincourt, Les Écorcheurs ou l’usurpation et la peste. Fragmens historiques. Cinq-Mars, p. 133. 1438 – Carey, Lea & Blanchard, Philadelphie, 1833

 

« Frères, il y a un traître parmi nous ! »

Tintin, Les Cigares du Pharaon, 1955, p. 54

 

Capture

 

 

 

Désormais prisonnier de la fuite en avant qui lui sert de politique en matière d’immigration, incapable et en réalité refusant de prendre la seule décision qui vaille de mettre d'urgence un terme à l’immigration comme à l’islamisation constante, délibérée et accélérée de la France, le président de la République est tout simplement en train de détruire le pays qu’il a pour mission sacrée de diriger et protéger.

 

La course à l'abîme et le déraillement sont imminents au point qu'il est désormais urgent d'actionner le frein d'alarme et de chasser le chauffeur de la locomotive qui s'emballe si l'on veut sauver le convoi et ses passagers.

 

Trop intelligent pour ne pas avoir conscience de ses agissements et particulièrement subtil et retors dans la politique qu’il conduit en jouant sur du velours face à une société anesthésiée par les jeux et les leurres sociétaux quand elle n'est pas en même temps en proie à des difficultés économiques, E.Macron est en effet en train de ruiner avec une célérité criminelle et par pans entiers les structures et les piliers de la Nation en préparant un abandon et une partition du territoire national.

 

L'accusation - car c'en est une -, est forte mais les éléments qui l'appuient sont, ainsi qu'il va être démontré, implacables et incontestables.

 

Incapables de rétablir l’autorité de l’État et se refusant surtout à le faire dans des zones qualifiées par erreur de zones de « non-droit » alors qu’il ne s’agit en réalité que de zones et de territoires où s’applique un autre « droit », islamo-criminel celui-là, communautariste, revendiquant et imposant désormais sa singularité, différent en tous points de la légalité républicaine ouvertement remise en cause, contestée dans ses fondements comme dans son autorité et qui ne cesse de se déliter et de céder du terrain faute d'être affirmée et défendue par ses gardiens, nos « dirigeants » sont en train d’officialiser l’abandon définitif avant d’en entériner la sécession, de quartiers, villes, régions entiers, en pactisant avant que de s'y soumettre avec un double ennemi migratoire intérieur et extérieur.

 

Capture

 

Cet ennemi qui ne cesse de croître en nombre au point d'acquérir chaque jour une visibilité qu'il faudrait être aveugle ou de singulière mauvaise foi pour continuer de l'ignorer constitue en réalité une force d'invasion et d'occupation capable d'user d'armes de guerre - comme le montre une actualité criminelle récurrente (attentats, vols, agressions à main armée, évasions spectaculaires de maisons d'arrêt et de prisons, discrètes remises en liberté de fauves-criminels terroristes) -, et de faire preuve d'insolence et de violence quotidiennes trop souvent laissées impunies par une "justice" complaisante face à une population autochtone soigneusement désarmée qui, soit refuse de voir la réalité, soit est judiciairement poursuivie lorsqu'elle tente de relever la tête et de se défendre.

 

Deux exemples viennent illustrer ce propos avec deux atteintes cardinales et inacceptables aux principes de la Loi Fondamentale – la Constitution –, dont on rappellera qu’au terme de son article 5 le Président de la République en est le gardien : « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. »

 

Il est manifeste que quelque chose ne fonctionne plus au cœur de l’État et qu'une politique néfaste et mortifère conduite par des dirigeants et des institutions dévoyés - des traîtres à leur pays, pour énoncer clairement les faits et dire les choses sans circonlocutions -, met en péril la Nation toute entière.

 

Puisse le Lecteur lire attentivement ce qui suit, qui le concerne directement et réagir.

 

 

- La première atteinte est constituée par ce que le professeur de droit public Anne-Marie Le Pourhiet a qualifié avec raison de Coup d’État constitutionnel en analysant la décision rendue le 6 juillet 2018 par le Conseil constitutionnel (2018-717/718 QPC du 6 juillet 2018) qui « dépénalise l'aide désintéressée aux migrants » et met fin au délit de solidarité en « torpillant soudainement, ainsi qu’elle l’écrit fort justement, des dispositions législatives réprimant la complicité d’entrée et de séjour irréguliers sur le territoire français à l’aide d’arguments prêchi-prêcha plus inspirés du pape François que du général de Gaulle », trahissant en fait comme en droit la Constitution elle-même !

 

http://www.gaullisme.fr/2018/07/11/fraternite-avec-les-migrants-illegaux-le-coup-detat-du-conseil-constitutionnel/

 

http://www.europe1.fr/politique/aide-aux-migrants-gerard-collomb-se-felicite-de-la-decision-du-conseil-constitutionnel-3703235

 

 

- La deuxième atteinte que décrit le journaliste économique Yves Mamou dans un excellent papier est constituée par le coup majeur porté au principe d’indivisibilité de la République désormais manifestement devenue l’objet d’un processus de dépeçage territorial qui a quitté le stade de la théorie pour une mise en œuvre effective du discret mais démentiel Rapport de Thierry Tuot intituléLa grande Nation : pour une société inclusive - Rapport au Premier ministre sur la refondation des politiques d'intégration :

 

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/134000099/index.shtml

 

 

On rappellera que ledit principe constitutionnel d'indivisibilité signifie que la République est conçue au sein d’un État unitaire dans lequel la souveraineté nationale de la France est indivisible, où l’État unitaire est le seul détenteur de la souveraineté, où ce principe emporte plusieurs conséquences sur l’unité du territoire et du peuple français, sur le recours à la langue française comme langue de la République et sur le principe d’égalité devant la loi de tous les citoyens, même si la décolonisation, la décentralisation ou encore la construction européenne sont toutefois venues tempérer son application, le juge constitutionnel n’ayant pas fait obstacle à la pratique des sécessions pendant la décolonisation et l’article 53 de la Constitution reconnaissant en effet la possibilité de modifications territoriales sous certaines conditions :

 

  • Un traité intervenant en la matière ne peut être ratifié ou approuvé qu’en vertu d’une loi.

  • Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées”.

 

Or voici que sur ce principe cardinal, là encore, le Gardien de la Constitution a manifestement failli comme le montre l’article d’Yves Mamou en date du 11 juillet 2018 intitulé « Macron, l’islam et les religions : les républiques de la « partition ». Régner pour mieux diviser ».

 

https://www.causeur.fr/macron-religions-islam-republique-partition-152690

 

Il est en effet devenu très clair que, manifestement « las de la République française « une et indivisible », Emmanuel Macron semble vouloir régner pour mieux diviser. Et créer de petites républiques religieuses de France…

 

En avant pour les Bantoustans en attendant le Califat !

 

Nul doute qu’un Parlement intellectuellement et politiquement honnête, relayé par une population courageuse et des citoyens conscients de l'avenir de cauchemar qu'on leur prépare, ne manqueraient pas, dans une Démocratie digne de ce nom, de conduire l’actuel Chef de l’État à sa destitution.

 

 

I- Premier article :Yves Mamou, journaliste économique, analyse la stratégie de dépeçage du territoire national

 

 

« M. E. Macron a entrepris de faire du cauchemar éveillé de François Hollande une réalité. Dans Un président ne devrait pas dire ça, l’ancien président de la République reconnaissait qu’il y avait « un problème avec l’islam, c’est vrai. Nul n’en doute.  », et de s’effrayer ensuite : « Comment peut-on éviter la partition ? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire : la partition  ».

La « partition », sa solution

 

La « partition » dont parlait François Hollande était évidemment celle du territoire national. Un pour les musulmans, un autre pour les non-musulmans. L’ex-président en parlait comme d’un risque. Pour sa part, son successeur a simplement imaginé d’en faire la solution. En effet, le président de la République française, Emmanuel Macron, ne propose rien moins que de rompre avec l’unité territoriale et politique de la nation… dans l’espoir d’acheter la paix sociale aux islamistes.

Une stratégie de dépècement du territoire national est à l’œuvre. Mais pour éviter qu’elle ne provoque un tir de barrage unifié, chaque étape du dépècement a été étalée et disjointe des autres séquences.

Attention à la laïcité !

La première étape a été politique, psychologique et communicationnelle. En décembre 2017, lors d’une réunion organisée par l’Elysée avec les représentants des six principales religions, Emmanuel Macron se serait « interrogé de manière critique sur la radicalisation de la laïcité ». Rien n’a filtré de cette réunion hormis cette petite phrase, à dessein sans doute. Le credo présidentiel y est tout entier contenu : c’est l’hostilité aux religions invasives du champ de la laïcité qui est le problème et non pas l’islam politique.

Ce n’est bien sûr pas l’église catholique qui souffre depuis 1905 du lien rompu avec l’État qui risquait de faire ombrage à cette conception très personnelle de la laïcité. Cependant, pour se faire un allié de cette même hiérarchie catholique, en avril 2018, Emmanuel Macron a répondu à l’invitation de la Conférence des évêques de France. Ainsi, dans le somptueux décor du Collège des Bernardins, devant plus de 400 personnalités catholiques, le président de la République française a-t-il livré un discours fleuve, érudit et lyrique, vide de toute proposition, hormis une allusion à « réparer  » le lien « abîmé » entre l’Église et l’État. L’adoration des hiérarques catholiques fut totale. En juin 2018, il a suffi ensuite au président de devenir chanoine de Latran, comme ses prérogatives présidentielles l’y autorisent, de réaffirmer sa volonté « d’approfondir nos relations d’amitié et de confiance avec le Saint-Siège » pour achever de ligoter les catholiques – en tout cas leur hiérarchie – à sa personne, à défaut d’avoir formulé un projet.

Tout le pouvoir aux soviets !

La deuxième étape de la stratégie d’Emmanuel Macron a été de lancer un processus d’autonomisation de certains territoires de France en confiant les clés de la politique de la ville aux musulmans eux-mêmes. En mai 2018, très habilement, notre président a d’abord rejeté le rapport Borloo qui préconisait de réitérer une politique qui a d’ores et déjà échoué ; une politique consistant à acheter la paix sociale à coups de milliards d’euros dans les banlieues et les « no go zones » françaises. Emmanuel Macron a fait mieux : il a créé le Conseil présidentiel des villes, une structure de conseil politique, composée en majorité de notables musulmans et pour le reste de représentants d’associations qui travaillent dans les banlieues. Cette instance saura, on n’en doute pas, infléchir progressivement les fonds et les structures qui caractérisaient l’ancienne politique de la ville, vers des projets plus conformes aux vœux d’autonomisation des islamistes. Rien n’est définitivement établi car on ne bouscule pas aisément des institutions (Caisse des dépôts) et des dispositifs financiers (Agence nationale pour la rénovation urbaine, ANRU ; Office français de l’intégration et de l’immigration, OFII…). Mais, par impulsions successives, il n’est pas exclu que ce Conseil présidentiel, qui se réunit tous les deux mois, sache faire les bons choix.

Rappelons que cette idée de confier les clés de certaines villes aux associations (musulmanes) n’est pas nouvelle. Elle a été formulée pour la première fois par le conseiller d’État Thierry Tuot, dans un rapport intitulé La grande nation : pour une société inclusive, remis en février 2013 au Premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault. La principale proposition du rapport Tuot consistait précisément à transférer l’exercice de la politique de la ville aux associations, le rôle de l’État consistant seulement à les subventionner.

Pour compléter le dispositif, deux cavaliers législatifs ont été votés dans la « Loi de confiance », fin juin 2018. Le premier a aboli une large partie de la loi de 1905 sur le financement des cultes en dispensant les associations culturelles d’avoir à se déclarer comme groupes de pression. Cette mesure ouvre donc clairement la voie à un lobbying sans traces. Quant au second, il autorise les cultes à louer des biens immobiliers légués aux églises en contravention de la loi de 1905. Cette fois-ci, c’est un financement capitalistique des cultes qui se trouve ainsi permis.

Finance-toi toi même

La troisième étape est à venir et a fait l’objet d’une fuite dans Le Monde. Elle concerne l’autonomisation financière du culte musulman avec la taxation du halal et des pèlerinages. Le projet tel qu’il se dessine à partir de cette note (à lire !) vise à supprimer toute anarchie dans les financements accordés par les pays d’origine. Il entend en outre construire un clergé musulman, franco-français sur le plan financier qui s’affirmerait respectueux – sur le papier – de la tradition républicaine. Mais quand on sait que l’imam de Brest, celui qui déclarait que la musique transformait l’auditeur en singe et en porc, est devenu en 2017, « référent-laïcité » diplômé de l’Université de Rennes, il est permis quelques doutes sur l’objectif recherché. La nomination d’un grand imam en la personne de Tareq Oubrou, Frère musulman à visage humain, constituerait la clé de voûte d’un édifice qui une fois finalisé correspondrait à un petit califat à la française. Le gouvernement aurait alors sans doute l’interlocuteur musulman qu’il cherche depuis vingt ans. Toutefois, sera-t-il encore en position de négocier quoi que ce soit puisque tout aura été consenti au préalable ? En effet, dans ce dispositif tout entier composé de carottes, aucun bâton n’a été pensé ni inséré.

En 1627, le cardinal de Richelieu a pris d’assaut La Rochelle, pour ramener les protestants dans le giron de l’État. En 2018, Emmanuel Macron fournit l’argent, le ciment et les pierres aux Français musulmans pour qu’ils bâtissent les murailles de leur citadelle communautaire, loin, très loin de la République et de la nation. »

 

La solution à ce constat dramatique s'impose donc clairement, qui passe par un gel de la situation actuelle et de ses dérives afin d'y voir plus clair, l'identification de qui est qui et qui fait quoi et comment sur le territoire de la Républiques, l'arrêt complet et immédiat de toute immigration africaine et arabo-musulmane en France, d'où qu'elle vienne, y compris donc méditerranéenne et orientale ainsi que dans l'Océan Indien (Comores) , l'interdiction en France sur l'ensemble du territoire de la République et de ses institutions de tout ce qui touche de près ou de loin à l'islam, la rémigration des populations allogènes indésirables avec la révocation de tous les visas, permis de séjour et autorisations de résider sur le territoire, la fin de toutes les politiques dites d'intégration qui ne sont que des échecs, de toutes les compromissions et de tous les accommodements, de tous les avantages politiques, économiques et sociaux, la destitution, le jugement et la punition des politiques traîtres à la France, auteurs et complices de cette politique d'invasion migratoire, coupables d'intelligence avec l'ennemi.

