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Allo! DME! Dix millions d'électeurs! Renaud Bouchard -2017-2022
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25 août 2016

Civilisation, réforme et courage

On trouvera ici la lecture d'un texte de très grande qualité, publié sur un Blog ami intitulé "Les Minuscules".

Ce texte, "Modernité et Courage", est trop important pour ne pas connaître la diffusion qu'il mérite. Les enjeux qu'il décrit sont appelés à s'inscrire pour longtemps dans une actualité qu'il nous importe à chacun, en tant que citoyens et habitants de France et d'Europe, de regarder froidement, sans ciller, face à une réalité implacable. Lisez, méditez, réfléchissez et agissez. Il s'agit de vous, de tous ceux qui vous sont chers, enfants, parents, famille, amis, alliés. La France est en danger.

Source:

https://les-minuscules.blogspot.fr/2016/08/courage-et-modernite.html

Modernité et courage

« Le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l’Ouest aujourd’hui […]
Le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin. »
Soljenitsyne
« Aucune vie, aucune brutalité sur terre
n’a fait verser autant de sang que la lâcheté humaine. »

Stefan Zweig

« Je ne suis pas sûr de réussir à faire comprendre l’effrayante solidarité qui lie certaines victimes complaisantes à leur bourreau. »

Bernanos

 

C’est l’œuvre d’un déséquilibré ; pas d’amalgame ; il ne faut pas stigmatiser ; cela n’a rien à voir avec l’islam ; attendons d’en savoir plus ; il souffrait de troubles mentaux ; il avait fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique ; ah bon, il a crié « Allah Akbar » ? ; il ne faut pas généraliser ; le terrorisme n’a pas de religion.
Votre routine de déni devient indécente. Répugnante. Votre fuite en avant dans l’aveuglement est odieuse. Lâche. Et coupable. Elle relève de la capitulation. De la complicité avec l’ennemi. Sauf que l’ennemi ne vous témoignera aucune gratitude pour avoir rampé devant lui… bien au contraire, il ne vous en méprisera que davantage… et vous ne serez pas les derniers à subir ses rigueurs…
A la nausée que provoquent les abominations des islamistes, vous ajoutez le spectacle écœurant de votre bonne conscience imperturbable. A la barbarie djihadiste, vous ajoutez la monstruosité de votre déni nonchalant. A la cruauté de ces terroristes, vous ajoutez l’inhumanité de votre angélisme. A la bassesse des islamistes, vous ajoutez la veulerie de votre soumission au politiquement correct. La vérité est que les horreurs engendrées par votre utopie multiculturelle vous laissent de marbre. Votre compassion ostentatoire est abstraite. Aride. Glaciale. Une bougie, un dépôt de peluche, un tweet narcissique (#JeSuisCharlie, #JeSuisNice ; mais le seul tweet qui vous siérait est #JeSuisComplice), une bonne niaiserie ronflante (« Vous n’aurez pas ma haine ») : voilà vos misérables réactions. Des petits rituels standardisés, impersonnels et hideusement lâches, qui vous épargnent toute remise en question de votre routine intellectuelle, toute réflexion de fond sur le moment historique que nous vivons. Le réel enterre vos dogmes l’un après l’autre ? Les évènements font voler en éclats vos foutaises idéologiques ? Peu vous importe : vous radotez de plus belle vos évangiles multiculturels, et prônez un renforcement de ce qui nous a menés à cet enfer. Comme si la fuite en avant dans l’erreur permettait de la rectifier…
Combien de temps encore allez-vous persister dans l’aveuglement ? Combien de temps encore allez-vous réciter le catéchisme médiatique ? Etre de serviles moulins à propagande ? De dociles perroquets des médias ? Combien de temps encore allez-vous vivre dans la soumission ? Ramper face au terrorisme intellectuel ? Croupir dans le mensonge et la lâcheté ?
Quand cesserez-vous de trembler ? Quand cesserez-vous d’avoir peur de tout, peur d’ouvrir les yeux, peur de prononcer des mots (tout en vous glorifiant, avec vos hashtags #NotAfraid et #TousAuBistrot, d’être de grands résistants) ? Quand cesserez-vous de craindre le réel ? Quand cesserez-vous de vivre à genoux ?
Combien de morts, combien de massacres de masse, de fusillades en terrasse, de décapitations en boîte de nuit, d’éviscérations en salles de concerts, d’égorgements dans des églises, combien d’écrasements de foules vous faut-il encore pour ouvrir les yeux ?
Tous ces morts nous regardent. Nous leur devons le respect. Nous leur devons le courage de nommer leurs bourreaux. Et de les combattre. Et pour cela, nous devons les connaître. Comprendre d’où ils viennent. Ce qui suppose de sortir de la pensée magique.
En effet, contrairement à ce que vous semblez « penser », ce qui nous arrive n’est pas une fatalité. Ni une malédiction divine. Il n’y a rien d’obscur, rien de surnaturel, rien d’inexplicable. Tous ces islamistes ne viennent pas d’apparaître sur le sol français, par je ne sais quelle œuvre de sorcellerie. Les centaines de Molenbeek qui gangrènent la France (et dont même le ministre de la ville actuel vient enfin de reconnaître l’existence) ne viennent pas de sortir de terre. Aussi étonnant que cela vous paraisse, ces poudrières islamistes ont une généalogie. Une histoire. Que vous refusez étrangement, et obstinément d’entendre.
Vous qui brocardez le supposé obscurantisme de vos ancêtres, et exaltez l’esprit logique, rationnel, cartésien qui serait le vôtre, vous semblez en l’espèce incapables de souffrir qu’on vous expose un raisonnement,  et d’y réagir à votre tour de manière rationnelle et argumentée. Vous apparaissez étrangement dogmatiques. Sectaires. Superstitieux. A l’intelligence de la situation, vous préférez des imprécations (« padamalgam ! »), des incantations (« le vivre-ensemble nous sauvera ») et des postures (« il ne faut pas stigmatiser »). Vous n’argumentez pas, vous prêchez. Vous ne démontrez pas, vous faites la morale. Avec vous, tout débat tourne au concours de vertu.
