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Allo! DME! Dix millions d'électeurs! Renaud Bouchard -2017-2022
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6 juillet 2006

En prise avec la réalité politique!

A la découverte d'un grand penseur Canadien en prise avec la réalité politique : Laurent Laplante.

Quelques titres d'ouvrages sont venus baliser la vie et l'engagement de ce véritable démocrate, citoyen, politicien au sens noble du terme. Les titres de ses ouvrages (d'un vif intérêt) sont éloquents: "Les libertés de la liberté" - "La personne immédiate "- "La police et les valeurs démocratiques" -, mais l'on retiendra surtout quatre documents passionnants qui mériteraient d'être diffusés dans le cadre, non pas de l'éducation nationale (on y reviendra), mais dans celui de l'instruction publique : "La démocratie, j'aime ça, je la reconnais, je l'apprends, je l'invente". (cf. bibliographie infra).

Veuillez lire:

"La légitimité du pouvoir est lourdement hypothéquée quand les élus ne représentent qu'une fraction de la nation; l'opacité se substitue à la transparence quand le pouvoir recourt au mensonge et à la censure; l'écoute n'a rien à voir avec l'intimidation et le salissage. Là se situe le drame.

 

Bien sûr, le pouvoir peut choisir - et il ne se prive pas de le faire - de n'être ni légitime ni transparent ni convivial. Quand il s'abandonne ainsi à ses démons, il perd cependant le droit de se dire démocratique. Ce type de pouvoir convient à Pinochet, à Marcos, à Suharto, à Poutine, à Saddam Hussein, mais il n'entretient aucune relation avec la démocratie. Le pouvoir conquis et exercé grâce au mensonge, au conditionnement des masses, aux promesses trompeuses insiste avec une certaine vraisemblance sur le caractère moins brutal de ses comportements; il ne peut pourtant pas se dire pleinement démocratique s'il truque les élections à coups de commandites illégales, affole l'électorat ..."

 

"Faut-il s'étonner si, devant la futilité du vote, l'abstention se prétend la solution la plus logique? Puisque le pouvoir ne correspond plus au choix du citoyen, pourquoi celui-ci perdrait-il son temps dans un rituel stérile?

 

C'est là que s'impose un retour au pari démocratique. Si la démocratie se définit toujours comme le gouvernement du peuple par et pour le peuple, la légitimité, la transparence, l'écoute demeurent exigibles du pouvoir qui se prétend démocratique. Et les partis d'opposition protègent et revigorent la démocratie quand ils permettent au peuple d'en savoir davantage, d'identifier les menteurs plus rapidement, de crier plus fort que le roi est nu. Contrairement au simplisme paresseux qui réduit la démocratie à la conquête du pouvoir, la lucidité dit ceci : les mécanismes les plus indispensables à la vie démocratique sont ceux qui, même loin du pouvoir, renforcent l'emprise du peuple sur sa gouverne."

 

"La réforme...commence dès l'instant où le peuple sait qu'on l'a floué. "

 

« Le grand ressort du régime représentatif, écrivait il y a cent ans Moïsei Ostrogorski, ce n'est pas son mécanisme, si perfectionné qu'il soit, c'est la lumière, c'est le jour qu'il jette sur les actes des gouvernants, c'est la publicité qui s'attache à leurs faits et gestes » (La démocratie et les partis politiques, Seuil, 1979, p. 270. Publié pour la première fois en 1902.) Dans cette perspective, la démocratie doit beaucoup aux voix de l'opposition et aux partis qu'ignore notre mode de représentation.

"C'est alors que l'utopie démocratique se révèle à la fois indispensable et toujours à rebâtir. La démocratie n'est que rêve inaccessible si les sincérités et les générosités ont les mains si blanches qu'elles n'ont plus de main. S'ils sont éparpillés, divisés, intransigeants, les admirables entêtements individuels et sectoriels meurent stérilement et laissent le chemin libre à tous les Le Pen du monde. Un temps peut-il venir où cesse l'intransigeance et où se dessinent des convergences? Un temps où le rêve consent à s'incarner? Le pouvoir, finissent par se dire les démocrates fatigués et tentés par le « réalisme », il n'est à portée de main que si nous recourons nous aussi, comme les enfants des ténèbres, au vedettariat et à la promesse électorale, au compromis et à la compromission. Tel est le discours que tiennent les innombrables stratèges, planificateurs, conseillers et mercenaires qui pullulent dans les partis politiques. Une conviction les rassemble : le parti est indispensable à la conquête du pouvoir et le parti n'a que faire du missionnariat et des vulgates. Donc, moins d'utopie et plus d'Astuce, car le pouvoir est à ce prix."

 

Ostrogorski s'interpose encore : « Mais la notion conventionnelle de parti entrave la formation de nouveaux groupements politiques en figeant l'opinion. Elle est un obstacle permanent à l'évolution des idées, elle empêche celle-ci d'accomplir sa double tâche qui est d'atténuer les abus du présent et de préparer la vie meilleure de l'avenir » (p. 192). L'alternative se referme : le parti est indispensable à la prise du pouvoir, mais il ne livre le pouvoir qu'aux tièdes."