 

La Patrie et la Nation sont aujourd'hui tout simplement mises en péril par des traîtres qui agissent sciemment contre la France comme le prouve cet autre exemple qui montre comment une institution gardienne du Droit, le Conseil constitutionnel, a tout simplement triché en trahissant l'esprit et la lettre de la Constitution qu'elle a pourtant pour mission de respecter !

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II- Deuxième article : Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public, analyse la décision des Sages de mettre fin au délit de solidarité, qu’elle juge irresponsable

 

"L’on se souvient, écrit-elle, de la tonalité messianique de la campagne présidentielle de Ségolène Royal en 2007 où la candidate de la gauche scandait le slogan : « Fra-ter-ni-té ! » Mais l’on ne s’attendait certainement pas à voir le Conseil constitutionnel, habituellement prudent et mesuré dans le contrôle des prérogatives régaliennes d’une Ve République d’inspiration césariste, se lancer à son tour dans la « bravitude » niaise en torpillant soudainement des dispositions législatives réprimant la complicité d’entrée et de séjour irréguliers sur le territoire français à l’aide d’arguments prêchi-prêcha plus inspirés du pape François que du général de Gaulle.

Le juge constitutionnel a trahi sur au moins trois points la lettre et l’esprit de la Constitution qu’il est chargé d’appliquer : d’une part, la fraternité n’a jamais eu la moindre définition ni donc de contenu normatif ; d’autre part, elle n’a jamais évidemment concerné que les citoyens de la nation française réunis en « fratrie » symbolique ; enfin, l’article 2 de la Constitution distingue soigneusement la « devise » de la République de son « principe » qui n’est pas du tout celui que le Conseil constitutionnel prétend consacrer.

En premier lieu, l’article 2 de la Constitution dispose simplement que la devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ». À l’inverse de la liberté et de l’égalité qui font l’objet de nombreuses autres dispositions constitutionnelles essentielles, la fraternité ne figure que dans cette devise seulement répétée à l’article 72-3 dans une formule néocoloniale désuète indiquant que « la République reconnaît, au sein du peuple français, les populations d’outre-mer, dans un idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité ».

C’est à Robespierre que l’on doit la première formulation de la trilogie qu’il proposait, dans son discours du 5 décembre 1790, d’inscrire sur la poitrine des gardes nationales. On retrouve la formule badigeonnée et « enrichie » en 1793 sur les murs de Paris : « Unité et indivisibilité de la République. Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort ». Elle réapparaît encore durant la révolution de 1830 mais c’est en 1848 qu’elle devient officielle.

La définition et la nature exacte de la fraternité ont toujours posé problème et en font incontestablement le « maillon faible » de la trilogie.

La définition et la nature exacte de la fraternité ont toujours posé problème et en font incontestablement le « maillon faible » de la trilogie. L’usage révolutionnaire du terme était de nature familiale, axé sur l’appartenance nationale et la commune ascendance. La Constitution de 1791 indiquait ainsi dans son titre 1er : « Il sera établi des fêtes nationales pour conserver le souvenir de la Révolution française, entretenir la fraternité entre les citoyens et les attacher à la Constitution, à la patrie et aux lois. » L’article 301 de la Constitution de l’an III reprend la même disposition. La vocation civique initiale du mot est donc évidente, il s’agit d’exalter une vertu citoyenne par une mémoire partagée. La fraternité est précisément ce qui distingue les citoyens des étrangers dans le cadre du nationalisme révolutionnaire.

Rapprochement des forces républicaines et du christianisme social

 

C’est dans la Constitution de 1848 que le terme entre officiellement dans la trilogie avec, cette fois, une inspiration issue du rapprochement des forces républicaines et du christianisme social (les « curés rouges ») plus axée vers la charité et le solidarisme. La fraternité devait suppléer le « droit au travail » que l’on avait retiré du projet de Constitution et qui fit l’objet de discussions longues et passionnées. L’entraide et l’assistance « fraternelles » sont mentionnées à deux reprises dans le préambule de la Constitution de 1848 et se confondent en réalité avec la solidarité nationale. Sous la IIIe République, il avait d’ailleurs été question de remplacer effectivement la fraternité, jugée trop sentimentale et chrétienne, par la solidarité.

L’on ne saurait nier que la fraternité a toujours « juré » un peu à côté de la liberté et de l’égalité.

L’on ne saurait nier que la fraternité a toujours « juré » un peu à côté de la liberté et de l’égalité. Celles-ci sont considérées par les révolutionnaires comme consubstantielles à l’humanité puisque les hommes « naissent » libres et égaux en droits. Ce sont des principes, des postulats premiers, des droits plus naturels que positifs. La fraternité, conçue comme l’amour indistinct de ses concitoyens, relève au contraire de l’affectif, donc du vœu pieux purement moral. On comprend donc que l’inspiration chrétienne de la fraternité de 1848 ait agacé certains républicains authentiques et il faut bien admettre que les discours sur ce thème ont toujours peiné à s’extraire du prêchi-prêcha compassionnel et moralisateur et à fournir des arguments consistants et convaincants.

En second lieu, que ce soit dans la période révolutionnaire, dans la Constitution de 1848 ou à l’article 72-3 de la Constitution actuelle relatif à l’outre-mer, la fraternité n’a jamais expressément uni que les citoyens français appartenant à la « famille » nationale et ne s’étend certainement pas aux étrangers, a fortiori en situation irrégulière, c’est-à-dire entrés ou demeurés sur le territoire français au mépris des lois républicaines. C’est une falsification des principes républicains que de prétendre appliquer la fraternité à l’ensemble du « genre humain » à la façon de l’Internationale socialiste ou de la chrétienté et de décider, comme le fait le Conseil constitutionnel qu’il « découle » de la fraternité la « liberté » d’aider des étrangers illégaux dans un but humanitaire.

Le Conseil feint d’ignorer que c’est la souveraineté populaire qui est le principe normatif fondateur de la République et que ce principe lui interdit précisément de faire prévaloir ses interprétations idéologiques subjectives […]

En troisième lieu, si le préambule de la Constitution de 1848 consacrait la fameuse trilogie « Liberté, Égalité, Fraternité » en la qualifiant de « principe », les constituants de 1946 et de 1958 ont, en revanche, délibérément changé la donne en spécifiant formellement, dans leurs articles 2 respectifs, que la trilogie n’est plus que la « devise » de la République tandis que son « principe » est désormais « Gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple ». Le Conseil constitutionnel a donc délibérément triché avec le texte constitutionnel en affirmant qu’il « découle » de la devise que la fraternité est un « principe » à valeur constitutionnelle. C’est de l’inversion terminologique pure et simple. Le Conseil feint d’ignorer que c’est la souveraineté populaire qui est le principe normatif fondateur de la République et que ce principe lui interdit précisément de faire prévaloir ses interprétations idéologiques subjectives sur la volonté générale exprimée par le peuple français ou ses représentants.

À ce degré de déformation du texte qu’il est censé faire respecter, le Conseil s’assoit sur l’État de droit démocratique au lieu de le défendre. Hubert Védrine pointait récemment à juste titre la responsabilité des juges nationaux et européens dans l’impuissance nationale à maîtriser l’immigration, visant essentiellement le Conseil d’État et les Cours de justice de Luxembourg et de Strasbourg. Voilà maintenant que le Conseil constitutionnel se met aussi à dérailler, dans une incompréhensible surenchère, vers l’activisme judiciaire « abbé-pierriste », au moment même où l’exaspération monte de toutes parts à l’égard du « gouvernement des juges ». Il ne faut dès lors pas s’étonner de voir fleurir les propositions de réforme de l’institution. »

Anne-Marie Le Pourhiet est professeur de droit public à l’université Rennes-I. Vice-président de l’Association française de droit constitutionnel.

 

Notes et sources :

 

Vicomte d’Arlincourt, Les Ecorcheurs ou l’usurpation et la peste. Fragmens historiques. 1438 Carey, Lea & Blanchard 1833

 

Thierry Tuot :

La grande Nation : pour une société inclusive - Rapport au Premier ministre sur la refondation des politiques d'intégration

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/134000099/index.shtml

 

Yves Mamou :

 

https://www.causeur.fr/macron-religions-islam-republique-partition-152690

 

http://www.le-politiste.com/le-principe-dindivisibilite-de-la/

 

Anne-Marie Le Pourhiet :

 

http://www.gaullisme.fr/2018/07/11/fraternite-avec-les-migrants-illegaux-le-coup-detat-du-conseil-constitutionnel/

 

http://www.europe1.fr/politique/aide-aux-migrants-gerard-collomb-se-felicite-de-la-decision-du-conseil-constitutionnel-3703235

 

On lira avec intérêt ces lignes particulièrement sensées sur la démocratie agonistique :

 

Marsiho :

https://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/la-democratie-agonistique-168830

Chantal Mouffe,sur la souveraineté populaire :

https://www.revue-krisis.com/2018/02/la-souverainete-populaire-une-exigence-exigence-populaire-Chantal-Mouffe.html

 

 

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30 juin 2018

Crise migratoire européenne : échec du Sommet de Bruxelles, le rêve carolingien fracassé du tandem Macron-Merkel

 

 

 

 

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28 juin 2018

Mowgli et les Bandar-Log à l’Elysée : un « président » ne devrait pas faire ça. L'image de la France salie par Emmanuel Macron

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Now I'm the king of the swingers Oh, the jungle VIP I've reached the top and had to stop...

We are great. We are free. We are wonderful. We are the most wonderful people in all the jungle ! We all say so, and so it must be true.

"I Wan'na Be like You", Le Livre de la Jungle, Walt Disney, Robert et Richard Sherman, Louis Prima, 1967

https://www.youtube.com/watch?v=FOTZJ8EFgpk
 
Le saviez-vous?

Une nouvelle boîte d’Electro est née à Paris, très chic, immédiatement envahie par un public conquis par l’ambiance qui y a régné durant cette nuit du 21 juin 2018.

L’Elysée 55, ou le Mowgli’s. Il faudra vérifier le nom exact de cette boîte qui vient d’ouvrir rue St Honoré, dans le 8è arrondissement.

A moins qu’il ne se soit agi d’une manifestation à mes yeux inadmissible.

Voilà très probablement une « Fête de la Musique » et une erreur qui vont se payer très cher.

https://actu.orange.fr/societe/videos/l-elysee-se-transforme-en-dancefloor-pour-la-fete-de-la-musique-video-CNT0000014jk4N.html

https://www.lci.fr/insolite/video-fete-de-la-musique-2018-a-l-elysee-macron-les-images-de-la-soiree-electro-kavinsky-chloe-kiddy-smile-cezaire-busy-p-2091196.html

Il ne manquait plus que l’arrivée au nouveau Dance Floor qu’est devenu la Présidence de la République d’une bagnole pimpée en compagnie de bi(a)tches à moitié à poil, escortées de rappeurs en résille avec kalachs plaquées or. Quitte à ratisser large et par tous les moyens, pourquoi pas ?

Qu’ils dansent, pourvu qu’ils votent, n’est-ce pas ?

Have two bananas and Hakuna matata, Mr. President !

Monsieur le Président, vous déraisonnez au point d'avoir franchi les limites de la bienséance que vous impose la fonction que vous remplissez en tant que chef de l'Etat et Président de la République.

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I- Questions

Comment celui qui est (encore) officiellement le président de la République française n’a-t-il pas imaginé l’impact désastreux d’un tel happening dans l’opinion nationale et internationale ? Il aura tout fait, véritable iconoclaste, destructeur des institutions, réduisant le lieu symbolique du pouvoir présidentiel à un bastringue de bas étage, réédition au petit pied des « nuits de Kinshasha » qui ont au moins pour elles le talent et une ambiance autrement incomparables.

La "French touch", celle qui fait danser d'Ibiza à Coachella, a donc fait son entrée à l'Elysée car après Laurent Garnier, premier DJ fait chevalier de la légion d'honneur l'an passé (!), l'électro aura gagné encore en respectabilité à l'occasion de la Fête de la musique jeudi. "Il y a clairement une forme de reconnaissance qui est forte. Ça contribue à faire évoluer le statut de la musique électronique", s’est en effet félicité le producteur et ancien manager de Daft Punk, Pedro Winter, alias Busy P lorsqu'il fait le DJ.

Le patron du label Ed Banger Records a donc été chargé de transformer en dancefloor la Cour d'honneur du Palais présidentiel. Quelque 1.500 personnes, dont le couple présidentiel, ont ainsi dansé sur les mix de Busy P, Kavinsky, Chloé, Cézaire et Kiddy Smile, qui incarnent la diversité de la "french touch".

http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Fete-de-la-musique-a-l-Elysee-pour-Emmanuel-et-Brigitte-Macron-1544639

"Chacun a sa sensibilité artistique et même sexuelle. Je trouve ça génial par exemple que Chloé, ancienne DJ résidente d'un club lesbien comme Le Pulp (fermé en 2007), soit là", souligne Pedro Winter. Chacun aura aussi noté l’inscription (très classe) figurant sur le T-Shirt de Kiddy Smile.

Et c’est donc ce même « Manu », « l’ambianceur » de l’Elysée, qui va discuter d’économie et d’immigration avec ses interlocuteurs de l’Union européenne, donner des leçons à D. Trump, V. Poutine, Xi Jinping, avec toute la crédibilité d’un homme qui aura dégradé sa fonction en poussant la transgression et l’obscénité à un point inacceptable. "Trop fort, le mec !" Comme aurait pu le dire l’imprudent interlocuteur présidentiel du Mont Valérien, renvoyé à ses chères études. A ceci près que si l'on veut être respecté encore faut-il être respectable et ne pas prêter le flanc à une familiarité trop appuyée...