Il serait bon, pourtant, que vous mettiez enfin en œuvre vos émouvants principes. Qu’après les paroles, vous passiez enfin aux actes. Que vous accueilliez donc la contradiction avec la tolérance, le respect de la diversité et le refus de stigmatiser que vous prônez en permanence.
Soyez ouverts d’esprit, donc. Et tolérez d’entendre que les champions du vivre-ensemble qui, depuis cinq ans, enchantent votre quotidien — Adel Kermiche, Abdelmalek Petitjean, Mohamed Bouhlel, Larossi Abballa , Salah Abdeslam, Ismaël Omar Mostefaï, Samy Amimour, Foued Mohamed-Aggad, Yassin Salhi, Amedy Coulibaly, les frères Kouachi, Mehdi Nemmouche, Mohamed Merah — ne sont que la partie émergée de l’iceberg communautariste. Les premiers symptômes visibles par le grand public d’un mal très profond, ancré depuis longtemps dans notre pays. Un mal que nombre de Français endurent depuis des décennies, dans un silence médiatique assourdissant.
« Trop tard est un grand mot, un mot terrible de l‘histoire » a écrit Jacques Bainville. Toutes ces ordures qui kalachent, égorgent, éventrent, émasculent, écrasent et décapitent des innocents sont les révélateurs tardifs — trop tardifs, hélas — de la terrible sécession culturelle, identitaire, civilisationnelle qui ronge la France depuis des années. Ces fumiers ne font que porter à incandescence la haine que nous vouent, à nous les céfrans, les faces de craie, les kouffars, les roumis, de très nombreux habitants des « territoires perdus ». Peu à peu, les Français vont ouvrir les yeux sur l’atroce réalité ; peu à peu, ils vont prendre conscience qu’une fracture très profonde s’est creusée. Que la France est en proie à une fragmentation communautariste gravissime. Farcie de métastases du cancer islamiste.
Puis, en examinant les profils des « terroristes », ils vont réaliser que ceux-ci sont étonnamment semblables. Et banals. Tous ces « soldats », comme ils aiment à s’autoproclamer pour se consoler de leur insignifiance, sont des clones. Des sosies insipides. Des merdeux interchangeables. Uniformes de bêtise, de vacuité, de nullité. Ces glorieux « combattants d’Allah » sont des êtres terriblement sommaires, dénués de toute finesse, totalement atrophiés du cœur et du cerveau. Qu’on pense seulement à ce morveux de 19 ans qui tire une fierté d’égorger un prêtre de 84 ans, un vieillard inoffensif et infiniment vulnérable — un homme de paix… Quel héroïsme, en effet. Quelle intelligence. Et quel courage. Et ce crétin pense qu’un tel geste le mènera au Paradis…drôle de Paradis… drôle de Dieu…
Il y a dans le comportement de ces charognes toute la bassesse, toute l’imbécillité, toute la stupide cruauté des racailles. Et ce n’est pas un hasard. Certains experts évoquent l’existence d’un continuum entre délinquance et terrorisme islamiste. Mais c’est bien plus qu’un continuum : c’est une identité. Ces terroristes islamistes sont des racailles. Rien de plus. Rien de moins (si tant est qu’on puisse être moins qu’une racaille). Ces hystériques de la kalach’ sont des petites salopes de banlieue schnouffées jusqu’à l’os, des délinquants sans envergure qui drapent leurs instincts immondes dans un charabia mystico-héroïque. Des esclaves de leurs pulsions, aussi piteux qu’abjects, qui voudraient nous faire croire que s’ils égorgent, violent et décapitent, c’est pour défendre la veuve et l’orphelin. Que s’ils partent en Syrie partouzer avec des petites filles de douze ans, rafaler des gosses, étriper des innocents et massacrer des villages entiers, c’est pour venger leurs frères opprimés. Que s’ils lancent des camions dans des foules, c’est pour faire advenir un monde plus juste.
La réalité est beaucoup plus prosaïque : ces islamistes sont des psychopathes assoiffés de sang, avides de viol, de violence et de meurtre, et qui trouvent dans certains versets du Coran et certains passages de la vie du Prophète des justifications à l’assouvissement effréné de leurs instincts abjects. Ces mêmes versets du Coran, ces mêmes passages de la vie du Prophète au nom desquels des attentats, massacres, viols et exactions en tous genres sont commis chaque jour dans le monde. Ces mêmes versets du Coran, ces mêmes passages de la vie du Prophète qui régissent la vie merveilleuse en Arabie saoudite, au Qatar et dans tous les pays où règne la chouette charia.
Puis, après avoir compris à qui ils ont affaire, les Français vont réaliser que ces bonbonnes à pulsions incontrôlables sont des milliers. Des dizaines de milliers. Et, bientôt, des centaines de milliers. Une armée de clones déterminés, froids et sans pitié, dont la vie est tellement vide qu’ils sont prêts à mourir pour assouvir leurs pulsions sadiques — qui consistent héroïquement à ôter la vie à des innocents.
Viendra alors la terrible question : pourquoi ? Que font tous ces givrés sur le sol français ? Comment se sont-ils faits ? Que s’est-il passé, pour que nous produisions de tels cinglés ?
Il faudra, pour répondre à ces questions, remiser définitivement les lunettes médiatiques. Envoyer paître les idéologues, les terroristes intellectuels et les petits roquets médiatico-politiques. Rester sourd à leurs jappements. Résister fermement à leurs intimidations. Arracher calmement, et inlassablement, les étiquettes que ces champions du fopastigmatiser collent sur toute personne qui ne pense pas comme eux — faute d’arguments. Traiter par le mépris leurs manipulations.
Oui, il faudra jeter aux orties leurs grilles d’analyse mensongères. Se déconditionner. Se désendoctriner, pour reprendre un terme en vogue. Dissiper les rideaux de fumée dont les faussaires médiatiques ont enveloppé la réalité. Expurger son cerveau des couches de propagande accumulées depuis trois décennies. Il faudra, enfin, libérer sa pensée des enjeux politiques et médiatiques pour regarder lucidement l’histoire de ces quarante dernières années.
Alors, les choses deviendront limpides. Et les coupables aisés à identifier. Car il y a évidemment des coupables : cette barbarie, répétons-le, n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat d’une longue chaîne de décisions, d’actions et d’inactions. Le cauchemar que de nombreux Français subissent déjà silencieusement depuis longtemps, et dans lequel nous entrons tous pour de longues décennies, résulte d’une accumulation de lâchetés, de complaisances, de renoncements, de capitulations, de sabotages, de destructions délibérées.
