"Même si dans le meilleur des cas ces accusations étaient infondées, voire s'il y avait manipulation", "cette affaire deviendrait un écran entre DSK et les Français, donc il est absolument impossible qu'il revienne dans la course" Stéphane Rozès (Cap Conseil).

La fortune n’est pas la nécessité mais le régime incontrôlable du hasard à l’œuvre dans les choses ; elle est cette puissance insaisissable du réel capable des pires dévastations lorsque les forces qui agissent deviennent solidaires et convergent dans une direction particulière.

Machiavel

Τα Πάντα ῥεῖ (ta panta rhei), tout s’écoule, tout s’écroule, ou l’explosion d’une supernova.

Nul doute que la triste affaire qui touche M. D. Strauss-Kahn est terrifiante au regard des dégâts d’image tant personnelle, que politique qui frappent un homme, ses proches, une institution, mais aussi tout un pays. Peu nous importe en effet – l’avenir dira ce qu’il en est – de connaître la réalité ou le bien-fondé d’événements qui n’eussent jamais dû se produire.

Le mal, comme l’écrit Paul Ricœur, c’est ce contre quoi on lutte quand on a renoncé à l’expliquer. Quid de la malchance, du hasard, des événements malheureux, inouïs, de ces faits inconcevables pour celui qui était si près du but, ou donné comme tel ?

S’il nous revient de réfléchir sur la forme des expériences politiques à partir de cette idée que l’humanité des hommes ne se définit que sur fond d’appartenance au monde, de manière d’être ou de se conduire, il ne reste plus qu’à souhaiter que personne dans la classe politique ne puisse tirer avantage de la sidération qui frappe tout un chacun.

La présomption d’innocence est une règle d’or. Elle doit proscrire toutes spéculations tant que la lumière n’est pas faite. En attendant : silence !

L’Affaire Strauss-Kahn : si près du but…

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