S'agissant du spectacle, il aura manqué quelques grimpeurs de façade, les couleurs d’une gay-pride, quelques poubelles aimablement prêtées par la Ville de Paris (muridés en option) pour transformer l’Elysée en Stomp-Bronx avec une prestation scandaleuse d’une troupe de Bandar-Log échappés d’un improbable Livre de la Jungle revisité sous les couleurs de la République.

« On s’habitue à tous les extrêmes dans les pays qui depuis des années sont pourtant pro-européens comme nous ! Et sur ce sujet nos élites économiques, politiques, journalistiques ont une responsabilité immense ! », a récemment déclaré le président à Quimper sous les applaudissements.

« Je le dis à tous les donneurs de leçons. Allez m’expliquer qu’il faut accueillir tout le monde. Mais regardez la société française et ses fractures ! Regardez ce que nous faisons aussi, et nous n’avons pas en rougir ». « Je veux que la France et la cohésion nationale se tiennent, que nos classes moyennes trouvent leur place ! Et en même temps être à la hauteur de notre tradition d’accueil et en particulier de l’asile, ce qui ne veut pas dire tout et n’importe quoi », a-t-il poursuivi, dénonçant jeudi à Quimper la « lèpre qui monte » en Europe, « le nationalisme qui renaît, la frontière fermée que certains proposent » et ceux qui « trahissent même l’asile ». Dans un discours enflammé, à quelques jours d’un sommet européen crucial sur la gestion des migrants, le chef de l’Etat s’est aussi emporté contre « les donneurs de leçons » qui « m’expliquent qu’il faut accueillir tout le monde » sans voir « les fractures de la société française ».

II- Soyons sérieux

Imagine-t-on Xi Jinping célébrant une « fête de la musique » de cette manière à Zhōngnánhăi, V. Poutine au Kremlin ou D. Trump à la Maison Blanche ?

"L'homme est la mesure de toute chose", écrit Platon dans le "Théétète". On connaît de lui une autre citation : « Si on veut connaître un Peuple, il faut écouter sa musique  ».

Effectivement.

Sur le perron de l’Elysée, un « musicien » soucieux d’affirmer la "dimension militante" de sa musique a pu tranquillement arborer un T-Shirt sur lequel le public ainsi que le couple présidentiel ont pu lire : "Fils d'immigrés, noir et pédé - avec la loi asile et immigration je ne serai pas né".

L’intéressé qui n’a pas hésité à transformer sa prestation en tribune politique dans les lieux mêmes de la Présidence a en effet pris soin de déclarer sur Facebook : "Je sais ce que représente l’Élysée en terme d’oppression et d’histoire pour QPOC / POC [Queer People of Color / People of Color] & la communauté LGBTQIA+ ainsi que la répression des migrants mais je crois fermement au high jacking du pouvoir en place de l’intérieur et à la création du discours là ou il n’y en a plus/pas".

Bien dit, l’ami. Le Président (ou ce qu’il en reste) ne te démentira pas.

La prostitution est sans limite.

https://www.rtl.fr/girls/identites/macron-interpelle-par-le-dj-kiddy-smile-et-son-t-shirt-fils-d-immigre-noir-et-pede-7793841573

III- Avertissement

Une dernière observation. Deux jours plus tôt, à Moscou, le 19 juin 2018, l’Ensemble Alexandrov - plus connu sous l’appellation des « Choeurs de l’Armée Rouge »-, a donné un magnifique concert en souvenir de l’entrée en guerre de l’Union Soviétique contre l’Allemagne nazie, le 22 juin 1941 (« Opération Barbarossa »). La salle unanime s’est levée lorsque l’orchestre a joué « La guerre sacrée ».

https://www.youtube.com/watch?v=OvFPp_TjezY

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Il est bien possible qu’une autre guerre sacrée soit en train de naître en Europe et en France.

Devant pareille insulte, pareil comportement scandaleux, un peuple "normal" aurait dû descendre dans la rue, rappeler que le perron de l'Elysée a vu passer De Gaulle, Khrouchtchev, Kennedy, Elisabeth II, Kohl, Poutine, signifier au Chef de l'Etat sa colère devant une telle offense et le chasser de ces lieux dont il aura montré qu'il était indigne de les occuper pour avoir osé souiller sans vergogne l'image même de la France avec une lie d'humanité dont la sexualité et les moeurs n'ont pas à s'afficher dans un palais officiel.

Il est de plus en plus probable que les peuples "populistes" et "illibéraux", dont la France, excédés par ces dérives inacceptables, puissent à l'instar des pays du "Groupe de Visegrád" (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie), mais aussi Autriche et désormais Italie, inviter Mowgli et ses Bandar-Log à lire l’œuvre de R.Kipling, voir le chef-d’œuvre de Walt Disney, et quitter les rives de la Seine pour rejoindre paisiblement au plus vite, tant qu'il en est encore temps, celles de la Waigunga, du Niger, de l'Oubangui-Chari ou du Zaïre, et aller danser ailleurs que dans les locaux du Palais de l’Élysée dont on rappellera (excusez du peu) qu’il est encore pour beaucoup de gens le siège de la présidence de la République française et la résidence officielle du président de la République depuis la Deuxième République.

Now you're the king of the swingers Oh, the jungle VIP you've reached the top and had to stop...

We are great. We are free. We are wonderful. We are the most wonderful people in all the jungle ! We all say so, and so it must be true.

Good bye, chaps !

 

A propos des Bandar-Log : le Livre de la Jungle de Rudyard Kipling et Charles Koechlin

Illustration:

Mowgli with the Bandar Log who soon make him their leader. Sketch based on Jungle Book stories, made in 1903 by John Charles Dollman

https://thewire.in/books/kiplings-jungle-book-was-an-allegory-of-the-british-raj

http://data.bnf.fr/13914760/charles_koechlin_les_bandar-log__op__176/

http://inconcerto.nicematin.com/2014/01/les-bander-log-de-charles-koechlin-et-le-livre-de-la-jungle-de-rudyard-kipling.html

http://americansymphony.org/les-bandar-log/

https://en.wikipedia.org/wiki/Bandar-log

6 novembre 2017

Le Remplacisme de Renaud Camus. L’Ange de l’Histoire, le Syntagme et la réalité d’une urgence absolue.

"Le destin d'un peuple et d'un pays, la question de leur indépendance ou de leur soumission, la survie ou non d'une civilisation, ce n'est pas de la politique, cela, c'est de l'histoire."

Renaud Camus

"Les temps sont passés où le caquetage d'un troupeau d'oies pouvait sauver le Capitole."

Karl Marx, Le Dix-Huit Brumaire

" Il existe un tableau de Klee qui s’intitule « Angelus Novus ». Il représente un ange qui semble sur le point de s’éloigner de quelque chose qu’il fixe du regard. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. C’est à cela que doit ressembler l’Ange de l’Histoire. Son visage est tourné vers le passé. Là où nous apparaît une chaîne d’événements, il ne voit, lui, qu’une seule et unique catastrophe, qui sans cesse amoncelle ruines sur ruines et les précipite à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler ce qui a été démembré. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si violemment que l’ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s’élève jusqu’au ciel. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès."

Walter Benjamin, Sur le concept d’histoire, IX, 1940. Gallimard, Folio/Essais, 2000, p. 434.

 images

 

Considérez les deux tableaux mis en exergue de ce long mais important article : Les Oies du Capitole, d'Henri-Paul Motte (1846-1922) et L'Angelus Novus, de Paul Klee (1879-1940).Ce sont des signaux d'alarme, des appels.

Klee,_paul,_angelus_novus,_1920

Considérez ensuite, parmi d'autres appels et d'autres signaux, le fameux "J'accuse !" d'Emile Zola, publié dans le journal "l'Aurore" du 13 janvier 1898 ; le fameux Appel du 18 juin 1940 "A tous les Français" du général de Gaulle ; le "Long Télégramme" diplomatique de George F. Kennan du 22 février 1946 ; le non moins fameux "I have a dream" du pasteur Martin Luther King, du 28 août 1963 ; le discours prémonitoire des "Fleuves de sang" d'Enoch Powell, du 20 avril 1968 ; le magnifique discours de Thomas Sankara à l'ONU, du 4 octobre 1984 ; le "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs" de Jacques Chirac, du 2 septembre 2002, ou encore le discours de Munich sur les politiques de défense du 10 février 2007, prononcé par Vladimir Poutine et celui du premier ministre de Hongrie, Viktor Orbán, du 22 juillet 2017 : "L'Europe appartiendra-t-elle aux Européens" ? Sans doute aurez-vous entendu parler de ces discours, mais il n'est pas sûr que vous les ayez tous lus ou entendus.Il n'y a là rien d'anormal, rassurez-vous, et il vous est loisible de le faire en vous reportant aux annexes de ce papier.

Souvent plus simplement connus par leurs titres que par leurs contenus, ignorés, oubliés, critiqués, peut-être jamais étudiés ou alors brièvement écoutés ou lus en diagonale sans l'attention qu'ils méritaient et méritent encore, trop souvent accueillis avec hostilité, circonspection, la plupart du temps parcourus d'un œil rapide et soupçonneux au regard de leurs origines, de leurs sujets comme de leurs auteurs, mais parfois aussi exaltés et détournés avec démesure ou vite remisés selon les modes et les humeurs politiques, ces textes à coup sûr dérangeants n'en existent pas moins, quels que soient leurs auteurs et leurs intentions. C'est d'ailleurs précisément de tout cela qu'ils tirent leur force et leur pérennité. Autres éléments remarquables : leur flux ne se tarit pas et surtout, plutôt que de suivre l'actualité, ils la précèdent.  D'où leur intérêt constant, car ils ne cessent d'interroger et d'avertir.

Ainsi arrive-t-il que parmi ces déclarations très connues d'autres propos, moins connus, moins médiatiques, puissent à leur tour se frayer un chemin et apparaître eux aussi au grand jour comme ce qu'ils sont réellement : des alarmes.

C'est ainsi qu'il y aura désormais pour la France, mais aussi pour l'Europe, qu'on le veuille ou non, le discours de Baix du 21 octobre 2017, de l'écrivain et essayiste Renaud Camus.

"Exagération ! Rien de comparable !" dira-t-on, soit en se moquant, soit en s'indignant. Et l'on aura tort car les discours et textes précités - textes majeurs, textes fondateurs -, ont tous un dénominateur commun : attirer l'attention sur quelque chose de particulièrement important ou, pour reprendre une expression désormais contemporaine : donner l'alerte.

« Il existe un tableau de Klee - comme l'écrit le philosophe W. Benjamin, qui s’intitule « Angelus Novus ». Il représente un ange qui semble sur le point de s’éloigner de quelque chose qu’il fixe du regard. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. C’est à cela que doit ressembler l’Ange de l’Histoire. Son visage est tourné vers le passé. Là où nous apparaît une chaîne d’événements, il ne voit, lui, qu’une seule et unique catastrophe, qui sans cesse amoncelle ruines sur ruines et les précipite à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler ce qui a été démembré. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si violemment que l’ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s’élève jusqu’au ciel. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès. »

Mais cette tempête est aussi une cécité, un refus, le refus pour beaucoup trop de gens de voir que l'Histoire, l'Ange de l'Histoire, pour reprendre la magnifique métaphore de W. Benjamin, regardent aussi vers l'avenir, ce futur immédiat, déjà présent, qui nous concerne tous, que nous le voulions ou non.

Car l'Histoire est effectivement en marche, avec ci-après un autre discours qui nous invite à écouter, ressentir et vivre ce profond appel d'une France incomparablement vivante qui ne demande qu'à être défendue et aimée par ses enfants.

Ce discours représente lui aussi une alarme lancée par une sentinelle qui a parfaitement perçu, vu, compris et décrit la nature et les conséquences immédiates et futures de ce qui est désormais passé de l'état de menace à celui de danger avéré.

N'en doutez pas : nous vivons actuellement une sorte de Phoney War comme l'ont nommée les Anglais en 1940 - une "drôle de guerre" - une période de latence qui s'arrêtera brusquement, comme l'autre -, telle la fin d'un prélude à ce qui va être le coup de cymbale et de tonnerre d'une guerre brutale, violente, sanglante, d'une cruauté monstrueuse, mais qui ne sera une surprise que pour ceux qui n'auront pas su, voulu, et surtout refusé de s'y préparer et d'y parer, d'en interpréter les signaux et les avertissements identiques à ceux d'un tremblement de terre imminent, ne s'inquiétant pas du silence des oiseaux, des aboiements des chiens, du retrait de la mer annonciateur du tsunami, refusant de voir que tous les stylets des sismographes s'affolent de plus en plus, et persistant, contre toute évidence, à confondre le bruit souterrain du tremor avec celui du métro.

Voilà pourquoi il convient de lire ce texte important, quand bien même dérangerait-il, susciterait-il des réactions d'adhésion, des rejets, des critiques, des nuances. Et ce sera tant mieux si ce document génère réflexions et débats.Car peu importe. Il existe ; comme tel ; comme tous les textes, discours, appels ci-dessus mentionnés qui l'ont précédé et tous ceux encore à venir qui le suivront, en France comme ailleurs. Et peu importent encore les préventions, préjugés ou autres envers son auteur dont on rappellera qu'il a été longuement entendu par d'autres, désireux de le comprendre, qui souhaitaient l'écouter et l'entendre avant que de juger de sa pensée, voire même de la discuter, tels le philosophe et académicien Alain Finkielkraut ou l'ancien magistrat avocat général Philippe Bilger. (https://www.youtube.com/watch?v=Wwl4665lLnA -mais aussi https://www.causeur.fr/alain-finkielkraut-et-elisabeth-levy-commentent-lactualite-de-la-semaine-147470?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=4b2d79a64a-Newsletter&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-4b2d79a64a-57275213 et http://www.philippebilger.com/blog/2017/09/entretien-avec-renaud-camus.html).