Les coupables se nomment grand patronat. Regroupement familial. Clientélisme électoral. Laxisme judiciaire. Enfumage médiatique. Terrorisme intellectuel. Ils se nomment également, et plus fondamentalement, déchristianisation. Et, bien sûr, islam. Voilà pour le cadre. Pour les grands déterminants.
D’un point de vue idéologique, les coupables se nomment utopie multiculturelle. Amour inconditionnel de l’Autre, poussé jusqu’à la haine de soi. Angélisme. Culture de l’excuse. Détestation de la France traditionnelle et, plus précisément, de son essence catholique.
Mais les premiers coupables se nomment Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac. Ce sont eux qui, en 1976, ont lancé la folle machine démographique du regroupement familial.
Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac sont les incendiaires. Les créateurs d’enfer. Ils portent une responsabilité historique dans les souffrances qu’endure le peuple français depuis quatre décennies. Et ils sont comptables du chaos dans lequel est en train de sombrer la France, et des innombrables tragédies qu’elle va essuyer. Car il n’était nul besoin d’être bien malin pour prévoir que l’immigration massive, donc non assimilée, mènerait au repli identitaire, puis à la formation d’enclaves communautaristes, « d’Etats dans l’Etat » en sécession de la France. Il n’était nul besoin d’avoir fait Polytechnique (contrairement à Valery Giscard d’Estaing) pour deviner que si ces enclaves étaient nourries d’une vision de l’homme et de la femme aux antipodes de celle prévalant en dans le pays d’accueil, elles finiraient par s’y montrer hostiles, puis par lui déclarer la guerre.
Bien sûr, si Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac ont pris la décision criminelle de déraciner des millions d’hommes et de femmes pour les importer en France et créer en un temps record un enfer communautariste, c’est qu’ils servaient ainsi des intérêts considérables — les leurs et ceux de leurs semblables.
Ce qui ne veut pas dire qu’il y eut complot. Ni même concertation. Il y eut seulement une convergence entre des intérêts financiers, politiques et idéologiques. Il y avait les avides, qui souhaitaient exploiter l’immigration massive pour faire pression à la baisse sur les salaires ; les idéologues, qui y voyaient un moyen d’effacer les dernières traces de l’infâme et obscurantiste civilisation chrétienne ; et enfin tous les larbins du système, les suiveurs, les opportunistes, tous les prostitués politico-médiatiques et autres invertébrés qui gagnent leur vie à ramper devant le modèle dominant, quel qu’il soit.
L’immigration massive fut donc pour une part essentielle une exigence du grand patronat, qui entendait ainsi exercer une pression baissière sur les salaires. On connait la réponse désabusée de Pompidou à son ministre de l’Intérieur s’inquiétant des effets délétères de l’immigration sur la cohésion sociale et, à terme, la paix civile (ce dès 1972…) : « C’est le patronat qui l’exige ». Grand classique du libéralisme, déjà analysé par Marx en 1840 chez les patrons anglais qui, de la même manière, recouraient dans leurs usines à une main-d’œuvre irlandaise pour niveler par le bas le traitement de leurs salariés. Vu les enjeux financiers colossaux, on imagine l’enrichissement du personnel politique qui a fignolé et voté les lois scélérates ouvrant les vannes de l’immigration massive, et par conséquent de la prospérité du grand patronat — pour le peuple, c’est une autre histoire…
Exploitée par le grand patronat à des fins d’enrichissement, l’immigration massive le fut également par la classe politique à des fins électoralistes… et donc, indirectement, d’enrichissement. De l’échelon national au niveau local, un nombre incalculable d’élus utilisèrent (et utilisent) les immigrés comme du vulgaire, mais ô combien précieux bétail électoral. Il serait impossible de dresser la liste de tous les hommes et femmes politiques qui doivent leur carrière et leur train de vie à la trahison frénétique et incessante des valeurs républicaines (comme ils disent tout solennels, tout frémissants du blaze, ces escrocs).
Véritables faux-amis de la diversité, ces charlatans de la tolérance ont multiplié (et multiplient) les prosternations obséquieuses devant la communauté musulmane pour obtenir ses suffrages et ainsi continuer d’encaisser leurs grasses indemnités de traîtres à la nation. Financements à peine déguisés d’écoles coraniques et de mosquées via des baux emphytéotiques et la requalification de bâtiments cultuels en « espaces culturels », aménagement d’horaires réservés aux femmes dans les piscines, élaboration de menus halal dans les cantines, participation aux célébrations de ruptures du jeûne du ramadan (qui prennent, dans des villes comme Roubaix, la dimension de véritables marathons) : voilà quelques unes des courbettes de nos élus de la République — fièrement laïcs — devant leur clientèle musulmane. A tel point qu’on se demande si le mot « clientélisme » n’a pas été inventé pour désigner les rapports entre la classe politique française et les populations immigrées.
Le seul problème, c’est que ce clientélisme (qui est d’ailleurs un grave corollaire des systèmes dits démocratiques — mais ce débat mériterait de longs développements), en enfermant les immigrés et descendants d’immigrés dans leur identité d’origine, les a délibérément maintenus à l’écart de la communauté nationale. Ce qui n’empêche pas les responsables de cette fracture de déplorer toute honte bue l’apartheid qui sévirait en France… 
Plus grave : cette assignation à l’identité d’origine ayant pour cadre un pays où prévaut un autre modèle identitaire, elle ne pouvait être totale. L’influence de la norme dominante devait se faire sentir, d’une façon ou d’une autre. Que ce soit par un désir spontané (et plus ou moins conscient) de s’assimiler à la communauté d’accueil, ou par les exhortations épisodiques à l’assimilation que formulaient malgré tout certaines personnalités politiques, médiatiques et intellectuelles, les immigrés et leurs descendants se sont trouvés tiraillés entre des aspirations et injonctions contradictoires. Devenez français, mais revendiquez vos origines. Assimilez-vous, mais cultivez vos différences, qui sont autant de chances. De cette indécision, de cet empêchement de trancher a résulté un flou identitaire épouvantable. Un véritable enfer intérieur. Peu de souffrances, en effet, sont plus aiguës que le chaos identitaire. Le défaut d’identité est un supplice. Errer perpétuellement dans un univers identitaire flottant, bancal, nébuleux, constitue une authentique torture.
