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Allo! DME! Dix millions d'électeurs! Renaud Bouchard -2017-2022
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13 mai 2006

Guetteur, où en est la nuit? Fiat Lux!

Que la liberté d'informer soit cadrée par le respect du droit des gens, nul ne saurait en disconvenir.

Que des prévenus puissent être poursuivis pour avoir divulgué le contenu demeuré confidentiel de pièces d'une information judiciaire en cours, mesure justifiée par les impératifs de protection des droits d'autrui, au nombre desquels figure la présomption d'innocence (si on décide vraiment de la respecter et d'en faire un juste usage) par la préservation d'informations confidentielles, ainsi que par la garantie de l'autorité et de l'impartialité du pouvoir judiciaire, conformément aux dispositions de l'article 10-2 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme, est aisément compréhensible et est d'ailleurs régulièrement rappelé par les juridictions amenées à connaître de ce type d'affaires.

Qu'au regard du droit français et au cours de ces phases difficiles que constituent l'enquête préliminaire et l'instruction les investigations puissent être couvertes par le secret  afin de recueillir des éléments de preuves, d'en empêcher la disparition, d'éviter toutes concertations entre les auteurs d'infractions ou encore de protéger des témoins de toute subornation possible, là encore tout cela procède d'une logique certaine que rappelle le code de procédure pénale.

Mais qu'en est-il au regard de circonstances ou d'affaires spécifiques mettant en cause des organes de pouvoir et qui peuvent faire craindre:

- soit une vengeance de ces organes de pouvoir contre les institutions chargées de le contrôler ou de le sanctionner,

- soit que le pouvoir judiciaire soit empêché d'exercer la mission qui est la sienne,
- soit encore qu'il puisse volontairement brider sa mission pour protéger ou complaire à ce pouvoir?

Ces cas de figure n'ont rien d'hypothétique.

La réponse est simple, qui doit conduire à affirmer sans discussion possible le caractère irréfragable de la liberté d'expression et d'investigation qui constitue le fondement du droit et des libertés d'une société démocratique pour la simple raison que la culture du secret - surtout lorsqu'il s'agit d'affaires délicates ou de sujets sensibles  - doit conduire un journalisme d'investigations à percer ce secret pour révéler l'information qui est l'essence même du journalisme.

C'est dire l'importance du message d'alerte que vient de publier le journal Le Monde dans son éditorial du 14 mai 2006, Le Monde qui craint tout simplement d'avoir à supporter les conséquences du métier qui justifie son essence même : informer, en permanence, en profondeur, en détail.

Il n'est pas exagéré de dire que sans la publication par le journal Le Monde des notes du général Rondot, le grand public n'aurait jamais été informé de ces éléments capitaux pour l'intelligence de l'Affaire Thomson-Thalès-Frégates-Clearstream.

Peu importe que telle ou telle sensibilité puisse conduire tel ou tel public à considérer que tel ou tel journal ne corresponde pas à la conception qu'il peut avoir de la presse en général ou de telle publication en particulier, la seule chose qu'il importe de considérer est qu'en France un grand quotidien national qui est une véritable institution puisse craindre et se sentir menacé parce qu'il a révélé ce qui aurait pu ou aurait dû aux yeux de certains ne jamais être connu.

Point n'est besoin d'aller très loin pour voir que nombreux sont les pays où l'existence même d'un quotidien et d'une presse identique à celle que nous connaissons est impensable et se traduit par la suspension des publications quand ce n'est pas l'assassinat pur et simple de leurs auteurs. Ils sont légion ces pays où les porteur de mauvaises nouvelles ou de nouvelles dérangeantes sont mis à mort.

La conclusion de ce bref exposé s'impose d'elle-même : la liberté d'informer, l'inviolabilité du journaliste et la liberté de la presse doivent être absolues.

Voici - in extenso - l'éditorial de M. Jean-Marie Colombani publié dans Le Monde.

Le pouvoir a décidé d'ouvrir une information contre X... pour violation du secret de l'instruction. Dans l'affaire Clearstream, Le Monde avance pas à pas, vérification après vérification, pour tenter de contribuer à faire la lumière sur cette ténébreuse machination. Nos lectrices et nos lecteurs doivent savoir que leur journal est particulièrement visé par cette offensive judiciaire décrétée au sommet. Nous avons en effet de solides raisons de penser que, dans l'esprit du premier ministre, Le Monde et les deux magistrats chargés de l'enquête se seraient ligués pour le détruire ; et qu'il faudrait donc les freiner voire les contraindre.

 

Cette attitude n'est guère surprenante, dès lors que nous sommes au seuil d'une semaine où de nouvelles auditions pourraient donner à l'affaire une dimension judiciaire plus forte. Elle vient confirmer les doutes que nous avions émis dès la crise des banlieues sur le mode de gouvernement de Dominique de Villepin. Multiplier les contre-feux, cibler magistrats et journalistes, serait, aux yeux du pouvoir, une réponse appropriée.

Ne soyez donc pas surpris, dans les jours qui viennent, si nous devons subir des perquisitions ou d'autres faits de justice manifestement déclenchés, à la demande de ce pouvoir, pour nous intimider. Dans une affaire d'Etat, comme l'est devenue Clearstream, invoquer le secret de l'instruction revient à réserver l'accès aux informations aux seules personnalités du pouvoir concernées, et à en priver les citoyens. En outre, la réforme du code pénal était censée ne pas astreindre les journalistes au respect de ce secret.

Notre intention est de persévérer : contribuer à la manifestation de la vérité est la meilleure façon de défendre nos libertés, qui sont aussi les vôtres.

Jean-Marie Colombani

Article paru dans l'édition du 14.05.06

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Commentaires
S
CONTRE LA VENUE DE SARKO AU BENIN <br /> <br /> <br /> Mes chers compatriotes,<br /> Il y a des blancs qui nous prennent vraiment pour des cons! Il est du devoir de tous de se mobiliser contre la venue de Sarkozy au Bénin.<br /> Sachez que Nicolas Sarkozy est un xénophobe, raciste, démagogue, populiste qui court après les électeurs d'extrême droite en France. C'est une chose de chercher à séduire ces électeurs. Mais lorsqu'on le clame haut et fort, qu'on le revendique, c'est qu'il y a une face cachée du personnage qu'il faut prendre en compte.<br /> <br /> Sarkozy prend les Africains pour des fardeaux pour la France. Il surfe sur toutes les vagues racistes pour être président.<br /> Le bénin est concerné au premier plan par la croisade raciste de Sarko. Dans son argumentaire rodé pour séduire les électeurs d'extrême droite, Sarko cite souvent en exemple le Bénin, qui a plus de médecins en France qu'au Bénin. D'une part cela est faux, d'autre part, l'objectif est toujours le même, expliquer pourquoi tous les étrangers doivent partir chez eux.<br /> <br /> Sarkozy insulte tous les jours vos cousins, frères, sœurs, oncles, tantes...etc. installés en France. Chaque jour, il élabore de nouvelles lois racistes pour les mettre en situation irrégulière. Les forces de l'ordre en France à la solde de Sarko commettent des bavures contre vos proches. Alors que vient faire Sarko au Bénin? Nous expliquer que toute sa politique est dans l'intérêt des Béninois !<br /> Levez-vous et barrez la route à ce raciste.<br /> Patriotiquement,<br /> Mac.
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