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27 avril 2014

Alstom. Ou de l'urgence d'utiliser immédiatement l'outil Fond Souverain dont dispose la France pour agir utilement.

Et si l'on saisissait l'occasion de mettre un coup d'arrêt au naufrage industriel et économique de la France ?



Par un dimanche tranquille, au milieu d'une « actualité » qui privilégie deux canonisations pontificales, une balle dans le buffet opportunément administrée à un trafiquant de drogue trop pressé de franchir un péage et une sordide affaire de viol venue jeter un discrédit malencontreux sur le centenaire d'une maison prestigieuse, voici qu'avec le groupe Alstom un fleuron industriel français qui n'intéresse pas la France est en passe de se trouver discrètement dépecé par des prédateurs qui ont, quant à eux, parfaitement compris que la savane industrielle était le terrain de jeu des grands fauves surtout lorsque la proie était belle à servir.

Or il existe un moyen très simple de résoudre le problème posé par l'avenir d'Alstom en recourant à la mise en œuvre d'un outil adéquat parfaitement à même de sauver un fleuron industriel et stratégique : le Fond Souverain.

Pour ceux qui en méconnaîtraient la puissance et l'importance, http://www.swfinstitute.org/swf-article/sovereign-wealth-funds-attractive/, et suivant la définition qu'en donne le FMI (Fonds monétaire international) les fonds souverains, ou sovereign wealth funds, sont des fonds publics d'investissement qui appartiennent à des Etats et qui, sous formes d'entités telles que des structures financières ou des administrations publiques:

-Sont gérés ou contrôlés par un gouvernement national ;

-Gèrent des actifs financiers dans une logique de plus ou moins long terme en mobilisant les excédents de liquidité du pays ;

-Mettent en œuvre une politique d'investissement à l'international conduite par des objectifs macroéconomiques spécifiques tels que l'épargne inter-générationnelle, la diversification du PIB national ou le lissage d'activités.

La France ayant eu le nez creux de se doter d'un Fonds Souverain, il serait opportun – peut-être est-ce le cas, ce dont nous ne pourrions que nous féliciter -, qu'il remplisse avec célérité et succès la mission qui lui est statutairement impartie « d'accompagner en fonds propres toute entreprise présentant un potentiel de développement, de la start-up à la grande entreprise ».

http://www.bpifrance.fr/bpifrance/nos_offres/accompagnement_en_fonds_propres

Le FSI (aujourd'hui BPI France) est un fonds d’investissement créé par l’État français en 2008 afin d’aider les entreprises françaises qui ont besoin de trouver des investisseurs stables pour financer leurs projets de développement.

Bpifrance, comme l'indique son site, rassemble l’ensemble des structures publiques d’investissement en fonds propres (FSI, FSI Régions, CDC Entreprises) qui, seules ou aux côtés des fonds privés, nationaux et dans les régions, prennent des participations dans les entreprises de croissance, de l’amorçage à la transmission. 1,5 milliard d’euros ont ainsi été investis dans 1 000 entreprises en 2012.

Comme le précise expressément son programme, « Dans le prolongement des conclusions de la Commission sur les priorités stratégiques d'investissement et l'emprunt national », la loi de finances rectificative pour 2010 a prévu « la mise en œuvre d’un programme d’investissements d’avenir pour un montant de 35 milliards d'euros. »

A cet effet, placé sous l’autorité du Premier ministre, le Commissaire général à l’investissement, Louis Gallois, a été chargé de la mise en œuvre du programme, de sa coordination interministérielle ainsi que de son évaluation.

Sauf à considérer que tout a changé, « l'objectif du programme est de moderniser et de renforcer la compétitivité de notre pays, en favorisant l'investissement et l'innovation dans 5 secteurs prioritaires, générateurs de croissance et d'emplois » parmi lesquels figurent bien les Filières industrielles (et PME).

Si la stratégie d’investissement du FS Français ne concerne ni la stabilisation des ressources, ni l’épargne, ni le paiement des retraites, mais uniquement le soutien et le développement des entreprises françaises dans lesquelles il investit, son activité procède d'une double stratégie :

 

-offensive, d'une part, en venant en aide aux entreprises stratégiques en difficulté,

-défensive, d'autre part, contre les investisseurs publics étrangers dont l’objectif avoué serait le transfert de technologies sensibles.

Si l'on s'intéresse bien à la puissance exceptionnelle que représentent les Fonds Souverains (SWFs), il serait infiniment regrettable que la BPI France (identité actuelle du FS Français) ne remplisse pas la mission qui justifie son existence en laissant « filer » Alstom chez des investisseurs qui n'attendent que l'occasion de laisser une carcasse ou une épave industrielle dans un pays déjà sérieusement éprouvé.

Nous y sommes !Bien que l'Etat ne soit plus actionnaire d'Alstom depuis 2006, et puisque qu'il a malgré tout fait savoir par l'intermédiaire d'un communiqué qu'il souhaitait disposer du temps nécessaire à un examen des propositions de rachat d'une partie des activités du groupe français en ayant le souci de préserver les bases industrielles de la France et d'y participer financièrement(«GE et Siemens sont deux investisseurs importants en France et des acteurs de premier plan au sein de notre tissu industriel national», souligne le ministère de l'Economie dans son communiqué, ajoutant que «le gouvernement est prêt à examiner leurs projets avec le souci de préserver les intérêts de la base industrielle de la France et à y participer financièrement»), il est donc plus qu'urgent pour le chef de l'Etat et la nouvelle équipe dont il a jugé utile de s'entourer d'utiliser au plus vite l'un des outils qui figuraient dans la boîte que son prédécesseur leur a laissée.

Allez, Monsieur le Président ! Encore un petit effort ! Nulle honte à aimer la Finance lorsqu'elle peut permettre de sauver l'activité de 93000 personnes dans le monde et de 18000 autres en France …

Pour dire les choses en langage clair : on conserve ce qui nous appartient.

On nationalise. Au galop ! Mais surtout on évite de mettre une direction issue d'un pantouflage entre « camarades de promo ».

Si vous avez besoin d'un nouveau CoDir, venez me voir. J'ai ce qu'il faut comme gens intègres, désireux de protéger les intérêts de notre pays, de ne pas les brader à des amis, et qui ne seront pas attirés par le parfum de la gamelle.

La France vous remercie de préserver ses intérêts.

http://investissementsdavenir.bpifrance.fr/

























 

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