Cette souffrance identitaire, souvent aggravée par l’absence de figure paternelle, est à la racine de l’extraordinaire violence des « jeunes » de banlieue. Leur folle impulsivité, leur nervosité indomptable, leur effarante agressivité résultent de ce flou identitaire, de la destruction en eux de tout repère, de toute structure propres à juguler leurs instincts.
Et on ne le répétera jamais assez : le grand patronat et la quasi-totalité de la classe politique sont les responsables de ce carnage. Ce sont eux — et non le peuple français — qui ont organisé ce véritable crime de masse ; ce sont eux qui ont sacrifié des générations entières de « jeunes » — sans parler du peuple français qui en est victime — à leurs intérêts financiers et électoraux. Avec un cynisme inouï, ils les ont dépouillés de tous les moyens de se contrôler, donc de grandir, donc de s’accomplir — tout en les flattant et en les gavant d’allocations ; tout en les flattant et en les gavant d’allocations, ils les ont rendus esclaves de leurs instincts, et donc terriblement nocifs pour la société. L’explosion sur les trente dernières années de la criminalité, des taux de vol, de viol et de violence, et de la population carcérale, est en grande partie la conséquence de ce saccage identitaire (et qu’on ne vienne pas m’opposer les poncifs de la « pauvreté » et de la « misère sociale » pour expliquer la délinquance : les trois départements les plus pauvres de France — le Lot, le Cantal et la Creuse — sont aussi les moins criminogènes).
Mais à cette situation, déjà terrible, est venu s’ajouter un facteur aggravant : les allégeances musulmanes de ces « jeunes ».
En effet, à part dans l’esprit logique, cartésien et rationnel des lecteurs de Libé, pour lesquels il n’y a aucun lien entre immigration et islam (c’est bien connu, l’immigration maghrébine qui submerge la France depuis quarante ans est essentiellement bouddhiste), il est un fait que les millions de Maghrébins arrivés en France ces dernières décennies (la population d’origine algérienne a été multipliée par 20 depuis 1950 ; l’immigration subsaharienne a été multipliée par 50 en 40 ans) ont amené avec eux une culture, une civilisation, une religion. Cette culture, cette civilisation, cette religion ont diffusé dans les quartiers où le grand patronat philanthrope et la classe politique humaniste les avaient parqués, jusqu’à y devenir la norme dominante. Cela a d’ailleurs engendré, pour les Français réfractaires à ce nouveau modèle de civilisation, un véritable exode, que les historiens documenteront peut-être un jour. Cela a également provoqué, avec une nette accélération ces dernières années, un phénomène d’« assimilation à l’envers » de certains « Français de souche », que ce soit par intérêt, par adhésion délibérée ou par cession à la pression du modèle dominant. Par la conjonction de cet exode et de cette assimilation à l’envers, les « territoires perdus » sont désormais homogènes culturellement ; ils ont fait sécession du reste de la France.
Cette composante musulmane, longtemps restée en sourdine chez la plupart des « jeunes », effectue aujourd’hui un puissant retour en force. En effet, après de longues années marquées par la violence, la délinquance, la drogue, la consommation frénétique et idiote — bref, par la vacuité de la « civilisation » occidentale contemporaine, que seuls les incultes croient encore en filiation avec l’Europe chrétienne —, ces jeunes sont arrivés au bout de l’impasse. Au bout de l’ennui. L’absurdité, la vanité de cette existence sont trop manifestes. Elles deviennent invivables. En effet, même une racaille crétinisée jusqu’à la moelle est susceptible de vouloir donner un sens à sa vie. Or les religions (les vraies, pas les fadaises mystico-nombrilistes modernes) sont de puissants pourvoyeurs de sens. Mais quelle religion choisir ? Le catholicisme, religion historique de la France ? Bien sûr que non : comme chacun sait, le catholicisme est une religion réactionnaire, fasciste, ringarde, obscurantiste, pédophile, inquisitrice, collaborationniste, et qui de surcroît n’a jamais produit que du malheur et de la laideur. C’est en outre la religion des boloss. Elle a été suffisamment raillée, ridiculisée, salie, calomniée pour que plus personne ne veuille s’approcher de ce bâton merdeux. Et puis, de par leurs origines, ces jeunes sont évidemment enclins à adopter l’islam. C’est ce qu’ils font.
Ils se ruent sur l’islam avec une ferveur à la mesure de leurs carences identitaires. Ils s’imprègnent de ce baume, s’en remplissent, s’en saturent, en dégoulinent, trop heureux d’enfin trouver une consistance, une signification à leur existence. Avec l’excès de zèle typique des nouveaux convertis, ils se livrent à une surenchère de rigorisme, d’autant plus délicieuse que les textes islamiques apparaissent, en de nombreux passages, justifier leurs comportements violents, machistes, homophobes et antisémites. L’islam est à leur vide identitaire ce que l’acide nitrique est à la glycérine. Il exacerbe leurs pulsions tout en les nimbant d’un certain prestige, d’un baratin pseudo-spirituel qui transfigure leurs exactions en actes héroïques au service d’Allah.
Le parcours des terroristes qui ont frappé la France ces dernières années est emblématique de ce cheminement : tous des petites frappes de banlieue, délinquants multirécidivistes, connus des services de police selon l’expression tristement consacrée, toxicomanes pour la plupart, ils ont fini par résoudre leur errance identitaire par un surinvestissement de la composante musulmane de leur identité.