Il convient surtout en lisant attentivement ce texte d'en tirer les enseignements, car il n'est plus temps désormais d'en discuter les prémisses autant que les prémices : elles sont en effet toutes vérifiées.

Il suffit d'ouvrir les yeux, d'écouter, de sentir, de toucher et de réagir, précisément, et j'insiste sur ce point, pour éviter et désamorcer cette guerre qui vient. Il est encore temps. Prenez simplement le temps de lire à votre tour ce qui suit et interrogez-vous sur ce qui est dit, en toute honnêteté intellectuelle, comme prise de conscience d'un événement majeur qui nous concerne tous.Cette Tribune vous est offerte.Il est toujous prudent d'écouter les alarmes des sentinelles.

II

"Colonisation, Occupation, Négationnisme, Génocide : c'est cela que subit notre France."

"J'ai longtemps reculé devant les mots, écrit Renaud Camus. Je pensais qu'ils étaient trop forts. J'en voulais même à ceux qui les employaient car j'estimais qu'ils compromettaient notre cause par des termes trop vifs, exagérés, qui allaient effrayer autour de nous et nous faire passer pour des énergumènes. Je suis convaincu aujourd'hui qu'il ne faut plus reculer, ni devant les hommes, ni devant les faits, ni devant les termes.

Ainsi colonisation. Je l'ai dit cent fois et je le répète, nous sommes cent fois plus colonisés, et plus gravement, et plus profondément, que nous n'avons jamais colonisé

 

 

nous-mêmes. L'essence de la colonisation, depuis la Grèce antique et la Grande Grèce, les colonies helléniques en Italie du Sud et en Sicile, c'est le transfert de population. Les colonisations militaires, administratives, politiques, impérialistes, sont certainement bien pénibles, pour les colonisés, mais elles ne sont rien auprès des colonisations démographiques, qui touchent à l'être même des territoires conquis, qui en transforment l'âme et le corps et qui menacent d'être éternelles, ou, à tout le moins, irréversibles.

On nous dit qu'il n'y a pas colonisation car il n'y a pas conquête militaire, pas d'armée victorieuse, pas de soldats défilant dans nos rues. On se trompe. On nous trompe. L'armée conquérante, c'est la racaille. L'instrument de la conquête, c'est ce que j'ai appelé la nocence. Ne dites pas que vous ne savez pas ce que c'est que la nocence puisque vous utilisez couramment le terme contraire, innocence. La nocence, c'est ce dont l'in-nocence est le contraire. La nocence, c'est le fait de nuire, de nuire un peu ou de nuire beaucoup, des trop fameuses incivilités jusqu'au terrorisme, en passant par les pieds sur les banquettes du RER, les arrachages de sacs de vieille dames et le grand banditisme. On notera au passage que la bonne vieille délinquance française de souche, indigène, a à peu près disparu. Elle n'a pas su prendre à temps le virage de la mondialisation, comme on dit. Elle a été remplacée.

On notera également qu'entre la délinquance de droit commun et le terrorisme il n'y a pas de solution de continuité. La progression est ininterrompue. Il y a une différence de degré, il n'y a pas de différence de nature. Tous les terroristes sans exception ont fait leurs premières armes dans la délinquance de droit commun. C'est la même carrière, la carrière militaire. D'ailleurs il n'y a pas de terroristes. Il y a des troupes d'occupation, dont les commandos les plus redoutables, à intervalles réguliers, exécutent quelques otages, comme l'ont toujours fait toutes les troupes d'occupation.

Prétendre lutter contre le terrorisme sans s'occuper de la conquête est absurde. C'eût été, à une autre époque, vouloir se débarrasser de la Gestapo en s'accommodant de l'Occupation allemande. Cela est l'émanation naturelle de ceci. Il ne faut pas lutter contre le terrorisme, il faut libérer le territoire, et cela par la remigration. Traiter le terrorisme comme un épiphénomène, c'est répéter l'erreur des Français durant les dits "événements d'Algérie" (nous en sommes à présent aux "événements de France"). Les Français croyaient alors, ou affectaient de croire, que les fellaghas étaient un épiphénomène, déjà, une mousse superficielle de haine et de terreur, en somme, et qu'en dessous de cette mousse bien regrettable les Algériens les adoraient. Non, les Algériens ne les adoraient pas du tout. Ils les adoraient si peu, même, qu'à peine libérés et même avant ils ont imposé à des colons installés dans le pays depuis bien plus longtemps que les nôtres aujourd'hui une des plus abruptes remigrations de l'histoire — souvenez-vous : la valise ou le cercueil. Je ne recommande certes pas d'en imiter les méthodes, mais j'en crois le principe inévitable. On ne met pas fin à une colonisation sans le départ des colonisateurs. On ne met pas fin à une occupation sans le départ de l'occupant.

Occupation, voilà un autre mot devant lequel j'ai longtemps reculé et que j'assume complètement à présent. Il ne faudrait faire aucune comparaison, nous dit-on, entre la Première et la Deuxième Occupation. D'abord on peut toujours tout comparer, ne serait-ce que pour distinguer. Comparer n'est pas assimiler. Et il n'est certes pas question ici, ni jamais, de diminuer d'un iota l'horreur de la Première Occupation, l'allemande. Mais la Seconde, l'africaine, sur bien des points n'a rien à lui envier. Certes elle ne torture pas dans les caves, qu'on sache, encore qu'il y ait eu tout de même l'effroyable épisode du martyre d'Ilan Halimi, sans parler des tournantes, dont les victimes sont presque invariablement des jeunes filles indigènes, pour ne pas dire françaises de souche. Deuxièmement le nombre des massacrés commence à être tout à fait du même ordre que la dernière fois. Le degré de nocence immédiate, de nuisance, de dérangement et d'humiliation pour les paisibles citoyens qui, bien à tort, ne souhaiteraient rien d'autre que de rester paisiblement en dehors de tout ça, est probablement plus fort cette fois-ci. Il faut dire que les Occupants sont aujourd'hui dix fois, que dis-je, cent fois plus nombreux qu'il y a trois quarts de siècles. Comme leurs prédécesseurs ils sont de plus en plus souvent en uniforme, surtout les auxiliaires féminines, et comptent à juste titre sur les voiles, les boubous, les djellabas, les turbans, les niqabs et les babouches, pour ne rien dire de leur innombrable marmaille, pour marquer leur territoire, étaler leur force et leur nombre et déprimer les Occupés.

Qui sont les Occupants ? Ceux qui se considèrent comme tels ou qui témoignent l'être, par leurs discours ou par leurs attitudes— je reconnais que c'est là beaucoup de monde.

Ces Occupants, la Collaboration actuelle est encore plus impatiente que sa sœur aînée de prévenir le moindre de leurs désirs. Il faut dire que, s'il y a bien des différences entre les deux Occupations, et bien sûr il y en a, les deux Collaborations, elles, se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Tout juste peut-on trouver que ce mot, Collaboration, bien loin d'être exagéré, est insuffisant. Ni notre gouvernement ni nos médias ne collaborent, en effet : ils sont. Ils ne sont pas complices, ils sont auteurs, fauteurs. C'est eux qui veulent l'horreur en cours, et qui la promeuvent incessamment. Ils ne sont seuls à la vouloir, bien sûr, mais elle ne leur est imposée par personne.

Ce qui m'amène à un autre mot très fort que j'ai longtemps refusé et qu'il me faut bien, aujourd'hui, prendre en considération, au moins. C'est celui de génocide. Je l'ai refusé des années durant par respect pour les victimes du génocide hitlérien, et pour le caractère unique de leur extermination industrielle. Le génocide des hutus n'a pas eu le même caractère scientifique. Mais il était constitué lui aussi de mises à mort de masse, auxquelles nous semblons échapper pour le moment. Peut-on parler de génocide quant il n'y a, comme à présent, ni chambres à gaz, ni Shoah par balles, ni coupe-coupe systématique à la machette ? Je crois que c'est nécessaire si l'on veut réveiller des peuples endormis et attirer l'attention sur l'énormité de ce qui survient. Le génocide, de nos jours, a un plus grand souci de son image : il ne veut ni affoler ses victimes, qui pourraient se débattre, ni faire pousser les hauts cris à ses critiques, il est vrai peu nombreux et marginalisés. Il ne tue plus, il submerge. Il ne massacre pas, il remplace. Selon l'heureuse formule d'Aimé Césaire, qui ne croyait pas si bien dire, c'est le génocide par substitution. Tous les pays de ce qui fut naguère le monde occidental et, disons le mot, de la race blanche, Europe, Amérique du Nord, Australie, Nouvelle-Zélande, font l'objet d'un semblable engloutissement sous l'autre, sous tout ce qui n'est pas eux, sous toutes les races, ethnies, cultures, civilisations, religions, traditions et intraditions de la Terre. Le phénomène n'est nulle part si manifeste qu'au Canada mais il est tout aussi évident en Suède et, pour notre malheur, en France.

La méthode qui a si efficacement permis de venir à bout de la culture, de la musique, de l'université et j'en passe - à savoir l'ensevelissement sous tout ce qui n'est pas elles, la porte ouverte, l'"esprit d'ouverture", comme dit d'elle-même avec un bel humour à la "Arbeit macht frei" France Culture, la station la plus sectaire de France -, devrait bien permettre de venir à bout de l'homme blanc. La culture périt sous le divertissement et les dites "industries culturelles", la musique sous les variétés, l'université sous l'absence de sélection, l'Europe et l'Occident sous la diversité. Et c'est le divers qui décroit.

Comme tant d'autres mots, comme culture, comme musique, comme français, antiracisme a radicalement changé de sens. Il désignait le combat contre le racisme, et pour la protection de diverses races menacées : il recouvre à présent, comme d'ailleurs le portait tout autant son nom, la haine des races ; de l'idée et du concept de race, la négation de leur existence, et tout spécialement de la blanche. En bonne logique le racisme devrait changer de sens lui aussi, en symétrie, et devenir le nom de l'amour des races, de toutes les races, la sienne évidemment comprise, surtout quand elle est la moins nombreuse et la plus menacée.

L'antiracisme tirait des camps de la mort, et de l'unanime Plus jamais ça ! qu'ils suscitaient dans la conscience universelle, après leur libération, son incontestable légitimité, son autorité morale, son prestige, sa formidable puissance politique. Or, par un tour complet de la spirale du sens, ou du sort, cet antiracisme né ou rené de la Shoah a bâti, en une vie d'homme, une société, la nôtre, où dans beaucoup d'écoles la Shoah ne peut plus être enseignée, parce que les élèves ne veulent pas en entendre parler et prétendent qu'il s'agit de propagande sioniste ; dans le même temps les juifs fuient la France ou la Suède par milliers, parce qu'ils ne s'y sentent plus en sécurité.

Le premier négationnisme niait criminellement le génocide. Le second est plus criminel encore s'il se peut, il est directement génocide, puisqu'il nie l'existence des races. Il en nie l'existence tout en proclamant qu'elles sont égales, ce qui montre assez son degré de cohérence logique. Leur inexistence théorique, très théorique, est la condition de leur disparition pratique, effective. Le dogme de l'inexistence des races, ce credo quia absurdum — je crois parce que c'est absurde, comme pour la Trinité ou l'Immaculée Conception — de notre société, en est le fondement principal. Dans l'effondrement de notre système scolaire, il est tout ce qui est encore enseigné. Dans l'échec total de la transmission, il est tout ce qui est encore transmis. Quand les gens ne savent qu'une seule chose, et c'est de moins en moins rare au sein l'hébétude qui gagne, c'est qu'il n'y a pas de races. Je suis de plus en plus persuadé pour ma part que la proclamation solennelle et menaçante de ce dogme, vers le milieu des années soixante-dix du siècle dernier, est le point nodal à partir duquel tout devenait possible, y compris la pire horreur, la substitution ethnique généralisée, le Grand Remplacement, le métissage global, la production industrielle de l'homme remplaçable, de la Matière Humaine Indifférenciée (MHI).

On dit couramment que c'est l'extermination des juifs qui a rendu impossible de parler des races, comme l'avaient toujours fait tous les peuples en toute innocence, pour le coup. Pourtant un Léon Blum parlait couramment de la sienne, dans ses lettres, et c'était justement dans la petite maison où il était retenu prisonnier par les Allemands à Dachau, au beau milieu de l'univers concentrationnaire. Je ne vais pas citer pour la dix millième fois la phrase fameuse du général de Gaulle en 1959, selon laquelle « nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne ». On nous objecte qu'il s'agit là d'une conversation privée. Très bien. Voici alors un autre président de la République, cette fois dans l'exercice de ses fonctions, plus tardivement encore, lors d'un discours à l'école des Sciences politiques, le 12 décembre 1972  : Georges Pompidou y parle d'une « réaction en profondeur de notre race », et, quelques phrases plus loin, du « caractère même de notre race », « cette versatilité que César distinguait et utilisait déjà contre les Gaulois, et qui fait que le peuple français, peuple épris de calme, de paix et de stabilité s'il en est, ressent périodiquement et par crise un besoin inconscient et incontrôlé de changement, et d'un changement qui remet tout en cause, non seulement les hommes, mais les principes, mais les institutions ». Fasse le ciel, entre parenthèses, que notre peuple ressente bientôt un tel besoin, et se révolte avant qu'il ne soit tout à fait trop tard.

Le même Georges Pompidou, qu'il n'est pas accoutumé de ranger parmi les têtes brûlées ou les suppôts de Satan, écrit dans ce qu'il est convenu d'appeler ses Mémoires, en fait Lettres, notes et portraits, un recueil posthume :

« Mon père et ma mère appartenaient profondément à la race française, dure au travail, économe, croyant au mérite, aux vertus de l'esprit, aux qualités du cœur. »

Il est bon de remarquer que le seul fait de parler de race française, comme nos ancêtres l'ont toujours fait bien tranquillement, prouve assez qu'on n'est pas raciste, cette race n'ayant, par chance, que fort peu de caractère ethnique, non plus que celle des notaires, des peintres du dimanche, des génies ou des amis de la pêche à la ligne. Si j'étais raciste je ne le serais pas comme Vacher de Lapouge, comme Chamberlain ou Alfred Rosenberg, je le serai comme Malherbe (Que direz vous, races futures... ), comme Racine (Des princes de ma race antiques sépultures), comme de Gaulle ou Georges Pompidou, ou comme ce Georges Bernanos qui a donné de la race, en passant, la meilleure des définitions impossibles, en une des plus belles phrases de la littérature française, à mon avis :

« Hélas ! autour des petits garçons français penchés ensemble sur leurs cahiers, la plume à la main, attentifs et tirant un peu la langue, comme autour des jeunes gens ivres de leur première sortie sous les marronniers en fleurs, au bras d'une jeune fille blonde, il y avait jadis ce souvenir vague et enchanté, ce rêve, ce profond murmure dont la race berce les siens ».

