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Allo! DME! Dix millions d'électeurs! Renaud Bouchard -2017-2022
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30 juin 2006

La "chasse aux enfants", tombeau politique pour des lois scélérates.

Il n'y a rien de plus précieux sur terre que nos enfants!

Or, que voyons-nous aujourd'hui, en France, avec cette date fatidique du 30 juin 2006?

Un comportement inacceptable.

Une brèche dans une magistrature morale.

Un évènement très simple : la réédition d'un processus inadmissible qui conduit une dizaine de milliers d'enfants sans papiers et leurs parents à basculer dans une deuxième clandestinité puisque cette date du 30 juin signifie pour eux la fin du sursis que le ministre de l'Intérieur avait demandé aux préfets d'accorder aux familles dont les enfants sont scolarisés en France. Est-ce à dire que la circulaire que le ministre a adressée le 13 juin à ces mêmes préfets leur enjoignant de régulariser sous certaines conditions les situations de ces familles  règlera la question d'ici le 12 août prochain? Probablement pas aux yeux de ces centaines de Français qui ont volontairement choisi de courir le risque d'une peine de cinq ans de prison assortie de 30.000  € d'amende pour proposer au Réseau éducation sans frontière d'accueillir chez eux un enfant sans papiers menacé d'expulsion.

Les files de gens qui patientent en juin 2006 aux guichets des préfectures rappellent ces photographies en noir et blanc qui montrent ce qu'a pu être la sale ambiance qui traversait notre pays après la promulgation des Lois Salengro en 1932.

Et la législation actuelle? Quelle est sa licéité? Sa valeur morale? sa -osons le mot-, constitutionnalité?

Ce mouvement de résistance et d'aide à des populations fragilisées est un mouvement de désobéissance civile qui vient en réaction à un pouvoir politique totalement déligitimé qui s'essaie à déblayer le terrain électoral avec un appareillage de lois scélérates.

Il ne faut pas craindre d'affirmer que ce comportement est blamable et qu'il conduit notre pays à perdre son honneur.

Ce que M. le ministre de l'Intérieur n'a pas compris, des milliers de Français sont en train de le lui expliquer: savoir que si autant le lien insécurité/ immigration est abstrait, autant ce lien est en train de céder  devant les visages des enfants qui en sont les enjeux et les victimes.

Il existe encore dans notre pays des gens qui ont conservé en mémoire, voici soixante ans, ce qu'a signifié pour eux, en France, à l'occasion d'une période de rigidité mentale et de bassesse morale et politique dans laquelle l'ont plongée ses dirigeants d'alors,  la phrase : "Au revoir, les Enfants!"

Mais voilà, il y aura toujours des "Justes" pour accueillir les malheureux, les réprouvés, les gens fragiles et sans défense, et ceci quelles que soient les sensibilités politiques, sociales, religieuses de nos concitoyens.

Mais si les législations scélérates sont condamnées à se fracasser contre la morale et  l'humanisme, et cela est heureux! il ne faut pas pour autant accepter leur promulgation.

Ce que M. le ministre de l'Intérieur n'a pas compris, c'est, comme le dit aussi le sociologue Edgard MORIN, qu'il existe en France et chez les Français une sensibilité collective qui est en train de découvrir le hideux visage qui se cache derrière des lois arbitraires, brutales, idéologiques et cyniques.

Il n'est donc pas anodin que beaucoup de gens aient décidé de répondre à l'appel lancé par la Ligue des droits de l'homme pour dire non à la "chasse aux enfants."

Mesure-t-on bien bien en effet l'horreur de ces trois mots?

Peut-être pas. Voici pourquoi je formule un souhait très simple : que l'appareil législatif qui est en train de se mettre en place pour enserrer la jeunesse de notre pays - quelles que puissent être ses origines - devienne dans quelques mois, lors des élections présidentielles de 2007... l'instrument et le tombeau politique de ses auteurs.