Car le corpus de textes de l’islam, que les islamolâtres médiatiques et autres désinformateurs professionnels le veuillent ou non, comporte de nombreuses incitations à la violence. Ce qui ne veut pas dire, bien évidemment et fort heureusement, que tous les musulmans y souscrivent. Ce qui ne veut pas dire, bien évidemment et fort heureusement, qu’il faut regarder « les musulmans » comme une communauté homogène, uniformément menaçante. Ce serait imbécile, et profondément injuste pour tous les musulmans qui pratiquent leur foi avec discrétion et tempérance. De manière plus générale, réduire un homme aux obédiences dont il se réclame est une erreur de l’intelligence, et une faute du cœur. Mais il est une autre erreur de l’intelligence : c’est de refuser de se renseigner. De s’obstiner à ne pas savoir. Bref, de faire le choix de l’obscurantisme…
Or il suffit de lire : de nombreux versets du Coran exhortent à la conquête, à la soumission et au châtiment des infidèles par la menace, la violence, voire le meurtre. Il suffit de lire : de nombreux épisodes de la vie du Prophète — la référence suprême — consistent en des fourberies, des viols, des assassinats, des massacres de masse. Ce sont de vrais versets du vrai Coran que les « terroristes » invoquent pour justifier leurs exactions ; c’est à l’histoire vraie du Prophète qu’ils se réfèrent pour légitimer leurs atrocités. C’est encore l’islam qui régit les mœurs, les normes sociales, la politique pénale et la condition des femmes en Arabie saoudite, au Qatar, en Afghanistan (que les fanatiques du déni aillent y faire un tour, ils vont se prendre un sacré coup de réel sur la tête)… C’est cet islam dont se réclament les fondamentalistes qui, d’ores et déjà, occupent de nombreux bastions en France et en Europe (les fameux « territoires perdus »), et entendent soumettre l’ensemble du pays et du continent.
Face à cette menace, que faisons-nous ? Nous affaiblissons notre force publique. Nous affaiblissons nos renseignements. Nous affaiblissons notre justice. Nicolas Sarkozy a supprimé la double peine ; les renseignements généraux ; 54 000 postes de militaires ; 12 000 postes de policiers et de gendarmes ; 2 000 poste des douaniers. Via sa garde des sceaux Rachida Dati, il a institué un laxisme judiciaire sans précédent. Avec lui, les remises de peine — divisées par deux — sont devenues automatiques, les aménagements de peines quasi-systématiques. Plus sidérant encore, l’article 48 du projet de loi pénitentiaire de 2009 enjoint les juges d’application des peines de ne pas faire appliquer les peines de prison ferme de moins de deux ans. Pincez-vous, frottez-vous les yeux tant que vous voudrez : vous avez bien lu. En 2009, 80 000 peines de prison n’étaient pas effectuées. Il y a plus de viols chaque année que de places de prison. 75 000 viols par an, 67 000 détenus. Chaque année, au moins 500 violeurs, après condamnation, ne vont pas en prison. Un violeur n’effectue quasiment jamais plus de la moitié de la peine à laquelle il a été condamné. Et certains s’interrogent encore sur les causes de la récidive… et se grattent le crâne quand on leur parle d’explosion de la criminalité…
Christiane Taubira, que nombre de sarkolâtres fustigent pour son laxisme criminel et le sentiment d’impunité qu’elle suscite chez les délinquants, ne fait en réalité que mettre ses pas dans ceux de Rachida Dati. Contrairement à ce que croient les amnésiques volontaires, cette grande humaniste n’est pas à l’origine du laxisme ; elle le prolonge, et l’amplifie. Dans le domaine pénal plus encore qu’ailleurs, c’est bien « l’alternance unique » chère à Michéa qui est à l’œuvre depuis trente ans. « Gauche » et « droite » confondues, nos lois et leur application relèvent de la même idéologie. « Gauche » et « droite » confondues, notre réponse pénale est régie par le même angélisme, la même culture de l’excuse, la même compassion effarante pour les bourreaux, et le même mépris inouï pour les victimes. En tout cas le message a été bien reçu. La délinquance est le seul secteur en croissance en France. Cette délinquance qui, répétons-le, est le terreau du terrorisme islamiste… des bataillons intarissables…
Ce désarmement généralisé alors que la menace enfle, que les caves des cités se remplissent de kalachnikovs, que l’islam rigoriste étend son emprise, qu’une contre-société de plus en plus hargneuse multiplie les gestes d’hostilité, a un précédent troublant. C’était il y a plus de quatre siècles. En 1560. Deux ans avant qu’éclate en France une effroyable guerre civile… L’attitude adoptée alors par le chancelier L’Hospital (assistant la reine mère Catherine de Médicis pendant l’enfance de Charles IX) vis-à-vis du protestantisme présente d’étonnantes similitudes avec l’attitude actuelle de nos « élites ». L’Hospital a cru éviter l’affrontement avec les protestants en cédant à leurs revendications communautaristes (comme on ne disait pas à l’époque). En réalité, il n’a fait que les enhardir : en semblant légitimer leurs exigences, il les a incités à la surenchère. Il n’a pas vu l’engrenage funeste dans lequel il entrait ; pas compris qu’aucune concession ne suffirait jamais ; que chaque revendication satisfaite en appellerait une nouvelle, dans un cercle vicieux sans fin. Michelet, presque malgré lui, fustige cette naïveté criminelle : « Aux flots de la mer soulevée, aux éléments furieux, au chaos il dit : "Soyez rois." » Que n’aurait-il dit de Sarkozy, qui a fait de l’Union des organisations islamiques de France l’interlocuteur privilégié de la République sur les questions d’islam ? L’Union des organisations islamiques de France, émanation des Frères musulmans, classée terroriste par de nombreux pays, dont l’Egypte et les Emirats arabes unis…
Mais l’analogie ne s’arrête pas là : car en même temps qu’il ployait sous la pression communautariste, L’Hospital, ce Sarkozy avant l’heure, affaiblissait considérablement la force publique. Au moment même où les tensions croissantes, et les menaces de plus en plus manifestes, nécessitaient au contraire un renforcement d’une ampleur sans précédent, il décidait de diminuer les effectifs et les traitements de la police intérieure. En affermissant la puissance des protestants, et en affaiblissant celle de l’Etat, L’Hospital-Sarkozy n’a pas empêché l’affrontement : il l’a simplement retardé, et rendu plus violent. Plus sauvage. Plus chaotique. L’Hospital-Sarkozy porte une responsabilité majeure dans les horreurs qui ont marqué les quatre dernières décennies du XVIème siècle — jusqu’à l’Edit de Nantes —, ainsi que dans les vives tensions qui persistèrent durant les quatre premières décennies du XVIIème.