Que sont la race, le peuple, la nation incarnée en nous ? Ils sont « un souvenir vague et enchanté, un rêve, un profond murmure ». Et c'est pour cette raison que la France, au cours de son histoire, a toujours intégré à merveille ceux qui ont voulu entrer dans son rêve, écouter avec elle le profond murmure de sa langue, de sa littérature, de sa musique, de ses paysages, de ses saveurs, de ses ciels et de ses gestes ancestraux. La France peut intégrer des hommes, elle peut intégrer des femmes, elle peut intégrer des familles qui le désirent ardemment : elle ne peut pas intégrer des peuples, et moins encore des peuples qui ne le désirent pas du tout.

L'erreur tragique, pour ne pas dire pis, de l'antiracisme aura été de prendre le mot race dans le même sens incroyablement étroit qu'avait fait le racisme, en se contentant d'inverser les valeurs terme à terme. Il est facile de prétendre que les races n'existent pas si l'on se contente, comme les racistes, de prendre le mot dans ses seules connotations scientifiques ou pseudo scientifiques, qui ne sont qu'une infime partie de sa signification dans notre langue, comme dans la plupart des autres. Dire que les races n'existent pas c'est peut-être vrai scientifiquement — et encore, j'ai des doutes —, mais c'est avant tout un tour de passe-passe sémantique, une sorte d'escroquerie linguistique. Il est déjà plus juste ou moins faux de dire que les savants n'ont pas besoin de ce concept, un peu comme Lamarck disait de Dieu, à Napoléon, un peu niaisement, que cette hypothèse n'était pas pour lui nécessaire. Dire que les races n'existent pas, c'est aussi bête que de dire que Dieu n'existe pas, ni les classes sociales, ni les mythes : ils n'existent peut-être pas, je ne suis pas à même d'en juger, mais ils sont la réalité du monde, et les principaux moteurs de ses mouvements de masse. Il est d'ailleurs assez plaisant de relever que jamais les êtres n'ont autant parlé ou été parlé dans la leur, de race, que depuis que les races n'existent plus, officiellement. Tout le monde s'est mis à chanter dans son arbre généalogique, et l'on sait trop souvent ce que vont dire les gens, à leur seul nom.

L'homme blanc est trop cher, trop mou, trop civilisé, trop diplômé, et en plus il a déjà tout. Ce qu'importe le remplacisme global ce ne sont pas des travailleurs ce sont des consommateurs, qui très vite auront besoin de nourriture, de logements, de vêtements, d'écoles, de soins médicaux, d'objets électroniques, de gadgets. Ils sont indispensables au sauvetage de la bulle économique. Vous direz qu'ils n'ont pas un sou. Vous vous trompez : ils ont ou ils auront votre argent. Il y a beau temps que les prétendus transferts sociaux sont essentiellement des transferts raciaux — pardon : ethniques. Si ces transferts organisés ne suffisent pas à mettre en possession de vos économies et de vos biens les populations de remplacement, elles s'en empareront par la force, grâce à leurs voyous qui sont leurs soldats. La nocence est l'instrument du changement de peuple. J'en sais quelque chose, c'est pour l'avoir dit que j'ai été à plusieurs reprises condamné par les tribunaux. Je n'en fus nullement surpris. J'ai confiance en l'injustice de mon pays.

On ne comprend rien au Grand Remplacement si l'on ne voit pas que, si gigantesque, qu'ils soit, il n'est qu'une petite partie d'un ensemble infiniment plus vaste, ce que j'ai nommé le remplacisme global, et auquel il a déjà été fait allusion ici. Le remplacisme global est à mon sens un des deux principaux totalitarismes qui aujourd'hui se partagent le monde - l'autre étant évidemment l'islam. Ils seront nécessairement rivaux, car tout les oppose. Mais aujourd'hui il y a entre eux une sorte de pacte germano-soviétique, qui dure plus longtemps que le vrai. C'est un traité provisoire de non-agression entre les conquérants : le remplacisme a besoin de l'islam pour qu'il lui fournisse les contingents de ses grands remplacements ; l'islam a besoin du remplacisme pour placer partout ses soldats. La némésis du remplacisme global, cependant, ce qui entraînera sa perte, c'est qu'il remplace des veaux par des hyènes. Il sera le premier mangé. Maigre consolation pour les remplacés.

Remplacer, tel est le geste central des société postmodernes et peut-être bientôt post-humaines, trans- humaines. Tout est remplaçable et remplacé : Venise par son double à Las Vegas, Paris par son double à Pékin, Versailles par EuroDisney, la pierre par le syporex ou le parpaing, les lauzes par la tôle ondulée, le bois par le plastique, la ville et la campagne par la banlieue universelle, la terre par le ciment et le goudron, les bords de mer par le béton, la montagne par les stations de sport d'hiver, les chemins par les sentiers de randonnée, la nature par les aménagements en vue de retombées économiques, l'exercice par le sport, le sport par les Jeux olympiques, les Jeux olympiques par les affaires, les affaires par la corruption, la compétition par le dopage, la littérature par le journalisme, le journalisme par l'info, le vrai par le faux, l'original par la reproduction, le vous par le tu, le nom par le prénom, le nom et le prénom par le pseudo, le cœur par le cœur artificiel, toutes les parties du corps humain par des pièces de rechange, l'histoire par l'idéologie, le destin des nations par la politique, la politique par l'économie, l'économie par la finance, le regard par la sociologie, le chagrin par les statistiques, le monde réel par le site touristique, les habitants par les touristes, les indigènes par les allogènes, les Européens par les Africains, les mères par les mères porteuses, les hommes par les femmes, les femmes par les poupées gonflables, les hommes et les femmes par les robots, les peuples par les peuples, l'humanité par la posthumanité, l'humanisme par le transhumanisme, l'homme par la Matière Humaine Indifférenciée.

Un grand mystère est que les écologistes, qui tiennent si fort à la biodiversité, et ils ont raison, paraissent en exclure l'espèce humaine. Sans doute estiment-ils à juste titre, que l'homme blanc coûte trop cher à la planète. Mais il y a d'autres solutions que son effacement, ne serait-ce que la décroissance démographique, sans laquelle toutes les politiques écologiques sont vaines. S'il y avait une supériorité à la race blanche, ce serait qu'il y en a beaucoup moins que les autres.

GPA, PMA, GRP (Grand Remplacement des Populations) ce ne sont jamais que les mêmes manipulations génétiques, la standardisation appliquée au vivant. L'homme doit être artificialisé, comme la nature, standardisé, normalisé, remplaçabilisé, afin de coûter moins cher et de ménager de plus forts profits.

Autant que les forts profits, les coûts bas, admirez l'amphibologie, l'à bas coût, le low-cost, est le principe central du monde remplaciste. Tout y devient low-cost, même quand c'est aussi cher pour le consommateur que sa version originelle. Ce monde est caractérisé par la prolétarisation autant que par la paupérisation. Sous la pression de la surpopulation ville et campagne y convergent en banlieue, cet à-côté du lieu, cet à la place de l'être. Les banlieues à leur tour évoluent en terrain vague, cette terre guaste, gâchée, pourrie ce Waste Land prophétisée par T. S. Eliot. Le racisme avait fait de l'Europe un champ de ruines, l'antiracisme la transforme en bidonville.

Le père du remplacisme global est Frederick Winslow Taylor, le Taylor de la taylorisation, de la standardisation, de la normalisation. Taylor est au remplacisme ce que Marx est au marxisme. Son grand livre, le Das Kapital du remplacisme global, s'appelle The Principles of Scientific Management. On peut y lire des phrases aussi révélatrices que :

« Dans le passé c'est l'homme qui a été premier ; dans le futur ce doit être le système ».

Comme l'écrit son plus récent préfacier, « Taylor a du sang sur les mains ».

Son plus notable disciple est Henry Ford qui, en diminuant considérablement le nombre des pièces nécessaires, en les rendant interchangeables, normalisées, standardisées, a pu produire une voiture suffisamment peu chère, la Ford T, pour qu'il puisse mettre en application son idée de génie, la vendre à ses propres ouvriers. Le producteur devenait le consommateur. Il était payé pour acheter ce qu'il produisait, et alimenter de la sorte le fameux système, qui pouvait tourner en circuit fermé. Aujourd'hui, dans les mégapoles où les hommes et les femmes vivent dans des espaces de plus en plus réduits et quelquefois dans des placards ou dans des boîtes, ils se ruinent en loyer pour être près d'un travail qui leur permet de payer leur loyer. Par une simplication encore plus radicale, le producteur devient le produit. Les prétendus réfugiés de guerres qui n'existent pas ne sont pas sauvés en mer, ils sont réceptionnés comme la matière première qu'ils sont des industries de la MHI, la Matière Humaine Indifférenciée, qui importent et produisent jusqu'à leurs consommateurs.

Certes le régime de naufrage organisé, comme moyen de transport de masse, ne laisse pas d'impliquer quelques noyés, mais pour le remplacisme global, qui a précipité ces malheureux sur les flots, ils sont dégâts collatéraux très admissibles et marginaux au regard du bon fonctionnement du système.

Henry Ford était un antisémite acharné, il avait des liens étroits avec le nazisme et d'énormes intérêts dans l'Allemagne hitlérienne. Les camps de concentration et d'extermination c'est dans une large mesure l'applicarion au génocide des Principes de la Gestion Scientifique.

Le remplacisme global, cinématographiquement, c'est Metropolis, Les Temps Modernes, le moins connu Soleil Vert, Greeen Soylent : Metropolis par l'organisation de l'hébétude, en l'occurrence par la Grande Déculturation, l'effondrement des systèmes scolaires, l'imbécillisation de masse, la drogue ; Les Temps Modernes par la standardisation, la normalisation, la taylorisation, cette fois appliquées à l'homme lui-même ; Soleil vert par la transformation de l'homme en produit de consommation, normalisé et standardisé, la Matière Humaine Indifférenciée.

La divine surprise de la finance hors-sol post-industrielle c'est son histoire d'amour avec l'antiracisme, qui, à l'origine, si l'on songe à Henry Ford, justement, était rien moins qu'assurée. Mais l'antiracisme, dès lors qu'il changeait de dessein, qu'il n'était plus protection de deux ou trois races menacées mais affirmation fulminante et dogmatique, littéralement, de l'inexistence de toutes, puis de la nécessité et de l'inévitabilité de leur fusion (les contradictions ne lui font pas peur) par l'immigration de masse et le métissage, devenait pain bénit pour le remplacisme global. Voyez l'enthousiasme d'une Laurence Parisot ou d'un Yvon Gattaz pour la substitution ethnique. L'antiracisme, de par son passé, apportait au remplacisme la respectabilité idéologique qui lui manquait. Le remplacisme, de par ses moyens, apportait à l'antiracisme le pouvoir et l'argent. Voyez les carrières d'un Harlem Désir ou d'un Julien Dray. Le remplacisme est un énorme pourvoyeur de postes et de prébendes et il n'est pas question parmi nous de se hausser dans la vie, que ce soit pour être préfet, général, conservateur de musée, directeur de théâtre ou maître de ballet, en s'abstenant de lui faire allégeance aussi souvent que possible.

Je suis déjà trop long et pour ne pas allonger je vais faire usage d'une facilité qui m'est offerte pour expliquer ce que je veux dire par remplacisme global. On peut le définir d'un seul mot, ou plutôt d'un seul nom : Macron. Le macronisme est la SFRG, Section Française du Remplacisme Global, et il en est l'incarnation la plus pure. En lui convergent les deux généalogies principales du remplacisme, d'un côté la banque, la finance hors-sol, l'hyper-classe post-industrielle, de l'autre le néo-antiracisme, celui qui nie les races. Macron n'est même pas antiraciste, il est au-delà de tout ça, les races, les peuples, les identités, les origines, tout cela n'existe plus pour lui et, comme on sait, il n'y a pas de culture française.

Je voudrais toutefois souligner un curieux point de convergence, entre nous et lui. Le remplacisme, cet économisme à tout crin, ce financiarisme exacerbé, est au-delà de la politique, il n'en veut plus. À travers lui la finance hors sol prend directement en main la gestion du parc humain, la production de la MHI (Matière Humaine Indifférenciée), en neutralisant la caste politique, ce que Raymond Barre appelait jadis le microcosme. Je nomme ce système la davocratie directe, le gouvernement direct par Davos, par la banque, par les grands argentiers. Le macronisme a renvoyé dans leurs foyers la plupart des principales figures de la vie politique française depuis trente ans, les Sarkozy, les Juppé, les Fillon, les Hollande, les Bayrou, les Cambadélis, oserais-je dire les Marine Le Pen ? Il a réduit l'Assemblée nationale à l'état de chambre d'enregistrement, peuplé d'élus de hasards, qui lui doivent tout et ne risquent pas de lui faire de l'ombre. Il a accouché d'un gouvernement de seconds rôles, de transfuges et d'emplois symboliques, comme au théâtre, tirés de sa manche. Mais surtout, surtout, il a fait éclater les trois grands partis dont on pouvait penser il y a un an qu'ils tenaient entre leurs mains les destinées de notre pays. Parti socialiste, Les Républicains, Front national, ces trois mouvements ont éclaté ou paraissent à la veille de le faire ; à tout le moins ils paraissent désarçonnés et sonnés.