Voici pourquoi je m'adresse à vous, Madame Rima Salah, directrice générale adjointe de l’Unicef international et à vous aussi, M. Jacques Hintzy, qui êtes président de l’Unicef France, pour vous prier de rappeler haut et fort l'existence pour tous les habitants de la France et de l'Union Européenne, quels qu'ils soient, d'un droit imprescriptible à vivre heureux et tranquilles dans les pays où ils ont décidé de s'établir, droit qui doit être pour les gens sans défense, et plus particulièrement les enfants et la jeunesse, une Europe et une France d'accueil, et non une terre d'expulsion.

Chacun sait que les activités de l'UNICEF sur le terrain sont fondées sur les besoins et non pas sur la politique, et que L'UNICEF ne prend pas parti dans les conflits politiques. Il lui appartient alors d'affirmer une magistrature morale. L'UNICEF s'efforce d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les effets dévastateurs de la violence et des conflits sur les enfants. L'UNICEF condamne toute déclaration sous quelque forme que ce soit qui incite les enfants à la haine, la discrimination ou à avoir recours à la violence.

La Convention relative aux droits de l'enfant, qui guide l'action de l'UNICEF, stipule clairement que tout enfant a le droit de connaître ses parents et à ce que ce soit ces derniers qui s'occupent de lui, chaque fois que cela est possible. Reconnaissant également la valeur et l'importance de la famille dans la vie de l'enfant, l'UNICEF est convaincu que les familles qui ont besoin d'un appui pour s'occuper de leur enfant devraient être en mesure de l'obtenir et que d'autres moyens de s'occuper d'un enfant ne devraient être envisagées que lorsque, en dépit de cette aide, la famille d'un enfant n'est pas disponible, pas disposée ou incapable de s'occuper de l'enfant.

L'UNICEF affirme haut et fort que l''éducation permet à tous les enfants d'avoir une meilleure qualité de vie et de créer un monde meilleur pour chacun d'entre nous, et qu'à ce titre tout enfant - garçon ou fille - a droit à une éducation de base de qualité.

Voilà une merveilleuse occasion d'appliquer ces principes.

Retenant deux dates, celles des 30 juin et 1er juillet 2006, la FIFA a entrepris de s'appuyer sur la compétition sportive la plus populaire au monde - la Coupe du Monde de football de la FIFA - pour organiser sa 5e Journée contre la discrimination et pour transmettre à des milliards de supporters dans le monde entier ce message.

Voici pourquoi je m'adresse aussi à vous, qui êtes membres du comité français de parrainage de l'UNICEF:


Pierre Arditi, Yann Arthus-Bertrand, Robert Badinter, Jean-Louis Baillot, Jean-Paul Bailly, Raymond Barre, Emmanuelle Beart, Claire Brisset , Michel Camdessus, Henri de Castries, Georges Charpak, Elie Chouraqui, Jean-Paul Cluzel, Bertrand Collomb, Boris Cyrulnik, Jean-Louis Debré, Jacques Delors, Jean-François Deniau, David Douillet, Yves Duteil, Xavier Emmanuelli, Laurent Fabius, Marek Halter, Robert Hossein, Anne-Marie Idrac, François Jacob, Lionel Jospin, Alain Juppé, Bernard Kouchner, Daniel Lebegue, Jean-Marie Lehn, Maurice Levy, Francis Mayer, Nicolas Merindol, Alain Minc, Serge Moati, Pierre Mondy, Edgar Morin, Nicole Notat, Jean d’Ormesson, Erik Orsenna, Gérard Pelisson, Monique Pelletier, Rémy Pfimlin, François Pinault, Patrick Poivre d’Arvor, Christian Poncelet, Jean-Pierre Raffarin, Michel Rocard, Marcel Rufo, Louis Schweitzer, Jean-Michel Severino, Jean-Cyril Spinetta, Simone Veil, Pierre Vidal Naquet, Alain Vidalon.

Voilà pourquoi je m'adresse à vous tous, mes Amis, Français, citoyens Européens, pour vous dire : "Rejoignez-moi dans un vaste mouvement d'opinion! Réoxygénons la vie et débarrassons-nous de ces scories politiques!"

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