De la même manière, la couardise, l’angélisme, les capitulations incessantes de nos dirigeants actuels nous mènent au bain de sang. Ce n’est pas une prévision apocalyptique ; cela a commencé… La comparaison, cependant, ne peut être prolongée : car « l’affrontement » qui approche sera d’une toute autre nature que celui qui, à l’époque, opposa catholiques et protestants. Il n’y aura pas de Saint-Barthélemy. Ou alors, à la rigueur, une Saint-Barthélemy inversée. Mais non, décidément, le parallèle n’est pas pertinent : car à l’époque, les deux camps avaient quelque chose à défendre, et étaient prêts à se battre ; nous n’avons rien à défendre, et ne sommes prêts qu’à nous soumettre. Certes, il y aura des actes de résistance, héroïques et désespérés ; mais la reddition de la majorité fait peu de doutes. Il suffit de voir les réactions…« Vous n’aurez pas ma haine », « Pas d’amalgame », « Je suis Charlie », « Paix »… Comme si on combattait la barbarie avec des slogans et des bons sentiments…
C’est que ces dernières décennies s’est déroulé quelque chose de bien plus grave que le désarmement de nos renseignements, de notre police et de notre justice : c’est notre désarmement moral.
En effet, pour mettre à l’abri de toute critique leurs agissements abjects, le grand patronat, la classe politique et les francophobes de tous poils ont érigé une forteresse de propagande sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Relais médiatiques, politiques, associatifs et syndicaux : une fantastique armada idéologique s’est déployée qui, inlassablement, a occulté, falsifié, dénaturé la réalité, et terrorisé ceux qui s’obstinaient à utiliser leurs yeux et leur intelligence pour appréhender le monde. Sous la pression, ces derniers se sont faits de plus en plus rares ; peu à peu, les réflexes ont remplacé la réflexion ; les slogans ont remplacé la discussion ; les intimidations ont remplacé l’argumentation. Les débats ont tourné au concours de vertu. On n’expliquait plus, on prêchait. On ne démontrait plus, on insultait. Bref, on laissait un système d’essence authentiquement fasciste imposer son hégémonie sur la vie des idées, tout en bêlant contre la prétendue « menace fasciste » qu’incarnaient ceux qui le critiquaient… On récitait le catéchisme médiatique sans le moindre recul critique, tout en donnant de pompeuses leçons d’esprit critique… On devenait un parfait perroquet des médias, tout en croyant développer une pensée personnelle. On se vautrait dans le prêt-à-penser le plus dogmatique et le plus sectaire, tout en se proclamant un magnifique héritier des Lumières et de la Raison… On tournait moulin à propagande, tout en dénonçant héroïquement la propagande qui sévirait ailleurs, en Russie par exemple. Mais c’est bien connu : la propagande, c’est toujours chez les autres…
Ce pilonnage incessant des esprits a permis d’imposer un silence de plomb sur LE phénomène capital de ces quarante dernières années : l’immigration massive. Il a permis de masquer les formidables mutations à l’œuvre dans les « territoires perdus ». Il a empêché que soit connue l’ampleur du repli identitaire dans les « quartiers », et par conséquent que soient plébiscités des décideurs qui souhaitaient enrayer cette folie. Plus fourbe encore, cette extraordinaire campagne d’endoctrinement a réussi le tour de force de retourner les torts : toute critique de la politique authentiquement raciste du grand patronat et de la classe politique fut taxée de… racisme. Condamner l’exploitation des immigrés à des fins lucratives et clientélistes ? Raciste ! Déplorer la fracture communautariste, et suggérer de la résorber par l’assimilation ? Raciste ! Glorifier la culture française tout en pensant que chacun, quelles que soient sa couleur de peau, son origine ethnique, est capable de se l’approprier ? Raciste ! Par le miracle de cette propagande en miroir, ceux qui dénonçaient l’immigration massive devenaient des racistes, des fascistes, quasiment des nazis ; et ceux qui l’exploitaient étaient des humanistes. Les exploiteurs de la misère humaine drapés dans la vertu, et salissant ceux qui s’opposent à leurs sombres œuvres. Le sommet du cynisme…
L’opération de dressage « Touche pas à mon pote » fut à ce titre un chef-d’œuvre de perversité. Cette campagne de culpabilisation — la plus emblématique et la plus odieuse de ces trente dernières années — s’est révélée doublement délétère : d’une part, elle a empêché toute critique du phénomène migratoire (assimilée à du racisme) et toute exigence d’assimilation (vue comme une ratonnade en puissance) ; d’autre part, elle a ancré dans l’imaginaire des populations immigrées le fantasme d’une menace raciste et xénophobe. Prodigieuse perfidie du slogan : en prétendant les protéger d’une hostilité imaginaire, elle a suscité chez les populations immigrées une défiance et une hostilité bien réelles, elles, envers le peuple accueillant — tout en désarmant ce dernier. Paranoïa d’un côté, mauvaise conscience de l’autre : voilà les fruits toxiques de cette campagne stalinienne, qui a largement contribué à monter les Français les uns contre les autres… tout en condamnant, avec une mauvaise foi et un culot prodigieux, « ceux qui montent les Français les uns contre les autres, qui « cherchent à diviser les Français » et « refusent le vivre-ensemble »… Mais c’est précisément l’assimilation, et elle seule, qui permet le « vivre-ensemble » ; cette assimilation que les rentiers de l’antiracisme ont criminalisée, fascisée, nazifiée, et finalement rendue impossible (il est vrai que sinon, ils se seraient retrouvés au chômage technique). Ainsi, à partir d’une situation tranquille et gérable a priori, les charlatans de l’antiracisme ont créé de toutes pièces un enfer communautariste, où les uns s’imaginent persécutés et les autres persécuteurs. Magnifique malentendu. En langage courant, c’est ce qu’on appelle foutre la merde. Les antiracistes sont des fouteurs de merde. Pire : au vu des derniers développements de la haine qu’ils ont instillée, les antiracistes sont des fauteurs de guerre. Mais cela ne les empêche aucunement de poursuivre leur œuvre de fragmentation du peuple français. En témoigne leur dernière trouvaille : le procès en islamophobie. C’est, à trente ans d’intervalle, le portrait craché de « Touche pas à mon pote ». Il poursuit exactement les mêmes buts, et procède exactement de la même « logique » : mettre hors de portée de la critique un phénomène — l’islamisation de la France — en faisant croire que ceux qui l’incarnent seraient menacés par d’infâmes « islamophobes », des fachos, des bas du front prêts à sévir contre eux avec la plus grande violence. Ce qui provoque naturellement une défiance et un raidissement chez les musulmans, alors enclins à interpréter toute critique ou demande de conciliation de leurs préceptes religieux avec les normes occidentales comme une agression relevant de l’islamophobie. « Touche pas à mon pote » et l’imputation d’islamophobie : même combat, mêmes méthodes, même sournoiserie. Prôner la tolérance, mais attiser la défiance. Prêcher l’apaisement, mais susciter la psychose. Louer la fraternité, mais exacerber le repli communautariste. Exalter la paix, mais mener à la guerre. Confusion du langage du bien et du mal, pour paraphraser Nietzsche… Le prince des contrefaçons en pleine action…
Ininterrompue depuis trente ans, cette longue chaîne de manipulations, de propagande, de terrorisme intellectuel a fonctionné au-delà de toutes les espérances. Les notables de l’antiracisme ont gagné. Ils ont soumis le peuple, après l’avoir sali. Trois longues décennies de conditionnement, d’endoctrinement, de dressage idéologique ont totalement désarmé les Français. Ils n’osent plus rien dire, de peur de passer pour des fachos. Ils n’osent plus rien penser. Ils n’osent plus rien voir.