C'est là, et seulement là, certes, que se situe la curieuse convergence de vues, ou d'intérêts, ou d'analyses, à laquelle je faisais allusion plus haut, entre le macronisme et nous. J'ai publié au début de l'année un livre d'entretiens avec Philippe Karsenty intitulé 2017, dernière chance avant le Grand Remplacement. J'y faisais allusion bien sûr à l'élection présidentielle et je voulais dire bien sûr dernière chance politique. Cette chance, nous l'avons laissée passer et elle ne se représentera pas. Il serait totalement vain de placer nos espérances en 2022. D'abord c'est trop loin, la substitution ethnique va trop vite, en 2022 il sera trop tard et le résultat de l'élection dépendra plus encore qu'en 2017 de la volonté de l'occupant puisque, par une perversité sans nom et sans précédent, le pouvoir remplaciste lui a donné le droit de vote, plaçant les malheureux indigènes en otages sous le poids démographique et électoral des colons. Deuxièmement, la situation à laquelle nous sommes confrontés n'est pas politique. Le destin d'un peuple et d'un pays, la question de leur indépendance ou de leur soumission, la survie ou non d'une civilisation, ce n'est pas de la politique, cela, c'est de l'histoire. De Gaulle à Londres ce n'était pas de la politique. Jean Moulin à Lyon ce n'était pas de la politique. Jeanne d'Arc ce n'était pas de la politique, ni Gandhi, ni Georges Washington, ni Bolivar, ni même Ben Bella, si vous me permettez de le nommer en cette glorieuse compagnie (et sans doute est-il glorieux pour ses compatriotes).

Savoir si l'on va se soumettre ou pas, accepter l'inacceptable ou non, trahir ses aïeux ou leur faire honneur pieusement, ce n'est pas de la politique, c'est de l'ontologie : quelque chose qui se passe au tréfonds de l'être et pas dans les urnes électorales.

Des trois partis bousculés par le macronisme celui dont le sort nous intéresse au plus près est évidemment le Front national, qui pendant quarante ans a incarné, pour le meilleur et pour le pire, l'espoir de nombreux patriotes, dont je n'ai jamais été je l'avoue. On s'est aperçu ces jours derniers que ce parti avait eu pour principal inspirateur pendant près de dix ans un homme pour lequel il n'existe pas de Français de souche, autrement dit d'indigènes, de Français d'origine française, de Français de France. C'est la grande illusion que partagent le Front National et Nicolas Dupont-Aignan, et François Asselineau, et beaucoup de nos amis souverainistes, qui en bons républicains ne veulent connaître en France que des Français. Français, il n'y a pas de mots plus menteurs, ni plus douloureux à entendre souvent. Ainsi il n'y a pas de djihadistes français. S'ils sont djihadistes ils ne sont pas français. Il ne fallait pas les empêcher de sortir, mais maintenant il faut les empêcher de rentrer.

Sur le territoire de notre patrie il y a au moins deux peuples, les envahissseurs et les envahis, les occupants et les occupés, les colonisateurs et les colonisés. C'est folie de vouloir les confondre.

Face à pareille situation ce qu'il faut n'est pas un nouveau parti, ni un parti rénové, ni de petites alliance avec celui-ci ou celle-là en vue d'une élection partielle à Saint-Fortunat-sur-Eyrieux ; ni même une union des droites, chère à mon ami Karim Ouchikh, et c'est un des rares points de divergence que j'ai avec lui, dont j'admire profondément et soutiens l'action. Ce qu'il faut c'est une union hors parti de tous les patriotes d'où qu'ils viennent, de tous les résistants, de tous les militants anticolonialistes et antitotalitaires, de tous les antiremplacistes en somme. Sauvons notre pays ! Ce qu'il faut c'est un Conseil National de la Résistance, animé d'un seul objectif, la libération du territoire, c'est-à-dire la remigration.

Les mêmes qui prétendent que l'humanité tout entière et désormais migrante, et qui envisagent d'un cœur léger de faire venir en Europe quarante millions d'immigrés, quand ce n'est pas deux cents millions, prétendent la remigration impossible. À la vérité on ne voit pas bien pourquoi ce qui est possible et souhaitable dans un sens, à leurs yeux, ne le serait pas dans un autre, dans des proportions d'ailleurs moindres, et des conditions bien meilleures — nous y veillerions.

Et qu'on ne vienne pas nous parler de guerre civile. Il n'a jamais été question de guerre civile. Une guerre de libération nationale ou coloniale n'a jamais été une guerre civile, quel que soit le nombre des traîtres, collaborateurs, compagnons de route et porteurs de valise. Il faut qu'il n'y ait qu'un seul peuple, pour une guerre civile, et nous en avons au moins deux, ou cinquante. Exit civile, donc, et exit aussi guerre, je l'espère, car si je souhaite que se constitue par l'union de tous les patriotes une force capable de peser sur le cours de l'histoire et d'en renverser le sens, en France et partout en Europe, c'est dans l'espoir ténu, mais têtu, que cette force de refus soit si forte qu'il n'y ait pas à s'en servir. J'appelle à la révolte, pas à la violence. L'in-nocence est une non-violence. Il n'y a pas de violence en Hongrie, en Pologne, en République tchèque, en Slovaquie, qui pourtant se protègent efficacement de l'invasion.

Il est vrai que nous n'en sommes plus là, hélas, et que l'invasion nous l'avons subie depuis longtemps. Il ne s'agit plus de l'empêcher, c'est trop tard, mais de la refouler. S'il n'y a d'alternative que la soumission ou la guerre, la guerre, cent fois. L'in-nocence est une non violence, je viens de le rappeler, ce n'est pas un pacifisme. Le pacifisme fut le principal fourrier de la Première Collaboration, comme l'antiracisme est le principal fourrier de la Seconde. La plupart des pacifistes ont fini à Vichy, comme les antiracistes aujourd'hui à la Maison de la Radio ou France Télévision. Face à l'in-nommable — et le génocide par substitution en est un —, on a le droit de révolter. On en a même le devoir. Révoltez-vous ! Sauvons notre pays ! Et, ajouterai-je, avec nos frères européens, notre continent et notre civilisation."

Renaud Camus

Discours prononcé à Baix, le 21 octobre 2017, à l'occasion du premier anniversaire de « Sauvons notre pays »

 

Sources et références :

-« J’accuse ! » E. Zola : http://www.alalettre.com/emile-zola-oeuvres-j-accuse.php

-Ch. de Gaulle et l'appel du 18 jui 1940 : http://archives.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/l-appel-du-18-juin/documents/l-appel-du-18-juin-1940.php

-G.F.Kennan, « Le Long Télégramme », https://www.cairn.info/revue-politique-americaine-2005-3-page-73.htm et texte http://nsarchive2.gwu.edu//coldwar/documents/episode-1/kennan.htm et http://globalpublicsquare.blogs.cnn.com/2012/02/22/remembering-george-kennan-and-the-long-telegram/

-M.Luther King, « I have a dream », http://www.jeuneafrique.com/168911/politique/i-have-a-dream-le-texte-int-gral-en-fran-ais-du-discours-de-martin-luther-king/

-Enoch Powell, "Rivers of Blood", http://www.telegraph.co.uk/comment/3643823/Enoch-Powells-Rivers-of-Blood-speech.html et traduction : http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/08/09/2565222_enoch-powell-les-fleuves-de-sang.html

-T Sankara, https://www.youtube.com/watch?v=Mv5TPUL1NcU

-J.Chirac, « Notre maison brûle… », http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2014/03/27/25001-20140327ARTFIG00120-ecologie-le-discours-de-jacques-chirac-a-johannesburg.php

-V.V.Poutine, discours de Munich, https://fr.sputniknews.com/russie/201702101030034947-dix-ans-discours-poutine-munich/ et http://www.alterinfo.net/Discours-de-Vladimir-Poutine-prononce-le-10-fevrier-a-la-Conference-de-Munich-sur-la-securite-texte-integral_a6513.html et https://www.youtube.com/watch?v=ushWX7_tuDU

-V. Viktor Orbán , https://visegradpost.com/fr/2017/07/22/orban-la-question-des-decennies-a-venir-leurope-appartiendra-t-elle-aux-europeens/ et http://france-origine-garantie.fr/2017/08/25/discours-de-viktor-orban-du-22-juillet-2017/

…et aussi :

-« Drôle de guerre », « Phoney war » (fausse guerre), « Sitzkrieg » (ou guerre assise), période de guerre sans combats réels séparant la déclaration de guerre de la France et du Royaume-Uni à l'Allemagne nazie (3 septembre 1939), et le début de la Bataille de France (10 mai 1940) et marquée par le fait qu'aucune action militaire majeure n'a lieu : les combattants attendaient…

-Walter Benjamin, lire ci-après l’intéressant article de Simone Manon sur http://www.philolog.fr/lange-de-lhistoire-walter-benjamin/ Walter Benjamin. Sur le concept d’histoire, IX, 1940. Gallimard, Folio/Essais, 2000, p. 434.

24 janvier 2017

France-Puissance ou le retour de la Grande Nation

Français, Citoyens, vous tous peuples du monde, écoutez ce message de la France et d'un Français qui s'adresse à vous !

La Grande Nation est de retour ! La France et avec elle l'Europe sont de retour avec un programme choc !

 

« Ce ne serait pas trop de l’histoire du monde pour expliquer la France »

Jules Michelet, Introduction à l’histoire universelle (1831)

Discours

Nous, citoyens de France, citoyens européens, sommes maintenant unis dans un grand effort national pour reconstruire notre pays et restaurer ses promesses à l’égard de tout notre peuple comme de toute l'Europe. Les Etats-Unis viennent clairement de signifier au monde entier ce que peut être une politique de restauration et de reconstruction nationales. Nous devons faire de même. Il y va de notre avenir. Au slogan Make America Great Again (MAGA) nous devons ajouter celui de Make Europe Great Again (MEGA) et principalement, avant tout, celui de la restauration de la puissance de la France avec ce qui sera le désormais fameux France-Puissance.

I- Une fenêtre de tir exceptionnelle

Une fenêtre de tir exceptionnelle vient en effet de s'ouvrir à l'échelle du monde avec une occasion encore plus exceptionnelle d'agir que nous ne devons pas laisser passer et que, personnellement, je ne laisserai pas passer.

Ensemble nous devons nous aussi déterminer la meilleure voie à suivre pour la France, l'Europe et le monde, et ce pour toutes ces années qui voient s'édifier ce nouveau XXIè siècle.

Nous ferons face à des défis et serons confrontés à des épreuves. Mais nous réussirons et le succès sera notre récompense !

Je vous propose déjà pour les cinq ans à venir de nous unir afin de participer dans l’ordre et la paix à une immense œuvre nationale de reconstruction et de modernisation de notre pays.

Cette proposition revêt aujourd'hui une signification très particulière parce qu'il s'agira non seulement de transférer le pouvoir d’une administration à une autre, d’un parti à un autre, mais encore de transférer ce pouvoir en y associant à nouveau celui qui est le premier intéressé : le peuple Français, c'est-à-dire nous tous.

Il nous faudra de prime abord surmonter les résistances d'un petit groupe de gens, de dirigeants et d'acteurs politiques visibles et moins visibles qui n'accepteront pas d'abandonner les positions et avantages qu'ils considèrent comme leurs et définitivement acquis.

Ce petit groupe qui a malheureusement pour lui largement fait son temps devra cependant déguerpir et rendre compte de ses agissements après avoir trop longuement tiré avantage de sa situation au détriment de la Nation et de nos concitoyens.

Le constat et la réalité des faits sont en effet implacables.

II- Un état des lieux implacable

Les politiciens faillis ont prospéré mais les emplois se sont taris, les usines ont fermé, les entreprises ont délocalisé leurs activités en laissant disparaître au prix d'une chaîne ininterrompue de promesses fallacieuses, de confiance trahie et de réelles souffrances humaines, des pans entiers d'industrie, d'expérience, de savoir-faire, de capital humain et social.

Une oligarchie politique, économique, financière, aussi bien nationale qu'européenne s’est protégée elle-même mais n’a pas protégé les citoyens de notre pays pas plus qu'elle n'a protégé les autres citoyens européens de ses expériences et de ses agissements parfois criminels préjudiciables à chacun de nos pays, la France en particulier.

Des générations ont été sacrifiées et de précieuses années perdues au nom d'intérêts particuliers et de politiques mortifères.

Les victoires de cette oligarchie, de cette ploutocratie, n’ont pas été les nôtres, leurs triomphes n’ont pas été les nôtres, leur prospérité et leur enrichissement n'ont pas été les nôtres et pendant que l'on ne cessait de nous dire que nous vivions au-dessus de nos moyens, la vérité est que d'autres - dont l'identité est parfaitement connue -, ont en réalité largement vécu au-dessus de nos moyens en nous imputant la responsabilité comme la charge d'une dette qu'ils ont créée, nourrie, accrue, dont ils ont tiré d'immenses profits, une dette qu'il est impossible de rembourser et à laquelle nous sommes contraints de consentir en acceptant comme unique remède l'horizon sans cesse reculé d'une austérité ruineuse, inefficace et sans fin.

Tout cela va désormais changer parce qu'un immense processus de transformation vient de commencer.

III- Un processus de transformation irrésistible et profond

Ce mouvement de transformation à l'échelle de la France, de l'Europe, est le vôtre et le nôtre : il vous appartient. Il nous appartient. Il appartient à tous ceux qui considèreront avec confiance pour l'intérêt de la France d'abord, celui de l'Europe ensuite, l'engagement qui sera la clé de leur réussite tant individuelle que commune.

Cet engagement, cette décision, ce vote, cette élection qui vous conduiront à faire le choix de celui qui vous permettra de mettre en oeuvre avec succès la restauration, le redressement, la puissance, la sûreté et la prospérité retrouvées de la France, votre pays, de l'Europe, notre continent, ne tiennent qu'à vous.

Ce qui importe vraiment n’est pas tant de savoir quel sera le futur parti de gouvernement mais si notre gouvernement et ceux qui le composent seront bien contrôlés par le peuple et par la Nation qui l'investiront d'un mandat dont ils devront impérativement rendre compte tout au long de son exécution comme lorsqu'il touchera à son terme.