 

"Décourageant? Je ne le crois pas. Oui, la frustration guette ceux qui veulent à la fois le pouvoir et leur décalogue. Mais ceux qui, sans fanatisme, combattent l'illégitimité, l'opacité et la manipulation donnent vie et durée à l'indispensable utopie démocratique. Personne n'a dit, et surtout pas Kipling, que rêver interdisait de peser efficacement sur la vie démocratique."

 

 

 

Personnellement, je ne rêve pas. J'agis. Comme des millions de nos concitoyens en prise avec les réalités du  quotidien et qui n'aspirent tous qu'à une chose très simple : vivre heureux, avec leurs familles et leurs enfants, confiants dans l'avenir et sûrs de peser sur leurs choix d'existence car disposant d'un véritable horizon professionnel.

 

La vie politique de notre pays et celle de l'Union Européenne vous intéressent?

Alors réfléchissez trois minutes.

Constatez le caractère inepte de l'agitation qui se profile à l'horizon de la prochaine consultation électorale de 2007 et tirez-en la seule conclusion qui s'impose:

Il n'est pas question que les tièdes s'emparent du pouvoir, et certainement pas les candidats qui bruissent autour de vous et qui ne cessent d'occuper radios, télévisions, journaux pour tenter de continuer à exister en meublant le vide.

Foin des partis de gouvernement ou des partis d'opposition actuels! Le temps est passé de ces factions qui ne représentent plus qu'elles-mêmes - clubs d'automates et de disques rayés  - qui ne vous donnent à choisir qu'entre deux marques de sodas écoeurantes et éventées, et qui prétendent encore gérer la Res Publica en votre nom pour leurs seuls intérêts partisans.

DME! Dix millions d'électeurs suffiront pour peser sur la vie démocratique de notre pays, lui permettre de répondre aux aspirations de ses habitants  et  le mener à la seule place qui lui convienne : la première.

 

Rejoignez-moi!

 

Laurent Laplante

©Daniel Lessard, Assemblée nationale LAURENT LAPLANTE a consacré sa vie à la communication sous toutes ses formes. Il a été chargé de cours dans diverses universités québécoises, surtout en science politique et en communication. Il a été éditorialiste ou rédacteur en chef dans différents quotidiens, comme Le Devoir, L'Action, Le Jour et Le Soleil, en plus d'agir comme analyste ou animateur dans bon nombre d'émissions d'affaires publiques soit à la radio soit à la télévision. Il a déjà publié une douzaine de livres sur des sujets aussi diversifiés que le suicide, la police, l'information, l'université, la gestion, l'olympisme, la démocratie. À titre de conférencier, il demeure en contact constant avec les milieux de l'éducation, de la justice, des affaires sociales. Il a reçu en 1996 le prix de journalisme Olivar-Asselin et le prix Genève-Montréal en 1998.

Il collabore régulièment au magazine littéraire québécois Nuit blanche et à la Revue Notre-Dame.

Laurent Laplante a aussi collaboré à deux autres projets des Éditions Cybérie. Au cours des élections fédérales de 1997 et de 2000, il a signé sur les sites Décision 1997 et Scrutin 2000 des Commentaires percutants sur les enjeux électoraux et les perceptions citoyennes.


Bibliographie

Je n'entends plus que ton silence, Les Éditions JCL, février 2005.
Les Mortes du Blavet, Les Éditions JCL, mars 2004.
Les enfants de Winston, Éditions Anne Sigier, 2003.
- Les libertés de la liberté, Éditions Anne Sigier, 2002.
- Dixit Laurent Laplante, le livre, Écrits des Hautes-Terres, 2001.
- Des clés en trop, un doigt en moins, L'Instant même, 2001.
- L'utopie des droits universels : L'ONU à la lumière de Seattle (Écosociété, 2000)
- La Mémoire à la barre (Écosociété, 1999)
- La Personne immédiate (L'Hexagone, 1998)
- Pour en finir avec l'olympisme (Boréal, 1996)
- L'angle mort de la gestion, IQRC, 1995.
- L'information, un produit comme les autres?, IQRC, 1992.
- La police et les valeurs démocratiques, IQRC, 1991.
- L'Université : questions et défis, IQRC, 1988.
- Le vingt-quatre octobre (Beffroi, 1988)
- Le Suicide, IQRC, 1985.
- Les Journalistes (Coauteur, Québec/Amérique, 1980)
- Recherchée: justice (Ferron, 1973)

Ouvrages à l'intention des jeunes (Éditions MultiMondes)
La Démocratie, j'aime ça! (1997)
La Démocratie, je la reconnais (1998)
La démocratie, je l'apprends (2000)
La démocratie, je l'invente (2000)
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