Il faut sentir leurs raidissements, leurs crispations, la terreur qui leur vrille l’estomac dès qu’on effleure le sujet de l’immigration. Il faut voir leurs regards paniqués, leurs mâchoires qui se serrent à bloc, leur précipitation désespérée à changer de sujet quand ils entendent le mot « islamisation ». La terrible vérité est que, pour la plupart, les Français ont intériorisé les insultes que la nomenklatura antiraciste leur déverse sur la tronche depuis trente ans. Ils ont fini par accepter les crachats. Par trouver normal ce bombardement d’injures. Ils ont fini par se dire qu’il devait bien y avoir une bonne raison, s’ils se faisaient pourrir ainsi. Qu’ils devaient bien tout compte fait être d’énormes immondes dégueulasses, puisque tout le monde semblait s’accorder sur ce point.
Les Français sont humiliés. Rabaissés. Tétanisés par la culpabilité, alors qu’ils n’ont rien fait (qu’on me cite un seul, je dis bien un seul acte raciste d’envergure commis par un Blanc ces trente dernières années). « Liberté d’expression ! », glapissent les bataillons de Charlie en brandissant triomphalement leurs crayons. Et ces archétypes de la pensée magique croient que leurs incantations puériles recouvrent une quelconque réalité. Mais la réalité est que les Français n’ont jamais été aussi peu libres de s’exprimer. Jamais été aussi peu libres de critiquer. Or, comme disait Philippe Muray, « plus on critique, plus on comprend ». Mais les Français préfèrent la préservation de leur existence sociale à la critique, et donc à la compréhension du monde. On ne peut pas leur en vouloir. La pression est immense.
Quoi qu’il en soit, les historiens écriront que notre ennemi a prospéré pendant quarante ans sans que nous en sachions rien. Ou plutôt, sans que nous n’ayons le droit d’en dire, ni même d’en penser quoi que ce soit. L’opération de désinformation, d’escamotage de la réalité et de dressage idéologique que nous subissons depuis trente ans est un succès sans précédent. Il s’agit, à n’en pas douter, de la plus grosse manipulation de masse jamais menée. Staline doit en pâlir de jalousie d’outre-tombe. Réussir à dissimuler pendant plusieurs décennies une réalité aussi massive, aussi décisive, aussi préjudiciable à l’avenir du pays, cela relève du prodige. Du chef-d’œuvre de propagande. Ce serait admirable, si ce n’était cauchemardesque. Ce serait grandiose, si ce n’était criminel.
Pourtant, cette humiliation doit cesser. Notre duperie doit prendre fin. C’est, désormais, une question de vie ou de mort. Car si nous ne retrouvons pas le courage d’ouvrir les yeux et de dire les choses, nous ne trouverons a fortiori jamais le courage de nous battre. Or il faudra se battre, ou se soumettre. L’alternative, maintenant, est celle-là. C’est la seule. Voilà où nos dirigeants nous ont menés.
Il faudra donc commencer par rejeter l’ensemble de ces « dirigeants », qui nous ont dirigé tout droit en enfer. Opposer une fin de non-recevoir aux boniments de cette classe politique qui, depuis quarante ans, n’a rien fait pour empêcher l’immigration massive, ni pour résorber la fracture communautariste. On juge l’arbre à ses fruits : ces apparatchiks ne méritent pas la moindre considération, ni le moindre crédit. Ils ont trop menti, manipulé, désinformé, trahi, et détruit ; ils ont fait trop de mal. Leur parole est définitivement démonétisée. Leur nuisance définitivement avérée.
Il faudra aussi, bien sûr, cesser d’être dupe de l’escroquerie sémantique consistant à employer indifféremment « Union européenne » et « Europe ». Il faudra enfin dissiper les rideaux de fumée médiatiques, et comprendre que l’Union européenne, loin de pouvoir être confondue avec l’Europe, en est l’ennemie mortelle. L’Union européenne est intrinsèquement, passionnément immigrationniste. D’une part car elle voue une haine profonde à la civilisation européenne, c’est-à-dire chrétienne ; d’autre part car son logiciel économique, d’essence esclavagiste, la pousse à vouloir réduire toujours plus le coût du travail, jusqu’aux limites de l’absurde et de la cruauté.
L’Union européenne réalise la plus belle synthèse des idéologues qu’on puisse imaginer. Elle est l’alliance magnifique entre les citoyens du monde progressistes, antiracistes, multiculturalistes, et le grand patronat ultralibéral ; entre les utopistes et les esclavagistes. L’angélisme au service de la cupidité… classique… Il suffit de penser au traité de Schengen, la mise en œuvre la plus dévastatrice de l’idéologie sans-frontiériste et de l’utopie de libre-circulation ; il suffit de considérer le traité de Lisbonne (2007), par lequel l’immigration est devenue une compétence communautaire (c’est-à-dire relevant non plus de l’unanimité, mais de la majorité qualifiée du Conseil) ; il suffit d’observer la gestion criminelle par l’UE de la crise des « migrants » ; il suffit, surtout, de lire le premier article des Principes de base communs de l’Union européenne en matière d’intégration des immigrants (2004). Cette profession de foi multiculturaliste (où l’injonction de propagande se trouve à peine voilée) se passe de commentaires :
« 
"L’intégration est un processus dynamique, à double sens, de compromis réciproque entre tous les immigrants et résidents des pays de l’UE". La Commission propose au niveau national:
·              de renforcer la capacité de la société d’accueil à s’adapter à la diversité;
·              de renforcer le rôle du secteur privé dans la gestion de la diversité;
·              de promouvoir la confiance et les bonnes relations dans les quartiers;
·              d’encourager la coopération avec les médias.