Les dates des 23 avril et 7 mai 2017 pourront, si vous le décidez, rester dans les mémoires comme ces jours où le peuple Français aura manifesté sa volonté de reprendre en main son avenir et celui de la Nation pour la défense, la promotion et la conduite de ses intérêts nationaux.

Car il faut que vous sachiez qu'à compter de ce choix que chacun de vous effectuera, les femmes, les hommes, les enfants, les jeunes comme leurs aînés, tous ceux qui sont oubliés de notre pays ou considérés comme quantités négligeables ou utilisés comme des variables d'ajustements politiques, économiques, sociaux, ne seront véritablement plus ignorés. Vous serez écoutés – car je vous écouterai - , vous parlerez et vous serez entendus. Tout le monde entendra notre voix, nous écoutera, nous travaillerons et chacun verra le résultat et mesurera le succès de nos efforts. « La France revit ! La Grande Nation est de retour ! » dira-t-on. Et chacun constatera et verra alors que notre place retrouvée sera alors justement méritée comme récompense de notre volonté, de notre courage, de notre détermination.

IV- La force et la conviction de dix millions d'électeurs pour des aspirations légitimes

Il ne tient en effet qu'à vous de venir par millions – dix millions d'électeurs suffiront – et de faire partie d’un mouvement historique tel que la France, l'Europe et le monde n’en ont plus vu depuis longtemps.

Au coeur de ce mouvement et de cette force qu'il ne tient qu'à vous d'initier et d'amplifier réside en effet une conviction fondamentale : celle qu’une nation et un pays, les nôtres, un continent, l'Europe, existent pour servir leurs citoyens et leur assurer puissance, paix et prospérité.

Les Français veulent de bonnes écoles pour leurs enfants, des quartiers sûrs pour leurs familles, de bons emplois pour eux-mêmes, la possibilité de s'enrichir et d'enrichir leur pays, une solidarité en cas de difficultés, une sécurité sociale pour parer aux coups durs et aux accidents de la vie, une assurance pour leurs vieux jours, la récompense de leurs efforts, la possibilité d'assurer leur bien-être comme celui de leur famille et une vision d'avenir clairement déterminée, confiante, reposant sur des institutions solides, efficaces, fonctionnant parfaitement.

Ce sont-là des revendications légitimes, simples et raisonnables pour une nation méritante qui s'en donne les moyens et unit ses efforts.

Mais pour trop de nos concitoyens, une réalité différente existe : des familles, des mères courageuses et des enfants qui n'ont pas demandé à souffrir d'une indigence inadmissible devenue trop visible dans un pays encore riche sont piégés dans la pauvreté de nos quartiers défavorisés. Des zones industrielles et des campagnes délaissées, celles d'une France périphérique et de ses habitants qui luttent comme ils le peuvent, ont essaimé comme des cimetières abandonnés dans le paysage de notre nation. Un système éducatif au budget colossal est devenu incapable d'assurer une instruction publique et une éducation nationale en mesure d'armer l'enfance et la jeunesse en leur donnant les connaissances et le savoir qui leur permettront de réussir dans la vie. Les gens n'ont plus confiance dans une Justice qu'ils perçoivent comme incertaine et inefficace. Toute une criminalité a prospéré, laissant en complète impunité croître le crime, les gangs, la drogue, les communautarismes qui détruisent les structures politiques, économiques et sociales de notre pays en créant des zones de non-droit, une économie hors-la-loi, tandis que se répandent les germes d'une guerre civile ethnique et confessionnelle avec l'ouverture à une invasion migratoire devenue plus une menace avérée qu'un prétendu avantage. Nos forces armées comme nos forces de sécurité et de police, derniers remparts contre la barbarie, ne reçoivent pas les soutiens, la confiance et les moyens qu'un Etat digne de ce nom devrait pourtant leur offrir pour remplir leurs missions cardinales.

V- Des priorités immédiates

Je déclare donc que ce désastre français s’arrête ici et maintenant.

Je déclare que nous sommes une nation à part entière et que si la douleur des autres est loin de nous être indifférente, si pour beaucoup de malheureux leurs rêves sont nos rêves, si leur succès peuvent être notre succès, si nous pouvons soulager leur misère et réaliser leurs aspirations, il n'en demeure pas moins que la situation et les difficultés que nous connaissons actuellement sont telles qu'elles nous interdisent de continuer à disperser et gaspiller nos efforts plus que de mesure en oubliant de penser tout d'abord à nous pour préserver, sauver, améliorer et assurer la pérennité comme le fonctionnement harmonieux de tout ce que nous avons construit, de tout ce que nous avons reçu de nos aînés au prix de leurs sacrifices et que nous devons protéger, affirmer et développer pour nous mêmes et nos enfants. La France d'abord !

Nous partageons un coeur, une patrie, un passé glorieux mais aussi et surtout un futur riche des promesses et des efforts auxquels il nous appartient de consentir sans hésiter. La France encore !

Nous avons durant de trop nombreuses années enrichi l’industrie étrangère aux dépens de l’industrie française ; subventionné les activités financières et commerciales d’autres pays tout en permettant le très triste appauvrissement de nos forces économiques, l'érosion continue de notre prospérité, la capture de notre savoir-faire, la prise de contrôle par d'autres de nos projets scientifiques et industriels les plus brillants, l'usure de nos forces vives et celle de nos armées.

Voilà que, fidèles à nos idéaux, nous défendons sans compter nos efforts les frontières d’autres nations menacées sinon victimes de périls mortels. Nous mobilisons dans des théâtres d'opérations extérieures des budgets démentiels que nous n'avons pas, gaspillons inutilement des sommes folles dans des engagements et des orientations économiques sans avenir au détriment de choix et de priorités qui devraient bénéficier au bien commun mais dont l'absence se fait sentir à un degré tel que la force comme la confiance de notre pays finissent par s'épuiser dans des promesses irréalisables auxquelles plus personne de sensé ne peut sérieusement donner crédit.

Une par une les usines ont fermé leurs portes et quitté la France sans la moindre considération pour les millions de travailleurs français laissés sur le carreau. La classe moyenne est aujourd'hui à son tour mise à contribution, volontairement appauvrie, saignée par une fiscalité confiscatoire qui la prive de son patrimoine et lui ôte toute perspective d'en assurer la transmission et la jouissance à ses descendants et ce à un degré tel, là encore, que beaucoup de nos compatriotes partis exercer leurs talents ailleurs et au bénéfice d'autres pays et gagner de l'argent sans la perspective de se faire rançonner par leur pays d'origine, n'attendent qu'un signe de confiance et d'engagement absolus pour revenir en France créer cette richesse qui nous manque et qui fait le bien commun.

VI- L'affirmation d'une souveraineté pleine et entière comme gage et outil de réussite de projets majeurs

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Il nous appartient donc de décider que tous ces errements, cette incurie, cette gabegie, relèvent du passé et que la priorité est à l’avenir.

Nous pouvons décider de nous retrouver, joindre nos forces, montrer et faire savoir à compter d'aujourd'hui et de la prochaine élection présidentielle, à partir de chaque village, de chaque ville, de chaque capitale étrangère et dans chaque lieu de pouvoir, qu'une nouvelle vision prévaudra désormais dans notre pays de France et dans notre Europe : ce sera la France d’abord et, pour un temps, jusqu'au complet succès, seulement la France !

Voilà pourquoi chaque décision ayant trait au commerce, aux impôts, à la fiscalité, au travail, à la création d'entreprises, à l'emploi, à l'éducation, à la santé, au logement, à la vieillesse, à l’immigration, aux affaires étrangères, sera prise au seul bénéfice et à l'unique avantage des citoyens, des familles et des travailleurs français.

Nous avons en effet le devoir et l'obligation de recouvrer notre souveraineté pleine et entière dans tous les domaines qui la constituent : autorité et puissance.

Frontières, monnaie, zone Euro, banque centrale européenne, circulation et contrôle des capitaux, circulation des marchandises, des biens et des personnes, élaboration et transcription des règlementations communautaires, OTAN, institutions européennes non-démocratiques, Traité de Lisbonne et traités européens, supranationalité du Droit européen, Droit du Travail et concurrence, politiques agricoles, Justice et Cour européenne, politiques d'immigration, intégration et élargissement européens, règles budgétaires et GOPE (grandes orientations de politique économique) imposées par Bruxelles, législation sur la consommation, fusions-acquisitions, règles financières et normes bancaires américaines relayées par les autorités européennes, fonds structurels, privatisation et démantèlement des services publics, industrie, projets industriels et énergie, justice et Parquet européens, politiques douanières et commerciales, syndicats, ressources halieutiques et domaine maritime, diplomatie et affaires étrangères, tels sont les domaines qui devront faire l'objet d'une refonte et d'un remaniement complets.

Nous devons recouvrer une complète indépendance économique et financière, condition fondamentale de notre indépendance et de notre prospérité.

Nous devons immédiatement sauvegarder, repenser et développer la nature comme les modalités de fonctionnement et les objectifs de nos capacités industrielles et financières.

Nous ne devons pas nous aliéner et perdre notre indépendance dans des accords économiques et financiers supranationaux par essence léonins et contraires à toute souveraineté.

Nous devons protéger nos frontières des ravages d'une sujétion économique et financière imposée par des institutions qui nous contraignent au nom d'une concurrence faussée à accepter que d' autres pays fabriquent et nous vendent les produits que nous avons à l'origine conçus comme ceux que nous sommes nous aussi capables de fabriquer, spoliant nos entreprises et détruisant nos emplois.

La protection temporaire de nos avantages, le temps de nous permettre de reconstituer nos forces, affermir nos nos positions, nos choix et nos capacités, conduira notre pays à une puissance comme à une prospérité réelles.

Sachez qu'il faut une force, un courage, une volonté et une détermination sans faille pour ne pas craindre comme je le fais et comme je l'annonce ici de prendre le commandement et de solliciter les suffrages de chacun afin d'inviter chaque femme et chaque homme de France, dans leur jeunesse comme dans leur maturité, à oeuvrer, à s'engager avec moi pour faire en sorte que la France et l'Europe recommencent à gagner et à gagner dans tous les domaines où nous excellons et excellerons comme jamais auparavant.

Nous ramènerons nos emplois en France et en Europe et en créerons d'autres, différents, novateurs, en prise avec le XXIè siècle qui commence.

Nous reconstruirons nos frontières, assurant d'autant mieux la définition comme les limites de notre Europe que nous saurons dès à présent retrouver la pleine souveraineté sur l'intégralité de notre territoire national en sachant parfaitement qui y vit et de quelle manière, qui y entre et pour quelle raison, qui s'y déplace et qui y fait quoi, en premier lieu dans l'unique intérêt comme l'unique bénéfice de la France.

Nous regagnerons nous aussi notre richesse, retrouverons nos rêves, nos réalisations, nos inventions, notre qualité de vie, notre confiance dans l'avenir en sachant que demain nous vivrons mieux.

Nous construirons de nouvelles infrastructures, moderniserons notre activité industrielle, créerons et développerons des technologies à l'image du génie scientifique, industriel, intellectuel, artistique, spirituel et humain de notre pays et de notre continent - ce génie qui a créé et façonné le monde moderne dans ce qu'il a de plus étonnant.

Nous donnerons l'impulsion et inviterons l'Europe toute entière à nous rejoindre et oeuvrer pour la prospérité, la sûreté et la puissance de la France comme du continent.

Nous extrairons notre peuple de l’aide sociale et de l'assistanat pour le mettre au travail en rebâtissant notre pays avec des bras, des cerveaux et du labeur français et européens.

Nous suivrons pour ce faire trois règles simples : créer, innover, produire et exporter réellement français et européen, vendre et acheter réellement français et européen, embaucher réellement français et européen.

Nous allons principalement et immédiatement renouer avec les recettes oubliées que nous avons inventées mais que nous avons par négligence et imprudence cru pouvoir abandonner à tous ces pays émergents.

Nous allons moderniser ce capitalisme entrepreneurial ouvert sur le monde, ce capitalisme conquérant qui propulse aujourd'hui les nouveaux géants économiques aux avant-postes d'une scène économique et financière mondiale qui fut la nôtre parce que nous en avons été les inventeurs mais que nous avons négligée.

Nous allons restaurer la subtile et puissante alliance entre l'entrepreneur, l'Etat et les marchés de capitaux au service de l'économie – et non l'inverse.

Nous allons rénover, moderniser de fond en comble et adapter aux nouveaux défis d'un monde multipolaire qui caractérise ce XXIème siècle qui commence les valeurs et les méthodes qui, en leur temps, firent le succès de nos économies et de nos modèles de sociétés.

VII- Des objectifs et des intérêts supérieurs

Nous rechercherons et privilègierons nous aussi l’amitié, la bonne volonté, la sincérité et la loyauté des autres nations du monde mais nous le ferons avec l’idée que si chaque pays a le droit de promouvoir ses propres intérêts, il ne saurait pour autant empêcher la France comme l'Europe de privilégier, promouvoir et faire respecter leurs propres intérêts bien compris en premier lieu.

Fidèles à ce que l'on a appelé « l'esprit de Philadelphie », cette ville où en 1944 fut proclamée la première déclaration des droits à vocation universelle dans le cadre de l’Organisation internationale du travail, faisant de l’égale dignité de chaque homme et de la solidarité la base de l’ensemble des constructions étatiques, nous garderons comme ligne directrice l'idée que réformer ne consiste pas à s’adapter à l’injustice du monde mais bien à se donner les moyens de la faire reculer.

Nous ne cherchons donc pas à imposer notre mode de vie mais veillerons plutôt à le rendre tellement éclatant, comme un exemple à suivre, que nous le ferons respecter de manière ferme et indiscutable.

Nous renforcerons à notre tour nos vieilles alliances et en forgerons de nouvelles - dans un respect mutuel -, et unirons le monde civilisé contre la peste du terrorisme islamique radical, cet obscurantisme criminel, ce fléau que nous allons nous aussi éradiquer complètement de notre pays, de l'Europe et de la surface de la Terre comme nous le fîmes avec la révolution pastorienne, l'invention et la diffusion de tous ces vaccins créés par le génie médical et scientifique européen et qui ont éliminé sinon réduit ou protégé avec succès l'humanité de ces maladies épouvantables que furent et que sont la Rage, la Tuberculose, la Poliomyélite, la Variole, la Diphtérie, le Tétanos, la Peste...

Le fondement de notre politique sera donc une totale allégeance à la France, à sa souveraineté et grâce à notre loyauté au pays, à la Patrie, nous redécouvrirons la loyauté envers les uns les autres, la solidarité et la solidité des engagements européens au service de la France et de sa souveraineté dans un monde multipolaire où les souverainetés seront affirmées et respectées.

Nous savons nous aussi – à l'instar de l'Amérique et de la Russie - que lorsque la France est unie rien ne peut l’arrêter.

Nous disposons de tous les moyens, de toutes les capacités, de toutes les raisons d'être parfaitement sûrs de nous en mesurant nos exigences face aux réalités auxquelles nous devrons faire face et aux obstacles que nous devrons surmonter.

Nous assurerons notre protection grâce aux hommes et femmes de nos armées à la tête desquelles nous avons des hommes remarquables, tel le général d'armée Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées, grâce à nos forces de sécurité que nous allons moderniser, doter des meilleurs matériels qui soient, instruire d'une doctrine d'action claire et novatrice, de telle sorte qu'elles puissent compter avec sûreté sur la confiance, la détermination, l'engagement, le soutien et le courage de notre peuple.

Nous devrons nous rappeler que si nous sommes nous aussi protégés par Dieu, la France l'est d'autant plus qu'elle ne peut se permettre d'oublier – que cela plaise ou non -, qu'elle est depuis mille cinq cents ans avec sa consécration au Christianisme et le baptême de Clovis le 25 décembre 498, la quatrième fille aînée de l'Eglise, après l'Arménie, l'Abyssinie et l'Empire Romain.

VIII- L'action au service d'un choix et d'une détermination sans faille

Enfin, nous devrons voir grand et vouloir encore plus grand.

Nous savons parfaitement que la France n’est vivante que dans l’effort et les situations difficiles, de telle sorte que nous n'accepterons plus que se portent candidats à des foncions électives les acteurs d'une classe politique qui n'a en vue que ses propres intérêts, outre sa volonté égoïste de faire un métier de ce qui ne doit plus être qu'un temps de la vie consacré à la République, à la Nation et au bien commun.

Le temps des promesses fallacieuses et des politiques sans avenir est terminé.

Je vous demande donc de vous débarrasser des figures comme des structures politiques et des schémas de pensée obsolètes. On ne résout pas les problèmes avec les gens qui les ont créés et les ont aggravés. On en change !

L’heure de l’action est venue.

Je vous demande en vous adressant à vos maires, députés, conseillers, sénateurs, d'exiger de tous ceux-là qui ont la mission de parrainer celui qui sollicite ici aujourd'hui vos suffrages pour la prochaine élection présidentielle de prendre la seule décision qui incombe : penser à l'intérêt commun et à l'avenir de la France en particulier et de l'Europe en général en lui donnant les moyens d'agir.

Ne laissez personne vous dire que cela ne peut pas être fait. Ne cédez plus aux représentations partisanes stériles sans cesse recomposées sous des identités différentes avec les mêmes acteurs politiques animés du seul désir de durer, prendre en main votre avenir. Ils ont échoué.Qu'ils disparaissent !

Aucun défi n’est assez grand pour le coeur, la combativité et l’esprit de la France, de notre pays.

Avec vous, tous ensemble, nous réussirons. La France va être florissante et prospérera à nouveau.Soyez-en sûrs !

Nous sommes à l’orée d’un nouveau millénaire, prêts nous aussi, comme la grande Amérique, comme la grande Russie, à dévoiler les mystères de l’espace, à libérer la terre des fléaux qui la menacent et la détruisent, à éradiquer enfin la maladie, la faim, la misère, la pauvreté, la guerre, à lutter pour une vie et un bien-être communs, à découvrir et exploiter les énergies, les industries et technologies de demain dans le respect de notre environnement et au bénéfice des générations présentes et futures envers lesquelles nous sommes comptables de nos choix comme de nos actions actuelles et à venir.

IX- France-Puissance !

 

Une nouvelle fierté nationale ne demande qu' à animer notre volonté, élever nos regards et guérir nos divisions. Il est temps de se remémorer que nous sommes Français, que nous sommes Européens, que nous sommes les héritiers et les acteurs d'une extraordinaire civilisation unique au monde, que nous avons vocation à vivre ensemble pourvu que nous partagions ces valeurs millénaires, intangibles, indiscutables, qui nous ont construits et qui font ce que nous sommes aujourd'hui et serons demain : la France et l'Europe.

Ainsi, à tous les Français, dans chaque village, dans chaque campagne, dans chaque ville, qu’elle soit proche ou lointaine, petite ou grande, d'une plaine à l'autre, d’une montagne à l’autre, d’un océan à l’autre, dans notre France continentale, en Europe comme dans notre France d'outre-mer, en Amérique, en Polynésie, dans l'océan Indien et même en Antarctique, entendez ces mots : nous, Français, nous pouvons tout. Nous le savons parfaitement : l'Impossible n'est pas français.

Soyez sûrs, soyez persuadés que votre voix, votre courage, votre bienveillance, votre affection, vos espoirs, vos rêves et vos aspirations vont définir la destinée et l'avenir de notre France.

X- Oui ! La Grande Nation est de retour, en Europe et dans le monde !

Au moment où se réveillent des géants économiques et politiques, au moment où se recompose la géopolitique du monde avec des puissances et des hégémons qui ne craignent pas d'afficher leurs aspirations à l'échelle de la planète, de nouer des alliances, de pousser leurs intérêts dans tous les domaines, de s'emparer de nos richesses et de nos actifs, ne craignons surtout pas d'être nous mêmes et de nous affirmer pleinement à notre tour entre les Amériques, l'Afrique, l'Asie, la Russie et les Etats-Unis.

Nous aussi, Français, tous ensemble – car ma détermination, mon courage et ma volonté sont sans faille -, allons rendre à la France comme à l'Europe sa force dans ce nouveau monde multipolaire qui se met désormais en place.

Nous allons rendre à la France comme à l'Europe, sa prospérité.

Nous allons rendre à la France, comme à l'Europe, sa fierté.

Nous allons rendre à la France comme à l'Europe, sa sécurité.

Nous allons enfin rendre à la France sa grandeur et faire d'elle, avec l'Europe, une France-Puissance.

Renaud Bouchard - En France, le 21 janvier 2017

 

 

28 octobre 2016

L'élection de Jacques Sapir à l'Académie des Sciences de Russie :un bel hommage à la France et à la Russie

 

Avec l'annonce ce vendredi 28 octobre 2016 par l'Académie des Sciences de la Russie de l'élection en son sein de l'économiste Français Jacques Sapir à titre de membre étranger, c'est une nouvelle consécration qui s'ajoute à la chaîne des illustres prédécesseurs de notre pays précédemment reconnus par cette illustre institution.

 

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Jacques Sapir

La liste est en effet prestigieuse de ces remarquables scientifiques accueillis par l'Académie des Sciences de Russie qui vont de l'économiste Maurice Allais aux physiciens, mathématiciens, chimistes, historiens et géopoliticiens prestigieux tels Henri Cartan, Georges Charpak, Alain Connes, Jean-Marie Lehn, Jean Lerays, Claude Lorius, Gérard Mourou, Hélène Carrère d'Encausse, Thierry de Montbrial.

Avant que d'inviter nos lecteurs à lire le beau texte que vient de publier M. Jacques Sapir, qu'il nous soit permis ici de rendre hommage à l'artisan principal de cette prestigieuse distinction, l'académicien Victor V. Ivanter (IPEN-ASR)

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« L’Académie des Sciences de Russie vient d’annoncer, ce vendredi 28 octobre, mon élection en son sein, à titre de « membre étranger ». Cette annonce est pour moi un immense honneur et la source d’une profonde fierté. L’Académie des Sciences de Russie est une assemblée extrêmement prestigieuse, héritière de l’Académie Impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, à laquelle ont participé de très grands scientifiques – tant russes qu’étrangers – depuis sa création au XVIIIème siècle. Un seul autre économiste français, Maurice Allais, avait été distingué de cette manière et je rejoins un petit groupe composé essentiellement de physiciens, mathématiciens et chimistes comme Henri Cartan, Georges Charpak, Alain Connes, Jean-Marie Lehn, Jean Leray, Claude Lorius, et Gérard Mourou, mais aussi d’historiens comme Hélène Carrère d’Encausse , Maurice Druon et de spécialistes en relations internationales comme Thierry de Montbrial.

Je vois dans cette élection la reconnaissance des liens étroits qui unissent, et ce depuis fort longtemps, les milieux scientifiques russes et les milieux scientifiques français ; des liens que les conflits politiques comme les campagnes récurrentes de calomnie et de dénigrement n’ont jamais pu altérer. Je l’entends comme la reconnaissance des travaux que j’ai menés depuis la fin des années 1970 à la fois sur l’URSS et la Russie, mais aussi sur la théorie économique, travaux que je n’aurai jamais pu conduire sans l’amour et le soutien de mon épouse Béatrice. Je comprends cette élection comme la manifestation d’une confiance que me font les économistes russes.

Je remercie mes collègues et amis, les académiciens russes Viktor V. Ivanter et Alexandre D. Nekipelov, qui ont porté ma candidature, et qui l’ont aidée à franchir les différents obstacles jusqu’au vote final. Je les connais depuis fort longtemps, depuis 1990 pour le premier et depuis 1993 pour le second. La confiance qu’ils m’ont accordée depuis le début se manifeste par le travail en commun que nous avons pu mener ensemble, que ce soit au sein du Séminaire Franco-Russe sur les problèmes monétaires et financiers du développement de la Russie, séminaire qui s’est constitué avec l’Institut de Prévision de l’Economie Nationale (IPEN-ASR) et qui fonctionne régulièrement depuis 1991, ou dans le cadre de la Moskovskaya Shkola Ekonomiki (Ecole d’Economie de Moscou) de l’Université de Moscou (MSE-MGU). Elle m’honore profondément.

Ce travail a largement contribué à ma compréhension des problèmes économiques de la Russie et de la transition, mais aussi à la formulation précise de mes réflexions théoriques sur la critique de l’équilibre général et sur l’origine des institutions. Il a aussi permis le développement de recherches extrêmement fructueuses qui se sont menées dans le cadre du Centre d’Etudes des Modes d’Industrialisation de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (CEMI-EHESS) et du groupe Institution et Régulation des Systèmes Economiques post-Socialistes de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (IRSES-FMSH). Ces recherches ont donné lieu à de multiples travaux ; elles ont aussi permis de former de nombreux jeunes chercheurs, tant français que russes. J’aime à penser que mon élection rejaillit aussi sur ces deux institutions qui ont été et qui sont toujours à la pointe de la coopération scientifique entre la France et la Russie (et avant 1992 l’Union soviétique).J’ai une pensée pour l’ensemble des administrateurs de la FMSH, Clémens Heller, Maurice Aymard, Alain d’Iribarne et Michel Wiewiorka, qui m’ont donné les moyens matériels pour la poursuite de mes travaux et dont l’engagement dans la coopération scientifique avec la Russie ne s’est jamais démenti, ainsi que pour les différents présidents de l’EHESS.

Ce travail et cette coopération vont continuer à s’approfondir en particulier pour la compréhension des implications sur l’économie des territoires des développements macroéconomiques, mais aussi pour la compréhension de l’apport des nouvelles technologies de l’information à l’organisation de ces territoires. Aujourd’hui, plus que jamais, il est important de jeter des ponts entre nos deux pays, de mieux comprendre les problèmes auxquels nous avons et nous aurons à faire face. A cet égard, cette élection à l’Académie des Sciences de Russie est un profond encouragement à la poursuite des travaux entrepris.

Cette élection distingue donc le travail qui a été fait dans le cadre du Centre d’Etudes des Modes d’Industrialisation de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Ce centre, créé par le regretté Charles Bettelheim au début des années 1960, a joué un rôle pionnier dans l’étude de l’économie soviétique (et des autres économies socialistes comme celles de la Chine et de Cuba), puis l’étude de l’économie russe. C’est ce Centre que j’avais rejoint à la suite de mes études à l’IEPP en octobre 1976, tout d’abord comme étudiant puis comme chercheur.

Le travail de recherches est toujours un travail collectif. Il est tributaire de l’esprit et du climat intellectuel qui se créé et se maintient dans des centres de recherches par des débats et des discussions. C’est cette esprit, cette ambiance intellectuelle, qui permet le développement de nos recherches personnelles. Sur ce point, j’ai été particulièrement favorisé par l’ambiance intellectuelle féconde et animée qui a régné (et qui règne toujours) au sein du CEMI. J’associe à la distinction qui m’est faite mes collègues et amis du CEMI avec qui j’ai travaillé depuis de longues années, mais aussi mes étudiants, qui ont eu à supporter mon caractère, mes exigences et mes impatiences, et à qui, même s’ils ne le savent pas, je dois beaucoup. J’ai une pensée pour le fondateur du Centre et mon premier « maître », Charles Bettelheim, à qui je dois tant, qui guida mes premiers pas hésitants sur le chemin de l’économie soviétique, et qui – plus que moi et mieux que moi – aurait mérité cette distinction.

C’est aussi avec une certaine émotion que j’accueille la nouvelle de mon élection. Mes origines familiales ont fait de la Russie un pays qui m’est proche et qui m’est cher. Je sais que ma mère et mon père se seraient naturellement réjouis de cette élection et de la reconnaissance de mes travaux qu’elle traduit, mais surtout que ma grand-mère paternelle aurait été immensément fière de l’honneur qui m’est fait. »

 

Source;

https://russeurope.hypotheses.org/5379

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