 »
Oui, il faut que tombent les masques, afin que l’Union européenne apparaisse comme ce qu’elle est : un ennemi essentiel des peuples européens et de la civilisation chrétienne. Il faut donc la rejeter de toutes nos forces, sans la moindre réserve, ni la moindre concession. Elle nous est hostile de naissance. Par construction.
Mais ces mesures d’ordre politique, si elles sont d’une urgence vitale, ne suffiront pas. Il faudra aller beaucoup plus loin. C’est une véritable révolution intellectuelle, psychologique, et spirituelle qui sera nécessaire. Car le véritable problème qui se pose à nous n’est pas un problème de politique ou d’institutions ; c’est un problème de civilisation. Il faudra commencer par systématiquement remettre en cause le langage de l’oligarchie médiatico-politico-artistique, pour en finir avec les mots qui mentent ; il faudra notamment réaliser que le concept de « civilisation occidentale » est une escroquerie. Que cette locution n’a plus aucun sens, dans l’Occident d’aujourd’hui. En effet, les productions artistiques, la vie intellectuelle, les normes sociales, les ambitions existentielles, le système de valeurs, l’anthropologie dont procède l’Occident contemporain ne méritent pas le beau nom de civilisation. Ils n’ont plus aucun lien avec la civilisation occidentale fondée à Athènes et à Rome, celle qui pendant des siècles a inondé le monde de beauté, et offert à l’homme de livrer les plus bouleversants témoignages de sa dignité. Il faut bien comprendre que cette civilisation a été effacée. Par conséquent, et contrairement à ce qu’on peut entendre et lire, les islamistes ne détruisent pas notre civilisation : ils prospèrent sur ses ruines.
« Détruisez le christianisme et vous aurez l’islam » avait prophétisé Chateaubriand. En détruisant le catholicisme, nous avons arraché le cœur de la civilisation européenne. Et nous nous étonnons qu’elle meure… Et nous persistons à rejeter le catholicisme au nom de la sacro-sainte laïcité, et de tous les poncifs diffamatoires colportés sur lui depuis la Révolution. En effet, malgré les innombrables témoignages de la beauté, de l’intelligence, de la grandeur du catholicisme qui pendant des siècles a transcendé l’Europe, malgré Saint Louis, Saint Thomas d’Aquin, Rome (capitale du catholicisme, et capitale de la beauté ; coïncidence ?), les cathédrales, les églises, les abbayes, les tableaux, la musique, les œuvres de charité, personne de nos jours ne doute que le catholicisme est une religion obscurantiste, obtuse, arriérée, cruelle, pédophile, misogyne, homophobe, réactionnaire, superstitieuse, ennemie de la raison, de la science et de l’intelligence. Puissance des stéréotypes… Ravages de la propagande post-révolutionnaire, matraquée sans discontinuité jusqu’à aujourd’hui…
« Dieu rit de ceux qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes » écrivait Bossuet. Nous mourons de notre vacuité spirituelle. De notre rejet de toute transcendance. De notre dérision pour ce qui nous ferait grandir. De notre haine pour ce qui nous rendrait libres.
Nous prenons pour le triomphe de notre raison ce qui n’est que le renoncement à notre âme.
Sayyid Qutb, penseur des Frères musulmans, touche du doigt une vérité quand il écrit : « L’islam ne peut que gagner, car la modernité est intrinsèquement incapable d’étancher la soif de spiritualité de l’homme. »…
Il est grand temps de rejeter les valeurs desséchantes de la prétendue « modernité », et de devenir attentifs à notre soif de spiritualité. Il est grand temps de renouer avec notre âme. Il est donc temps de réhabiliter le catholicisme. De balayer le prêt-à-penser cathophobe accumulé contre lui depuis deux siècles. De regarder avec clairvoyance les fruits magnifiques qu’il a produits, pendant des siècles et des siècles.
Ce sera un énorme effort intellectuel, qui nous conduira à relire toute l’Histoire sous une lumière nouvelle. A dissiper le fatras de clichés qui peuplent notre tête. A rejeter les caricatures, à démonter les contrevérités dont on nous a farci le cerveau. A réfuter les énormités historiques que nous prenons pour des certitudes, à force des les avoir lues et entendues partout.
Oui, il faudra se débarrasser du catéchisme anticatholique qu’on nous a rentré dans le crâne à grands coups de propagande. Réaliser que l’Europe ne fut grande que tant qu’elle fut irriguée par le catholicisme.
Ce sera alors la fin d’une immense imposture. Et le début de nombreux éclaircissements. Bref, une libération. Certes ce sera aussi, dans un premier temps, une douloureuse blessure narcissique. Admettre que nous avons été dupés, manipulés, que tout ce que nous croyions penser sur le catholicisme n’était qu’une gigantesque intoxication, un tissu de propagandes et de désinformations, cela ne se fera pas sans secouer sévèrement notre ego. Mais cette blessure de notre fierté sera toujours moins douloureuse que celles qui nous menacent, si nous ne faisons pas cet effort de lucidité.
Nous n’avons pas le choix : il faut que notre civilisation renoue avec ses racines spirituelles. Il faut que de nouveau, le souffle du catholicisme l’anime, la fortifie, et lui inspire le sens du dépassement qui a fait sa grandeur. Il faut redonner une âme à notre civilisation. Tout le reste n’est que vaines gesticulations. Sans cette révolution intellectuelle et spirituelle, qui n’est pas un retour en arrière mais au contraire un formidable bond en avant, l’Occident ne survivra pas aux attaques dont il est la cible. Ou plutôt, il ne renaîtra pas. Car il est déjà mort.
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